Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 08 avril 2011

no gazaran (suite)

46 minutes pour comprendre les enjeux de la mobilisation contre les gaz et huiles de schiste.

Ames sensibles, attention !

 

<embed

 

Et pour ceux qui ont le temps, le film intégral ... 1 h 3/4 quand même !

mardi, 20 avril 2010

Satory a aussi son "mur des fédérés" ...

IMG_0199.jpgIl y a 10 jours, direction Satory ... avec comme but de la ballade la plaque commémorant l'exécution de communards. Une petite plaque, difficile à trouver tant elle est discrète ! Un groupe de militaires, qui habitent pourtant là depuis 20 ans nous disent-ils, n'en a jamais entendu parler ... Heureusement nous savons que ce "mur des fédérés" est proche de l'étang de la Martinière. Nous le trouverons au bout de l'avenue Guichard, juste à côté de la réserve d'eau ...

 

Tout le monde connaît la "semaine sanglante" de mai 1871, et les exécutions sommaires opérées à travers Paris par les soldats versaillais, les communards fusillés sur-le-champ, au pied des barricades, et la vingtaine de "cours prévôtales" qui jugent hâtivement les hommes et les femmes pris les armes à la main et les font fusiller sur place. ... Thiers télégraphiera le 29 mai aux préfets à propos des Parisiens insurgés : "Le sol est jonché de leurs cadavres ; ce spectacle affreux servira de leçon" !

girardet_Louise Michel à Satory.pngOn connaît moins la " terreur tricolore " qui suit : En quelques jours, fin mai/début juin, les troupes de Mac-Mahon raflent plus de 40 000 prisonniers qui sont parqués en divers lieux improvisés à Versailles, dans les casernes, les dépôts et les maisons d'arrêt, à l'Orangerie ou aux Écuries du château. Parmi eux, Louise Michel, arrêtée le 24 mai, et qui restera au camp de Satory jusqu'en septembre, où elle est alors transférée à la prison d'Arras.

Durant le voyage il y a des exécutions, malgré les ordres de Mac-Mahon : "Quand les hommes rendent leurs armes, on ne doit pas les fusiller... cela était admis. Malheureusement, sur certains points on a oublié les instructions que j'avais données". Le 31 mai, un journaliste raconte que, devant lui, le général De Galliffet fait abattre 83 hommes et 12 femmes. Galliffet déclare "Dimanche matin, sur plus de 2 000 fédérés, 111 d'entres eux ont été fusillés et ce, dans des conditions qui démontrent que la victoire était entrée dans toute la maturité de la situation". Sa férocité envers les insurgés lui vaudra le surnom de "Marquis aux talons rouges"

De très nombreux témoignages racontent que durant le trajet les prisonniers sont injuriés et battus par des habitants de Versailles, sans que les soldats escorteurs n'interviennent. Le bilan officiel, rapporté par le général Appert devant l'Assemblée nationale en 1875, fait état de 43 522 arrestations, parmi lesquels 819 femmes et 538 enfants. On en relâche près de 7 700 qui avaient été arrêtés par erreur !

Au camp de Satory, le calvaire continue: aucune hygiène, peu de soins pour les blessés, les épidémies se développent. On abat même 300 prisonniers pour tentative de fuite dans la nuit du 27 au 28 mai.

courbet_les fédérés aux grandes écuries à versailles.pngC'est le spectacle de ces hommes et de ces femmes entassés les uns avec les autres, et qui vécurent plusieurs mois sans abri ni soin, que dessine Gustave Courbet sur l'une des pages du carnet de croquis au fusain où il a consigné quelques scènes de la Commune et de sa répression.

Un grand nombre meurent de maladie, de blessures ou sont abattus et inhumés sur place, entre l'étang de la Martinière et le "Mur des Fédérés" où subsiste une fosse commune à l'emplacement de laquelle une plaque commémorative a été apposée.

 

De sa prison Louise Michel écrit le 8 septembre 1871 :

 

À mes frères


Passez, passez, heures, journées !

