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samedi, 26 mai 2007

Le roi de la contrebande

8c1c451fafa4ba6a18b03f185510992b.jpgNous étions vingt ou trente,

Brigands dans une bande,

Tous habillés de blanc,

A la mode des...

Vous m'entendez ?

Tous habillés de blanc

A la mode des marchands.

 

La première volerie

Que je fis dans ma vie

C'est d'avoir goupillé,

La bourse d'un...

Vous m'entendez ?

C'est d'avoir goupillé

La bourse d'un curé.

 

J'entrai dedans sa chambre

Mon Dieu, qu'elle était grande !

J'y trouvai mille écus,

Je mis la main...

Vous m'entendez ?

J'y trouvai mille écus,

Je mis la main dessus.

 

J'entrai dedans une autre,

Mon Dieu, qu'elle était haute !

De robes et de manteaux

J'en chargeai trois...

Vous m'entendez ?

De robes et de manteaux,

J'en chargeai trois chariots.

 

Je les portai pour vendre

A la foire en Hollande.

J' les vendis bon marché,

Ils n' m'avaient rien...

Vous m'entendez ?

J' les vendis bon marché,

Ils n' m'avaient rien coûté.

 

Ces Messieurs de Grenoble

Avec leurs longues robes,

Et leurs bonnets carrés,

M'eurent bientôt...

Vous m'entendez ?

Et leurs bonnets carrés

M'eurent bientôt jugé.

 

Ils m'ont jugé à pendre,

Ah ! c'est dur à entendre !

A pendre et étrangler,

Sur la place du...

Vous m'entendez ?

A pendre et étrangler,

Sur la place du Marché.

 

Monté sur la potence

Je regardai la France,

J'y vis mes compagnons,

A l'ombre d'un...

Vous m'entendez ?

J'y vis mes compagnons,

A l'ombre d'un buisson.

 

Compagnons de misère,

Allez dire à ma mère,

Qu'elle ne me reverra plus,

Je suis un enfant...

Vous m'entendez ?

Qu'elle ne me reverra plus,

Je suis un enfant perdu !

 

La complainte de Mandrin

 

Il y a un peu plus de 250 ans, le 26 mai 1755, ce bandit de grand chemin qui volait les riches pour en faire profiter les pauvres, était exécuté sur une place de Valence. Depuis 1755, l’histoire de Mandrin a été colportée de génération en génération.

 

Cette complainte, datant de l'année même de sa mort, est chantée sur un timbre tiré d’un air de l’opéra comique de Favart, Acajou (1744) , qui est lui-même une parodie en mode majeur d’un intermède instrumental de l’opéra de Jean-Philippe Rameau, Hippolyte et Aricie (1733), et que ce dernier avait lui-même tiré de la musique traditionnelle ... Les paroles quant à elles, sont assez proche de d’autres chansons de brigands de la fin du XVIème siècle.

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