lundi, 15 octobre 2007
Mata Hari ou la romance interrompue
Quand fleurissait la verveine
Au petit jour, les yeux bandés,
Au poteau l'espionne est placée
Et celle qu'on va fusiller
C'est elle ! C'est sa bien-aimée !
Fermant les yeux pour ne pas voir
Il cria : " Feu ! " C'était son devoir !
Dans les fossés de Vincennes
Le soleil se lève à peine
Sous les murs du fort
A passé la mort.
Et l'espionne a subi sa peine !
Et lui, brisé par l'effort,
Le cœur pris de folie soudaine
Eclate d'un grand rire alors
Dans les fossés de Vincennes !
Complainte écrite par Cami, chantée par Georgel, et fredonnée par toutes les lèvres à l'automne de 1917 et transcrite dans un article du Magazine littéraire de 1970
Il y a 90 ans, le 15 octobre 1917, Mata Hari était fusillée pour espionnage dans les fossés de la forteresse de Vincennes. Selon la légende, elle se serait écrié : " Quelle manie ont les Français de fusiller les gens à l'aube. J'aurais mieux aimé aller à Vincennes dans l'après-midi après un bon déjeuner " et aurait refusé le bandeau qu'on lui proposait et aurait lancé un dernier baiser aux soldats de son peloton d'exécution. Sa famille ne réclama pas le corps, qui fut confié au département d'anatomie de la faculté de médecine de Paris pour des recherches médicales.
Greta Garbo puis Jeanne Moreau et Maruschka Detmers ont immortalisé sa légende respectivement dans Greta Garbo, film américain réalisé par George Fitzmaurice, sorti en 1931, dans Mata-Hari, agent H 21, production franco-italienne réalisée par Jean-Louis Richard en 1964, sur un scénario de Jean-Louis Richard et François Truffaut, et dans Mata Hari, la vraie histoire, film d'Alain Tasma sorti en 2003
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