vendredi, 22 décembre 2006
Salauds de pauvres ...
"Toute la semaine, cela a été un défilé des médias. On a énormément parlé de nous. Maintenant, ce qu'on veut, ce sont des actes politiques." réclame Marco, un membre de l'association Salauds de pauvres, que soutient L'association "Les Enfants de Don Quichotte" qui a installé des tentes sur les deux rives du canal Saint-Martin, dans l'est de Paris pour loger des SdF.
Et nous, après nous être émus pendant quelques jours, ne risquons-nous pas d'oublier vite, occupés que nous sommes à préparer nos ripailles de fin d'année …
"Plus aucun Sdf dans 2 ans" ? Nicolas et Ségolène, chiche !!!
22:50 Publié dans coup de gueule | Lien permanent | Commentaires (1) | 
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Commentaires
Ripailles ? Ripaille qui veut ! Tu vois, la galère on a connu nous. On y a été parmis eux les SDF, une femme, un mec (son mari : mézigue), un gosse. Aprés big the galère plusieurs années. Et encore, je suis super démerde et à coup de récup et de brocantes on s'en tirait mieux que d'autres. N'empêche que quand j'ouvre ma grande gueule sur le sujet, tu te doute que je sais de quoi que je cause hein ? Surtout qu'avant d'être pauvre, j'avais été plusieurs années bénévole, entre autre au secours pop d'une autre région. Alors, ripaille qui veut ! Mézigue pas oublié les années de galère, mais même avant je ne ripaillais pas. Certes, je marque le coup, et cette année plus que d'autre parce que :
1) c'est le premier Noël "à l'aise" depuis des années.
2) c'est le dernier Noël avec mon fils (adoptif) comme gamin, majeur en juillet
3) le môme méritait bien un extra : il s'affiche de plus en plus comme le leader de sa classe à l'approche du Bac. Et quand je pense à son courage malgré tout ce qu'il n'a pas eu et tout ce qu'il a subi (parce qu'en plus il est noir - ma femme est slave, je suis gaulois)
4) mais marquer le coup ne veut pas dire ripaille. D'abord parce que Noël a un autre sens, mais aussi :NOU N'OUBLIERONS JAMAIS.
Pourtant cette année, on a de quoi. Non seulement un salaire régulier, mais un pacson qui permettrait de vivre preque un an sans travailler.
Alors, on a fait bénéficier d'autres pauvres de notre bonne fortune.... Avant Noël, à Noël, et juste aprés (le 26 décembre, je pars chez Emmaüs avec un J9 de location plein à la gueule). Ripaille qui veut.
Mais c'est vrai : Noël est l'occasion de gaspiller l'équivalent d'un mois ou deux de vie normale pour la plupart, ils s'endettent même pour ça (crédit revolving, ça n'existait pas y'a vingt ans). Et quand je dis "gaspille" : j'ai été biffin (voir plus haut), la récup de Noël et de la semaine qui suit, c'est de l'or en barre ! Ceci dit, c'est jamais que l'expression à la puissance dix du reste de l'année... La plupart du temps les gens ne me croient pas. Mais rare sont mes lecteurs qui me contactent pour essayer en apparté d'en discuter aprés avoir fait connaissance.
Compte tenu de ce qui précède : merci de ton coup de gueule.
Et daigne m'excuser d'avoir été si long : c'est rare chez quelqu'un, mais ça me tient à coeur, tu te doute !
Bon Noël tout de même, avec mes pensées fraternelles.
Écrit par : Samuel | samedi, 23 décembre 2006
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