Que l'herbe pousse sur les morts !

Tombez, choses à peine nées ;

Vaisseaux, éloignez-vous des ports ;

Passez, passez, ô nuits profondes.

Emiettez-vous, ô vieux monts ;

Des cachots, des tombes, des ondes.

Proscrits ou morts nous reviendrons.

Nous reviendrons, foule sans nombre ;

Nous reviendrons par tous les chemins,

Spectres vengeurs sortant de l'ombre.

Nous viendrons, nous serrant les mains,

Les uns dans les pâles suaires,

Les autres encore sanglants,

Pâles, sous les rouges bannières,

Les trous des balles dans leur flanc.

Tout est fini ! Les forts, les braves,

Tous sont tombés, ô mes amis,

Et déjà rampent les esclaves,

Les traîtres et les avilis.

Hier, je vous voyais, mes frères,

Fils du peuple victorieux,

Fiers et vaillants comme nos pères,

Aller, la Marseillaise aux yeux.

Frères, dans la lutte géante,

J'aimais votre courage ardent,

La mitraille rouge et tonnante,

Les bannières flottant au vent.

Sur les flots, par la grande houle,

Il est beau de tenter le sort ;

Le but, c'est de sauver la foule,

La récompense, c'est la mort.

Vieillards sinistres et débiles,

Puisqu'il vous faut tout notre sang,

Versez-en les ondes fertiles,

Buvez tous au rouge océan ;

Et nous, dans nos rouges bannières,

Enveloppons-nous pour mourir ;

Ensemble, dans ces beaux suaires,

On serait bien là pour dormir.

 

Et le 4 octobre 1871, toujours de cette même prison :

 

Les Œillets rouges


Si j'allais au noir cimetière,

Frère, jetez sur votre soeur,

Comme une espérance dernière,

De rouges œillets tout en fleurs.

Dans les derniers temps de l'Empire,

Lorsque le peuple s'éveillait,

Rouge œillet, ce fut ton sourire

Qui nous dit que tout renaissait.

Aujourd'hui, va fleurir dans l'ombre

Des noires et tristes prisons.

Va fleurir près du captif sombre,

Et dis-lui bien que nous l'aimons.

Dis-lui que par le temps rapide

Tout appartient à l'avenir

Que le vainqueur au front livide

Plus que le vaincu peut mourir.

 

 

 

 

versailles_commune_conseil de guerre.pngA Versailles siège un conseil de guerre.

Parmi les prévenus, Théophile Ferré, collaborateur à La Patrie en danger, journal d'Auguste Blanqui, orateur au club des "Défenseurs de la République", et membre du 152e bataillon de la Garde nationale (Montmartre), il est délégué au Comité central républicain des Vingt arrondissements. Il dirige la défense des canons de la Garde nationale qui sert de prétexte au soulèvement du 18 mars 1871 et propose de marcher immédiatement sur Versailles où se trouvent l'Assemblée nationale et le gouvernement Thiers. Le 26 mars, il est élu au Conseil de la Commune par le XVIIIe arrondissement. Il siège à la commission de Sûreté générale, dont il démissionne le 24 avril, mais est immédiatement réélu. Le 1er mai, il est nommé substitut du procureur de la Commune et le 13 mai délégué à la Sûreté générale. Il vote pour la création du Comité de Salut public. Le 24 mai, il donne son consentement pour l'exécution des otages, parmi lesquels se trouve l'archevêque de Paris Georges Darboy. Lors de son procès pour avoir participé à la Commune, les juges du 3e Conseil de guerre veulent lui faire également endosser la responsabilité de l'ordre d'incendie du ministère des Finances, ce qui se révèle inexact. Au cours de ce procès, Ferré refuse de se défendre. Cependant, accablé de calomnies, il rédige une lettre dans laquelle il se défend, mais que le tribunal ne lui permettra pas de lire. Il est condamné à mort le 2 septembre 1871 et exécuté au camp de Satory à Versailles le 28 novembre.

