samedi, 15 septembre 2007
On peut toujours rêver ...
Pour mettre en place le plan antiglandouille de sa petite camarade Fadela, il parait que la Ministre du Logement et de la Ville a convoqué une vingtaine de préfets pour leur demander de botter les fesses des maires qui ne respectent pas l’article 55 de la loi SRU dans leur commune et de les menacer de poursuites judiciaires !!! On parle même d'employer la force publique ...
Ah bon, j'ai mal compris, ce n'est pas Christine Boutin qui a convoqué les préfets ?
09:45 Publié dans chronique à gauche, coup de gueule, mobilisation | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook |
mardi, 11 septembre 2007
Une grande dame nous a quitté
En allant visiter le blog de ma camarade Marie-Noelle Lienemann, j'apprends qu'Yvette Chassagne, première femme préfète en France, est décédée il y a une semaine, à l'âge de 85 ans.
Rien, aucun communiqué sur le site national de son parti, mon parti ! dommage qu'on n'y parle de la cause des femmes qu'au moment des élections !
C'est vrai j'ai raté les articles de presse dans la rubrique "nécrologie", tel celui du Monde, daté du 9 septembre, qui saluait cette femme brillante qui, "toute son existence (elle) a joué les pionnières, n'hésitant pas à bousculer les préjugés et le machisme de l'administration française. Première femme "sous-directeur" au ministère des finances, première "conseiller maître" à la Cour des comptes, et enfin première "préfet" en 1981". Et je n'ai rien entendu aux infos, à la radio comme à la télé, trop occupés qu'ils étaient à nous parler du prix du cahier ou de la santé des rugbymen !!
Mais ce n'est pas tant à la socialiste, militante de la cause féminine, que je veux rendre hommage, mais à ma "payse", Yvette Brunetière, rédactrice auxiliaire à la préfecture de Bordeaux en 43-44 durant l'occupation allemande, qui fabriquait des faux papiers qu’elle transportait dans un sac à main à double fond, au nez de Maurice Papon, alors Préfet de la Gironde qui officiait quelques étages plus bas !!!
Heureusement, il y a quelques blogueuses, telle son amie Geneviève Tapié pour parler d'elle !
Sur la photo, on voit Yvette Chassagne en habit de préfète en 1981 (photo Richard Melloul/sygma/corbis reprise dans le Monde du 9 septembre)
03:43 Publié dans chronique à gauche, coup de coeur, femmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
samedi, 08 septembre 2007
Chacun sa chimère
Sous un grand ciel gris, dans une grande plaine poudreuse, sans chemins, sans gazon, sans un chardon, sans une ortie, je rencontrai plusieurs hommes qui marchaient courbés.
Chacun d'eux portait sur son dos une énorme Chimère, aussi lourde qu'un sac de farine ou de charbon, ou le fourniment d'un fantassin romain.
Mais la monstrueuse bête n'était pas un poids inerte; au contraire, elle enveloppait et opprimait l'homme de ses muscles élastiques et puissants; elle s'agrafait avec ses deux vastes griffes à la poitrine de sa monture et sa tête fabuleuse surmontait le front de l'homme, comme un de ces casques horribles par lesquels les anciens guerriers espéraient ajouter à la terreur de l'ennemi.
Je questionnai l'un de ces hommes, et je lui demandai où ils allaient ainsi. Il me répondit qu'il n'en savait rien, ni lui, ni les autres; mais qu'évidemment ils allaient quelque part, puisqu'ils étaient poussés par un invincible besoin de marcher.
Chose curieuse à noter : aucun de ces voyageurs n'avait l'air irrité contre la bête féroce suspendue à son cou et collée à son dos; on eût dit qu'il la considérait comme faisant partie de lui-même. Tous ces visages fatigués et sérieux ne témoignaient d'aucun désespoir; sous la coupole spleenétique du ciel, les pieds plongés dans la poussière d'un sol aussi désolé que ce ciel, ils cheminaient avec la physionomie résignée de ceux qui sont condamnés à espérer toujours.
Et le cortège passa à côté de moi et s'enfonça dans l'atmosphère de l'horizon, à l'endroit où la surface arrondie de la planète se dérobe à la curiosité du regard humain.
Et pendant quelques instants je m'obstinai à vouloir comprendre ce mystère; mais bientôt l'irrésistible Indifférence s'abattit sur moi, et j'en fus plus lourdement accablé qu'ils ne l'étaient eux-mêmes par leurs écrasantes Chimères.
Charles Baudelaire
Petits poèmes en prose
15:37 Publié dans litterature | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook |
mardi, 04 septembre 2007
in et off
00:09 Publié dans coup de coeur, souvenirs | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook |