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jeudi, 11 octobre 2007

Versailles off... ou la Nuit Blanche au château

4a4073738b921d09c4035be28b31d2c2.jpgA Versailles, la Nuit Blanche durait deux nuits !

 

 

Alors, dimanche soir, repas rapide, bon pull (en fait il ne fait pas trop froid ...) et chaussures plates, et en avant pour un Versailles by night !

 

 

A l'entrée, sur la façade du château, on projette un film "À toutes les gloires de la France" … ou plutôt à la gloire de Zidane, il fallait y penser en pleine période de rugbymania !

 

 

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Nous délaissons d'abord le château, bonjour la queue ! Nous reviendrons plus tard et direction le Parc ...

 

 

 

 

 

  

 

 

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La plupart des statues et les façades sont éclairées, je n'avais pas l'habitude de les voir de nuit.

 

Cela donne une certaine magie.

 

 

 

 

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L'orangerie, que je n'avais jamais visitée auparavant même quand j'habitais à quelques centaines de mètres, est métamorphosée par des boules à facettes. A la sortie, on peut même boire une petite coupe de champagne ou déguster des macarons ... payants bien sûr, alors ne nous attardons pas.

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Dans la salle de Bal, l'un des plus beaux bosquets du parc habillé pour l'occasion de 900 ampoules violettes, deux chanteurs décalés (Olivier Hussenet et Serge Hureau), un pianiste dégingandé (Cyrille Lehn) et un guitariste déchaîné (Claude Barthelemy) proposent des textes tour à tour burlesques, nostalgiques, réalistes, surréalistes, poétiques ou parodiques pour une revisite originale des chansons et airs de l'époque de Versailles, du XVIème siècle à (presque) nos jours. Ne les manquez pas dans le spectacle musical "Au banquet d’Arcimboldo" que le Sénat propose autour de l'exposition Arcimboldo qui a lieu en ce moment !!!

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4221a137a70590f294095c322d28e8ac.jpgMaintenant qu'il se fait tard, direction le château où il y a un peu moins de monde ... un portrait géant de reine nous accueille dans le grand escalier, et plus loin on distribue de curieux ballons à l'effigie du Roi Soleil.

Nous parcourons au pas de course l'enfilade de salons, pour arriver dans la Galerie des glaces où tous les lustres éclairent les peintures récemment restaurées.

984dd7d573ec21c71ad117990c5cf2a3.jpgOn y trouve même la source d'inspiration de notre premier ministre !!! En sortant, on rencontre un squelette de verre suspendu dans le vide, peut être celui de Louis XIV, quelques visiteurs n'ont pas l'air d'apprécier ...

Cette année, rien dans la Chapelle Royale. On se souvient que l'an dernier le couturier Christian Lacroix y exposait des robes de mariées et que le samedi, une cinquantaine d'intégristes avaient réussi à en bloquer l'accès devant une douzaine de fonctionnaires de police inactifs, puis à forcer le passage, blessant légèrement une des gardiennes. Selon Libé qui relatait l'affaire, un intégriste aurait même expliqué très sérieusement qu'il était prévu dans la chapelle «un défilé de mode et, ensuite, une messe noire», c'est dire !!! Libé nous assurait que les robes baroques que les visiteurs n'avaient pas pu voir étaient pourtant plus que conformes à la qualité de l'édifice ... mais cette année, les organisateurs ont préféré ne pas prendre de risque ...

f61d2f784f41cbb162a826d47f264cdc.jpgLe "clou" de ces Nuits blanches, c'est le "Calamita Cosmica", (traduire par aimant cosmique et non calamité !!!) de Gino De Dominicis, un squelette humain géant, avec nez géant d’oiseau, à moins que ce ne soit de Pinocchio, et une hampe dorée sur la main droite comme un raccordement entre la vie et la mort, la terre et le cosmos, étendu devant le château, entre les bassins du parterre d’eau.