Il est le seul membre de la Commune de Paris condamné à mort et effectivement exécuté. C'est aussi le compagnon de Louise Michel, et le film Louise Michel la rebelle nous la montre écrivant au président de la République pour l'insulter tous les 28 du mois en mémoire de son compagnon.

 

En même temps que Théophile Ferré, est exécuté Louis Rossel. Officier, il est le seul militaire d'importance à avoir participé à l'insurrection. Jugeant que la guerre contre Bismark avait été perdue à cause de l'incompétence de Bazaine et d'autres dirigeants, il a essayé en vain de convaincre Léon Gambetta de continuer le combat. Le 18 mars 1871, quand Paris se soulève, et qu'Adolphe Thiers déplace son nouveau gouvernement à Versailles avec l'armée régulière, il décide alors de rejoindre la Commune de Paris. Il devient chef de la 17e Légion de la Commune, puis Chef d'État-major, et enfin Président de la Cour Martiale mais il démissionne, ulcéré par son manque de moyens et d'écoute. Le Comité de la Commune, allant dans son sens, le nomme Ministre délégué à la Guerre. Pour ne négliger aucune énergie, Rossel fait alors appel aux femmes qui le remercient de son attitude. Mais Rossel se trouve bientôt en butte à l'hostilité de certains membres du Comité du Salut Public et notamment de l'anarchiste Félix Pyat, qui l'accuse d'aspirer à la dictature, alors qu'au contraire Rossel s'y refuse, bien que certains l'y poussent. Alors il démissionne avec éclat mais ne fuit pas la Commune. "Mon prédécesseur, écrit-il, a eu le tort de se débattre au milieu de cette situation absurde. Eclairé par son exemple, sachant que la force d'un révolutionnaire ne consiste que dans la netteté de la situation, j'ai deux lignes à choisir : briser l'obstacle qui entrave mon action ou me retirer. Je ne briserai pas l'obstacle car l'obstacle c'est vous et votre faiblesse ; je ne veux pas attenter à la souveraineté publique. Je me retire et j'ai l'honneur de vous demander une cellule à Mazan." Le jour même, Rossel est arrêté par ordre du Comité de Salut Public et gardé à la questure sous la garde très "souple" et très amicale de Varlin puis Gérardin. La quasi-totalité de la presse prend sa défense. Il faut dire que Rossel défendait fortement la presse libre et avait défendu leur liberté totale alors que la majorité de la Commune avait fait interdire certains journaux. Rossel reste à Paris. Il préfère être "du côté des vaincus, du côté du peuple". Un accident l'empêchant de marcher, il écrit pendant la "semaine sanglante" des notes lucides sur la Commune et sur la société.

Les Versaillais l'arrêtent, le jugent deux fois. Sa famille nîmoise, des étudiants parisiens, des notables de Nîmes, de Metz, de Montauban, des protestants, Victor Hugo, le colonel Pierre Denfert-Rochereau et de nombreux intellectuels le défendent, en vain. Adolphe Thiers propose à Louis Rossel de le gracier s'il s'exile à vie. Il refuse, voulant assumer ses responsabilités, ne voulant pas trahir son pays et ses convictions ni soulager la conscience de Thiers. "Mourir jeune, d'une mort rapide, d'une mort honorable, laisser un nom respecté et un courageux exemple ce n'est pas un sort à plaindre. Ma mort sera cent fois plus utile que ma vie ou qu'aurait été une longue carrière bien remplie. Je ne me plains pas." Il est, lui aussi, fusillé le 28 novembre 1871, à l'âge de vingt-sept ans, au camp de Satory. Le matin de l'exécution, il remet à son pasteur et ami, M. Passa, une lettre qui est son testament politique : "Je vous charge si jamais le parti que j'ai soutenu arrivait au pouvoir et s'il menaçait ses adversaires de sa vengeance, de faire usage de cette lettre pour leur dire qu'à ma dernière heure, je demande instamment à ceux qui ont l'honneur de défendre la liberté, qu'ils ne vengent pas leurs victimes. Ce serait indigne de la liberté et de nous qui sommes morts pour elle. Votre ami dévoué, Louis-Nathaniel Rossel" Son exécution était, pour Adolphe Thiers, motivée politiquement : "Il fallait faire un exemple."

