dimanche, 08 janvier 2006
Extraits du discours d'investiture de François Mitterrand, le 21 mai 1981
En ce jour où je prends possession de la plus haute charge, je pense à ces millions et ces millions de femmes et d'hommes, ferment de notre peuple qui, deux siècles durant, dans la paix et la guerre, par le travail et par le sang, ont façonné l'Histoire de France, sans y avoir accès autrement que par de brèves et glorieuses fractures de notre société.
C'est en leur nom d'abord que je parle, fidèle à l'enseignement de Jaurès, alors que, troisième étape d'un long cheminement, après le Front populaire et la Libération, la majorité politique des Français démocratiquement exprimée vient de s'identifier à sa majorité sociale. [..]
Il n'y a eu qu'un vainqueur le 10 mai 1981, c'est l'espoir. Puisse-t-il devenir la chose de France la mieux partagée ! Pour cela j'avancerai sans jamais me lasser sur le chemin du pluralisme, confrontation des différences dans le respect d'autrui. Président de tous les Français, je veux les rassembler pour les grandes causes qui nous attendent et créer en toutes circonstances les conditions d'une véritable communauté nationale. [..]
Une France juste et solidaire qui entend vivre en paix avec tous peut éclairer la marche de l'humanité. A cette fin, elle doit d'abord compter sur elle-même. [..]
A toutes les Françaises et à tous les Français, au-delà de cette salle, je dis ayons confiance et foi dans l'avenir.
Vive la République.
Vive la France !
11:22 Publié dans chronique à gauche, coup de coeur | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
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