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jeudi, 14 juin 2007

Commune présence


Tu es pressé d'écrire,

Comme si tu étais en retard sur la vie.

S'il en est ainsi fais cortège à tes sources.

Hâte-toi.

Hâte-toi de transmettre

Ta part de merveilleux de rébellion de bienfaisance.

Effectivement tu es en retard sur la vie,

La vie inexprimable,

La seule en fin de compte à laquelle tu acceptes de t'unir,

Celle qui t'est refusée chaque jour par les êtres et par les choses,

Dont tu obtiens péniblement de-ci de-là quelques fragments décharnés

Au bout de combats sans merci.

Hors d'elle, tout n'est qu'agonie soumise, fin grossière.

Si tu rencontres la mort durant ton labeur,

Reçois-là comme la nuque en sueur trouve bon le mouchoir aride,

En t'inclinant.

Si tu veux rire,

Offre ta soumission,

Jamais tes armes.

Tu as été créé pour des moments peu communs.

Modifie-toi, disparais sans regret

Au gré de la rigueur suave.

Quartier suivant quartier la liquidation du monde se poursuit

Sans interruption,

Sans égarement.

 

Essaime la poussière

Nul ne décèlera votre union.

 

René Char

Le Marteau sans maître, 1934

 

 

 

René Char est né il y a cent ans, le 14 juin 1907

 

02:50 Publié dans poèmes | Lien permanent | Commentaires (1) |  Facebook | |

Commentaires

En phase complet avec Char.

Par contre te plaindre avec 3000 € de retraite, je trouve cela un peu "indécent", surtout avec une affiche Pauvre Ségolène juste à gauche, si j'ose ainsi m'exprimer.

Concernant l'EDF je suis en phase aussi (oh là ce soir je fais fort !).

pour une fois je suis d'accord avec les associations de consommateurs.

Elles ont été toutefois été beaucoup plus dures quand il s'agissait de défendre France Telecom, qui a permis le niveau de qualité et de technique du réseau filaire et sans fil actuel, contre les requins, d'ailleurs de moins en moins nombreux.

dominique

Écrit par : dmerlen | vendredi, 22 juin 2007

Les commentaires sont fermés.