Dans les années qui suivront la répression, naissent des chansons communardes qui seront sauvées par le colportage et la transmission orale

La Complainte de Rossel


Il n'avait pas trente ans, le cœur plein d'espérance

Plein de patriotisme et d'abnégation,

Quand les bourreaux français tranchèrent l'existence

De ce grand citoyen, de ce fier champion.

C'est pour la Commune égorgée

Qu'il est mort frappé par la loi.

Ô Rossel, mon enfant, ta mort sera vengée,

Ô martyr, dors en paix, dors en paix,

La France pense à toi.

On l'a fait fusiller comme un coupable infâme,

Comme s'il eût commis des crimes inouïs,

Ce fier vaillant soldat qui n'avait dans son âme

Que trop d'amour, hélas ! pour son pauvre pays

Il est mort glorieux pour le salut du monde,

Comme le Christ est mort par la main des bourreaux.

Mais son sang généreux vivifie et féconde

Le droit de liberté qu'il défendait si haut.

La République était son amante adorée,

Pour elle, il a donné sa jeunesse et son sang.

Les Français en émoi, la France déchirée

Pleurent avec nous ce fils, pleurent cet innocent.

Adieu, mon fils, adieu. Ton immense infortune

Laisse dans notre cœur un immortel regret.

Mais si le peuple un jour refaisait la Commune,

C'est au nom de Rossel qu'il se soulèverait.

(à écouter sur http://www.deezer.com/fr/music/rosalie-dubois/chants-de-r...)

 

Picchio_la veuve du fusillé.pngL'histoire a aussi gardé le nom du sergent Pierre Bourgeois, surtout parce qu'il est présent dans un photomontage du général Appert, " Exécution de Rossel, Bourgeois, Ferré". Au début de mars 1871, le 45ème de ligne est transféré à Paris pour y assurer le maintien de l'ordre. Les soldats cantonnent dans le jardin du Luxembourg. Le 12 mars, le sergent Bourgeois, en état d'ébriété, terrasse un officier odieux. Emprisonné au Cherche-Midi, il est libéré par les Fédérés, le 21 mars et s'engage dans la garde nationale. Il prend part à quelques combats contre l'armée de Versailles. Pierre Bourgeois réussit à sortir de Paris mais il sera dénoncé et arrêté. Il est condamné à mort par le 2ème Conseil de guerre pour outrages et voies de fait envers un capitaine du génie, port d'armes contre la France en combattant dans les rangs des bataillons fédérés de la garde nationale contre l'armée française.

 

Commune de Paris_002.jpgAu total, vingt-cinq condamnés à mort par le conseil de guerre sont fusillés au petit matin au polygone d'artillerie, situé maintenant au bord de l'autoroute A 86, devant cinq mille hommes de troupe et quelques curieux.

"Quoique le bruit de cette triple exécution ait été répandu, la population est presque restée indifférente au tragique événement qui allait se passer, et c'est à peine si quelques curieux ont cherché à assister à cette lugubre cérémonie.

C'est à 5 heures ce matin que les condamnés ont été prévenus que l'heure fatale arrivait pour eux et à 7 h heures le funèbre cortège sortait de la prison et a suivi, précédé d'un peloton de cuirassiers et escorté de la Gendarmerie à cheval, la rue St Pierre, l'avenue de Paris, l'Avenue de la Mairie, l'avenue de Sceau et l'avenue du Camp.

Les trois condamnés étaient dans une voiture des transports militaires dans laquelle avait pris place Mr PASSAT, pasteur protestant et Mr l'Abbé FOLLET, aumônier des prisons.

