lundi, 24 juillet 2006
Déja, la première hirondelle...
En arrivant en vacances, j'ai vu que des hirondelles ont fait leur nid sous le porche de l'église de mon petit village du Lot. La maison touche l'église et le matin, je me réveille avec leur "tsivitt" aigu …
Déjà la première hirondelle,
Seul être aux ruines fidèle,
Revient effleurer nos créneaux,
Et des coups légers de son aile
Battre les gothiques vitraux
Où l'habitude la rappelle.
Déjà l'errante Philomèle
Modulant son brillant soupir,
Trouve sur la tige nouvelle
Une feuille pour la couvrir,
Et de sa retraite sonore
Où son chant seul peut la trahir,
Semble une voix qui vient d'éclore
Pour saluer avec l'aurore
Chaque rose qui va s'ouvrir.
L'air caresse, le ciel s'épure,
On entend la terre germer;
Sur des océans de verdure
Le vent flotte pour s'embaumer ;
La source reprend son murmure ;
Tout semble dire à la nature :
« Encore un printemps pour aimer! »
Alphonse de LAMARTINE
Epîtres et poésies diverses (1872)
17:22 Publié dans poèmes | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook |
Commentaires
"Quand reverrons-nous l'hirondelle, blanche au ventre et noire aux ailes" ?
Gilles Servat et ses si jolies chansons.
Écrit par : La Fanchon | mardi, 25 juillet 2006
j'avais hésité entre le poème de Lamartine et la chanson de Gilles Servat tellement en accord avec tant d'actualités ...
Écrit par : dominique | mardi, 25 juillet 2006
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