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lundi, 11 décembre 2006

Le boucher de Santiago a retrouvé ses amis dictateurs Franco, Mussolini , Ceausescu …

Pinochet a échappé à ses juges. Le monde de justice rêvé par Victor Jara n'est pas pour demain.

« On amena Victor et on lui ordonna de mettre les mains sur la table. Dans celles de l'officier, une hache apparut. D'un coup sec il coupa les doigts de la main gauche, puis d'un autre coup, ceux de la main droite. On entendit les doigts tomber sur le sol en bois. Le corps de Victor s'écroula lourdement. On entendit le hurlement collectif de 6 000 détenus. L'officier se précipita sur le corps du chanteur-guitariste en criant : " Chante maintenant pour ta putain de mère ", et il continua à le rouer de coups. Tout d'un coup Victor essaya péniblement de se lever et comme un somnambule, se dirigea vers les gradins, ses pas mal assurés, et l'on entendit sa voix qui nous interpellait : " On va faire plaisir au commandant. " Levant ses mains dégoulinantes de sang, d'une voix angoissée, il commença à chanter l'hymne de l'Unité populaire, que tout le monde reprit en chour. C'en était trop pour les militaires ; on tira une rafale et Victor se plia en avant. D'autres rafales se firent entendre, destinées celles-là à ceux qui avaient chanté avec Victor. Il y eut un véritable écroulement de corps, tombant criblés de balles. Les cris des blessés étaient épouvantables. Mais Victor ne les entendait pas. Il était mort. » Miguel Cabezas (extrait d'un article paru dans l'Humanité du 13 janvier 2000).

 


podcast

Victor Jara

"El aparecido

 

Commentaires

Kinsinger doit être tout triste,
Personnellement, je n'oublirai jamais le jour de la mort d'Allende,
Pinochet s'en est allé avec la bénédiction ultime , il a rendu l'âme . Pourquoi? il en avait une ?
J'ai mal au coeur para las Locas de Mayo.
Pas de paix à ses cendres .

Écrit par : framboisine | mardi, 12 décembre 2006

Thatcher aussi a pleuré...
Quant à Stroessner, bourreau du Paraguay pendant 35 ans, il est mort au mois d'août dans l'indifférence des médias occidentaux et sans avoir été jugé, comme Pinochet. Que la mort est douce pour ces hommes-là...
Et que ta citation est belle Dominique.

Écrit par : Nicolas | mardi, 12 décembre 2006

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