Arrivés à 7 heures 20 minutes sur le plateau Satory où se trouvaient réunis le Régiment du Génie et des Détachements des différents corps de l'armée de Versailles, R0SSEL est descendu le premier et s'est immédiatement dirigé, accompagné de Monsieur le Pasteur protestant, vers le lieu de l'exécution et s'est placé au piquet qui lui était destiné et en face duquel se trouvait le peloton d'exécution, BOURGEOIS est venu ensuite assisté de Mr l'Abbé FOLLET, puis FERRE seul entre deux gendarmes.

Ils étaient à peine placés qu'un roulement de tambour s'est fait entendre et, quelques secondes après, les feux des trois pelotons d'exécution annonçaient que justice était faite.

ROSSEL est tombé le premier, la mort a été instantanée; 7 balles dont deux avaient traversé le cœur, l'avaient atteint en pleine poitrine - B0URGEOIS et FERRE avaient été moins bien visés; trois balles seulement, dont les blessures n'étaient pas mortelles, les avaient frappés l'un et l'autre et ils ont dû rece­voir le coup de grâce pour amener la mort. La contenance de ces trois malheureux a été digne; il n'ont pas eu un mutant de faiblesse.

ROSSEL surtout a été d'une convenance qui a fait l'admiration, si on peut se servir de cette expression des témoins les plus rapprochés au moment de l'exécution.

Tous les trois s'étaient d'abord refusés à avoir les yeux bandés, mais sur l'observation qui leur a été faite ROSSEL et BOURGEOIS ont accepté le bandeau. Seul FERRE auprès duquel on n'a pas pu revenir assez tôt, a été frappé sans avoir les yeux couvert. D'un bandeau." (http://lacomune.perso.neuf.fr/pages/Actua2004B23/pageactu... )

 

Ils sont ensuite enterrés dans le cimetière Saint-Louis, dans le carré des suppliciés surnommé poétiquement "l'enclos des rossignols" Ils ont droit à une fosse séparée surmontée d'une croix de bois portant leur nom. Ultérieurement, Ferré sera transféré à Levallois-Perret et Rossel au cimetière protestant de Nîmes. De vives manifestations en sa faveur éclatèrent lorsqu'il y fut enterré. En revanche, la dépouille du sergent Bougeois ne fut réclamée par personne, ses parents étant décédés.

Certains hommes politiques ont rendu hommage à Rossel, tels Charles de Gaulle dans Le Fil de l'épée et Jean-Pierre Chevènement, auteur de "Louis Rossel et la Commune de Paris", et 2 téléfilms retracent sa vie, l'un "Le Destin de Rossel" de Jean Prat avec Sami Frey en 1966 puis "Rossel et la commune de Paris", de Serge Moati d'après le livre de Jean-Pierre Chevènement, avec André Dussolier en 1977.

 

jeudi, 08 janvier 2009

Sa mort nous laisse baba.

lenotre.jpg"- Si on parlait un petit peu du mariage ? Pour le traiteur, j’ai pensé qu’on pouvait prendre Lenôtre.

- Qui c’est ?

- Pardon ?

- Le traiteur ! Qui c’est ?

- C’est Lenôtre mais si vous préférez prendre le vôtre...

- Non, on va prendre le vôtre."

C’était en 2001, un dialogue entre la mère de Chochana et celle de Serge, dans La Vérité si je mens 2. Bien sûr ce n'était pas très original, nous, on l'avait déjà fait ... mais ces répliques sont devenues culte. Pour une maison comme Lenôtre, c'était aussi une sorte de consécration populaire !

