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dimanche, 23 juillet 2006

Paris plage : le camping affiche complet !

medium_tente_sdf.jpgMatelas gonflables, table et chaises pliantes, et même quelques fleurs, ambiance merguez, on se croirait dans un camping municipal s'il ne manquait les douches! Car ici, les tentes vertes portent le sigle de Médecins du monde. Ils seraient environ 2 000 à dormir ainsi dans les rues de Paris. Bien sûr ce camping "bas de gamme" n'est pas du goût des autorités de la capitale qui veulent donner des airs de station balnéaire aux quais de la Seine. Alors un pont sous lequel vivaient trois SDF depuis dix ans, dans le XIIe, a été «nettoyé» hier matin par des policiers. Matelas, plantes : tout a été jeté. Mais l'Unsa police a quand même dénoncé ces opérations de nettoyage. « En droit civil, le principe de l’inviolabilité du domicile s’applique à ces tentes. Il est impossible de contraindre leurs occupants à les quitter, explique un policier. Nous ne pouvons pas non plus considérer qu’il s’agit de camping sauvage. Pour le moment donc, nous nous en tenons au statu quo. »

Mais les Parisiens font la grimace : «Pendant l'hiver, avec le froid et les volets fermés, la compassion s'exerce différemment, estime Graziela Robert, qui s'est occupée de la distribution des 300 tentes de Médecins du monde. En été, on ouvre les fenêtres et on voit la misère. Les gens n'aiment pas ça mais ce ne sont pas nos tentes qui ont installé la précarité. Les mêmes étaient là, allongés par terre, toujours alcoolisés. Simplement, ils étaient moins voyants.»

Au fait, ça fait tout de même 52 ans que l'abbé Pierre nous parle d' "insurrection de la bonté" !

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