mercredi, 15 décembre 2010
Le secret
Allez, encore une petite "innocentine" ! quand on aime, on compte pas ...
Sur le chemin près du bois
J’ai trouvé tout un trésor :
Une coquille de noix
Une sauterelle en or
Un arc-en-ciel qu’était mort.
À personne je n’ai rien dit
Dans ma main je les ai pris
Et je l’ai tenue fermée
Fermée jusqu’à l’étrangler
Du lundi au samedi.
Le dimanche l’ai rouverte
Mais il n’y avait plus rien !
Et j’ai raconté au chien
Couché dans sa niche verte
Comme j’avais du chagrin.
Il m’a dit sans aboyer :
" Cette nuit, tu vas rêver. "
La nuit, il faisait si noir
Que j’ai cru à une histoire
Et que tout était perdu.
Mais d’un seul coup j’ai bien vu
Un navire dans le ciel
Traîné par une sauterelle
Sur des vagues d’arc-en-ciel !
René de Obaldia, in Innocentines, Poèmes pour enfants et quelques adultes.
00:50 Publié dans litterature, poèmes | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook |
Commentaires
Complètement imbibée d'Obaldia je suis alors merci pour tout ça ! Je me souviens d'avoir attendu longtemps avant d'ouvrir "Du vent dans les branches de sassafras" tant le titre me faisait à lui seul voir des images colorées et odorantes et aérées... très éloignées au final de l'histoire à l'intérieur du livre. Une double lecture en somme !
Écrit par : La fargussienne | vendredi, 17 décembre 2010
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