6a00e550247899883400e550a2a8278834-800wi.jpgParmi ses inventions, un gâteau à la pâte de macaron et à la crème de nougatine baptisé Succès, ou l' Opéra (mais cette paternité est contestée, ce gâteau aurait été inventé en 1955 par Cyriaque Gavillon de la maison Dalloyau qui voulait créer une nouvelle forme d'entremets avec des tranches apparentes pour lequel une seule bouchée suffisait à donner le goût du gâteau entier et que son épouse, Andrée Gavillon, baptisa "Opéra" en hommage à une danseuse étoile et à ses petits rats qui faisaient des entrechats dans la boutique ... et pour nous embrouiller encore plus, on retrouve trace d'un gâteau de même composition sous le nom de gâteau Clichy dont un certain Louis Clichy serait le créateur en 1903 pour de l'Exposition Culinaire à Paris ...).

6a00d83545496553ef00e54fdc6dd78833-800wi.jpgIl parait que Sacha Guitry et Marcel Pagnol ont été ses premiers inconditionnels, en particulier de ses macarons glacés (là, le macaron serait né à Venise au Moyen Âge et aurait été introduit en France par Catherine de Médicis ... mais selon la maison Ladurée c'est Pierre Desfontaines, petit-fils de Louis Ernest Ladurée qui, au début du XXe siècle, aurait eu l'idée d'accoler deux à deux des petits gâteaux ronds à la fois moelleux et croustillants et de les garnir d'une ganache.) et financiers (là encore il y a contestation ! a-t-il été créé par le pâtissier Lasne près de la Bourse vers 1890, pour régaler les financiers rapidement et sans se salir les mains, ou par les sœurs de la Visitation de Nancy en l'honneur du roi Stanislas de Pologne ?)

132920572_2819fa250d.jpg

Aujourd'hui la mort de celui qui nous a fait fondre de Plaisir (aux noix, mon préféré depuis au moins 30 ans ... enfin fondre, pas les kilos ! et à déguster avec un bon Porto, il parait qu'il a été conçu exprès à la demande d'une association de gourmets, le Club des Cent ?) nous laisse baba !

mercredi, 07 janvier 2009

Pour prolonger Noel !

coriolani1.jpgJe sais, il fait froid, pas le temps à sortir dehors ! eh bien, pourquoi ne pas se lancer dans une partie de jeu de l'oie ? Traditionnellement, le jeu de l'oie comprend 63 cases disposées en spirale enroulée vers l'intérieur et comportant un certain nombre de pièges. Le pion est déplacé sur les cases en fonction du résultat de l’addition de deux dés lancés. Le but est d’arriver le premier à la dernière case, située au centre de la spirale. Seulement, de nombreux pièges parsèment le parcours … Il n’y a aucune stratégie, aucune réflexion. Seuls le hasard et la chance règnent, il faut compter sur son étoile, bonne ou mauvaise.

Pour certains ce jeu remonterait aux Egyptiens. Dans Amours et fureurs de la Lointaine (Stock, 1995), Christine Desroches-Noblecourt évoque le jeu égyptien du serpent, qui présente d'étranges similitudes avec le jeu de l'oie. Pour d'autres, comme Henry-René D'Allemagne, qui lui a consacré un livre (Le Noble Jeu de l'oie en France de 1640 à 1950, Paris, Gründ, 1950), le jeu aurait été inventé par les généraux grecs pour tuer le temps lors du siège de Troie. Mais la première mention de ce jeu provient de la cour des Médicis à Florence, vers 1580, et les plus anciens jeux de l'oie retrouvés, en Italie notamment, datent du début du XVIè siècle. On parle alors du "noble jeu renouvelé des Grecs". Depuis , le jeu de l'oie a inspiré une multitude de jeux éducatifs et moraux et certains font de son étude une des bases de leur recherche philosophique.

JeuDeLOie.jpgCe soir, puisque maintenant vos émissions préférées se terminent pus tôt, vous pourrez commencer le roman de Jules Verne "Le Testament d'un excentrique ... Il s'agit d'un gigantesque jeu de l'oie : chaque case du jeu de l'oie correspond à un état des USA de l'époque. Comme le nombre d'états est inférieur à celui du nombre de cases du jeu de l'oie, l'état de l'Illinois (celui de la ville de Chicago) est répété plusieurs fois. Le gagnant du jeu de l'oie sera désigné comme l'héritier d'un millionnaire de Chicago.