J'avoue ne pas trop comprendre ce que signifie cette grande et terrifiante sculpture ! Et les articles trouvés sur cette sculpture et son auteur (le plus complet est en Italien, que je comprends assez bien ...) me laissent un peu sur ma faim ... même les envolées lyriques de son mentor Italo Tomassoni, décrivant l'œuvre, ne me sont pas d'un grand secours : “Senza scampo la commozione suscitata da questo che è uno dei testi più impressionanti ed ermetici dell’arte del XX° secolo, frutto di un genio insuperabile che testimonia la percezione dell’assoluto e chiude il secondo millennio con un sigillo rovente. L’arte del XX° secolo ne conserverà il ricordo con la piena coscienza di non reggerne la portata. [...]In Calamita Cosmica, il riferimento mesopotamico sprofonda dentro una antropologia dove l’ordine anatomico dello spazio corporale evoca il tempo del sovrumano. Cupa e impassibile, la perfezione formale dell’opera è attraversata dalle onde magnetiche di cui è strumento e protagonista. Al centro del campo indotto dall’asta puntata sulla falange distale della mano destra (obelisco, arnese apotropaico o gnomone, segno di raccordo tra microcosmo e macrocosmo, di sintonia interplanetaria e di collegamento tra gli stati dell’essere), il colosso celebra l’eroismo titanico di chi si è avventurato in spazi inaccessibili al dominio dell'esplorazione tecnologica. Rien que ça !!! Je vous épargne la traduction, trop ésotérique pour mon petit cerveau. Ce squelette fait déjà hurler les Versaillais "bien pensants"

J'apprends tout de même que ce géant 24 mètres et 8 tonnes, fut exposé pour la première fois en 1990 au musée d'Art contemporain de Grenoble "Magazin", où l'artiste l'avait placé dans une aile isolée, loin des autres œuvres, et de manière telle que le public ne pouvait pas l'approcher mais seulement l'observer de loin et de derrière son crâne.

La même année, Gino De Dominicis, invité à la XiVème Biennale de Venise où il disposait d'une salle personnelle dans le Pavillon l'Italie, avait imaginé de faire arriver sa sculpture depuis la mer dans les Jardins sur un radeau. Mais comme le Pavillon ne disposait pas de salle capable de la contenir, il en présenta seulement le crâne en le mélangeant à d'autres œuvres réalisées les années précédentes dans un complexe articulé intitulé "Macchina del Tempo".

La sculpture fut ensuite remiséée à Rome jusqu'à qu'en 1996 elle réapparaisse à Naples au Palais royal de Capodimonte. De nouveau oubliée au Castel Sant'Elmo à Naples, elle ne revit la lumière qu'après la disparition de l'artiste en 1998, dans la cour du Mole Vanvitelliana d'Ancône en 2005, avant de connaître les honneurs du palais royal de Milan, place du dôme (il y a même une vidéo) en juin de cette année, au pied de la majestueuse cathédrale, dans le cadre d'une exposition "Aller et Retour" qui visitera les plus importants Musées de l'Europe (Hambourg, Bruxelles, Paris ...) et se terminera à la fin de 2008 par retour de l'œuvre en Italie où elle "reposera", seule, dans un musée qui lui sera uniquement consacré à Foligno.

Cette œuvre reste exposée dans le Parc du Château de Versailles jusqu'au 15 octobre, Si vous aimez, courrez-y !

Allez aussi visiter le site de Sophie Le Ray sur les jardins de Versailles ou encore un site sur le Château qui vous propose une visite libre ou guidée du Parc, à votre choix, et où a la rubrique "actualité", on trouve une foule d'informations et de photos ...

16:05 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (1) |  Facebook | |

Commentaires

Merci pour ces commentaires et ces belles photos illustrant deux éphémères mais inoubliables soirées.
Un salutaire ballon d'oxygène dans cette belle cité qui malheureusement "bégaye" souvent, écrasée par le poids de ses "traditions", enfin plutôt celles d'une minorité obscurantiste (Cf. l'affaire de l'expo Christian Lacroix dans la Chapelle Royale lors de l'édition 2006 de Versailles Off).

Au fait, petit "grain de sel" à méditer au passage : depuis ces dernières années, la volonté et la politique monumentale (incessants travaux de "restaurations") des administrateurs de l'Etablissement de Versailles (avec la bénédiction des acteurs de l'Etat au plus haut niveau) de "restituer" un état XVIIe-XVIIIe siècles "qui_pourrait_très_bien_avoir_existé_à_cette_époque" et d'effacer ainsi progressivement toutes les traces de l'évolution du parc et du château au long des XIXe et XXe siècles, serait-ce pas... heu... comment dire... une des formes du négationnisme ?

Vive la liberté de créer. Vive l'art contemporain sous toutes ses formes !

Écrit par : Eric | jeudi, 11 octobre 2007

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