Le Testament d'un excentrique est disponible gratuitement sur Wikisource ...

yvelines_oie1.jpgEt, dès que le temps le permettra, pourquoi ne pas aller faire une visite du Musée du jeu de l'oie situé dans le palais du roi de Rome de Rambouillet. Là sont présentées les 2 500 pièces de la collection de Pierre Dietsch, un polytechnicien d'origine alsacienne, responsable d'une petite société d'édition, qui écuma l'Europe pendant plus de trente ans pour constituer une des plus belles collections au monde. Cet homme discret, d'une infinie courtoisie, bibliophile éclairé, mourut en 2000, quelques mois après avoir laissé ses jeux en dépôt au musée de Rambouillet.

Musée du jeu de l'oie de Rambouillet : http://www.cg78.fr/culturel/musees/28_oie.htm ou http://www.ramboliweb.com/lepalaisduroiderome/index.asp

mercredi, 23 juillet 2008

Promenade dans les arbres

f509fba6d1.gifRien de mieux qu’une balade en forêt, sauf peut-être … une balade au-dessus de la forêt ...

L'Office National des Forêts a ouvert son premier sentier suspendu en 2007 à l’Espace Rambouillet, dans les Yvelines. Une balade en hauteur pour voir la forêt autrement : des passerelles et des plateformes dans les arbres pour prendre son temps, observer, apprendre, rêver, découvrir.

rambouillet-verte.jpgUn aménagement totalement sécurisé, une promenade familiale, des jeux, une vision renouvelée de la forêt : L’Odyssée Verte® est une activité ludique et pédagogique permettant aux promeneurs de cheminer, sans acrobatie ni harnais, à travers la forêt. Le parcours d'une longueur de 300 mètres, accessible aux enfants dès l'âge de 4 ans, est composé de 19 passerelles et 18 plates-formes accrochées aux arbres à plusieurs mètres de hauteur (de 2,5 mètres à 7,60 mètres), par un procédé original respectueux de l’arbre et son fonctionnement.

Au programme des nouveautés 2008 ?

"L’Odyssée Verte® des petites bêtes" : tout l’été les insectes « s’exposent » tout au long du parcours. Une araignée géante marque le bout du chemin, quelques fourmis et sauterelles « posent » sur leur tronc, d’immenses papillons et une libellule "s’affichent en très grand",... bref, les petites bêtes envahissent l’Odyssée Verte® . Au fil du parcours, des lutrins sollicitent les promeneurs par un jeu de questions/réponses sur ce monde de ces toutes petites bêtes.

"Les corvidés apprivoisés" : un maître oiseleur invite corbeaux, corneilles et pies agrave; rejoindre le public pendant le parcours. Un spectacle vivant qui permet aux visiteurs de écouvrir de très près ces corvidés qui, selon les pays, peuvent ecirc;tre des oiseaux de malheur, le messager de bonnes nouvelles, l’oiseau bavard, l’oiseau voleur,...

Une animation à vivre les mercredis 2 et 16 juillet et les mercredis 6 et 20 août 2008.

 

Quelques informations pratiques enfin...

odyseeverte-2.jpgL’Espace Rambouillet est situé Route Départementale 27, entre Rambouillet et Clairefontaine  Tél : 01 34 83 05 00 - www.onf.fr/espaceramb/

Ouvert, tous les jours jusqu’à la fin du mois de novembre 2008, de 13H00 à 18H00. (à partir de 10h00 les week-ends et jours fériés des mois de juillet et août)

Pour s’y rendre, la voiture ou le train depuis la gare de Rambouillet, les dimanches et jours fériés ... avec ne nouveauté 2008 : Le Baladobus, un moyen de transport écologique et économique « Une balade en bus » qui donne droit à une réduction à l’entrée de l’Espace Rambouillet.