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mercredi, 31 décembre 2008

Tant de temps

insolite-vieille-place-alpes-sospel-538346.jpgAujourd'hui, fin de l'année ...

 

Le temps qui passe

Le temps qui ne passe pas

Le temps qu'on tue

Le temps de compter jusqu'a dix

Le temps qu'on n'a pas

Le temps qu'il fait

Le temps de s'ennuyer

Le temps de rêver

Le temps de l'agonie

Le temps qu'on perd

Le temps d'aimer

Le temps des cerises

Le mauvais temps

Et le bon et le beau

Et le froid et le temps chaud

Le temps de se retourner

Le temps des adieux

Le temps qu'il est bien temps

Le temps qui n'est même pas

Le temps de cligner de l'œil

Le temps relatif

Le temps de boire un coup

Le temps d'attendre

Le temps du bon bout

Le temps de mourir

Le temps qui ne se mesure pas

Le temps de crier gare

Le temps mort

Et puis l'éternité

 

Poèmes et poésies

Philippe Soupault

Éd. Grasset, coll. « Les Cahiers rouges », 1987.

mardi, 30 décembre 2008

Recette de la dinde au Whisky

dinde.jpgUne recette gentiment transmise par une amie pour la période des fêtes ! Certains la connaissent peut-être déjà mais on ne s'en lasse pas. Et pour ceux qui n'aiment pas le whisky, un autre alcool pourra faire l'affaire ... Attention, c'est une recette un peu longue, s'y prendre assez tôt pour être prêt pour le réveillon !

 

Les ingrédients (pour 7-8 personnes):

- dinde de 5 kg environ

- 1 bouteille de whisky (ou 2)

- sel, poivre

- huile d'olive

- bardes de lard

- aqua selzer et aspirine

 

Préparation : 6 heures 40 minutes.

Difficulté : Très difficile.

Coût : Plat de fête

 

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dimanche, 28 décembre 2008

La révolte des joujoux

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Ma mère, qui était fan d'André Dassary, me chantait cette berceuse ...

 

 

 

On vient d'éteindre la lumière

Bébé succombe à son sommeil

Mais les joujoux très en colère

Dans leur placard tiennent conseil

 

 

 

Les joujoux font grève, ils en ont assez

D'être tracassés et fracassés

Le ballon qu'on crève

La poupée qu'on bat

Son lassés des jeux et des combats

 

 

 

Le pompier n'a plus d'échelle

Le tambour est plein de trous

Le cheval n'a plus de selle

Et l'auto n'a plus de roue

 

Mais ils se soulèvent contre cet enfant

Il va voir comment on se défend

 

 

 

Le placard entrouvre sa porte

Ça grince un peu, ma fois tant pis

Et voilà que les joujoux sortent

Sautant sans bruit sur le tapis

 

 

 

Les joujoux discutent pour savoir comment

Ils vont préparer leurs armements

Pour mener la lutte un chef est nommé

C'est un vieil indien tout déplumé

 

 

 

Le pompier fourbit sa lance

Le tambour bat le rappel

Le cheval déjà s'élance

Le moment est solennel

Quittant leur cahute ils forment les rangs

Le mot d'ordre étant : "mort au tyran"

 

 

 

Le chef a dit marchons en ordre

Vers celui qui nous démolit

Pour le griffer et pour le mordre

Nous grimperons aux draps de lit

 

 

 

Mais l'enfant sommeille

Tendre et gracieux

Comme un chérubin tombé des cieux

Devant ces merveilles, les joujoux surpris

Se sont arrêtés tout attendris

 

 

 

Le pompier dit : "tout de même

Un bébé c'est bien gentil"

Le tambour dit :"moi je l'aime"

Alors ils sont repartis

 

 

 

Quand l'enfant s'éveille

Vers huit heures un quart

Les joujoux sont tous

Dans le placard !

 

 

 

paroles de Christian Webel, musique de Claude Pingault - 1936

 

vendredi, 26 décembre 2008

Morale du joujou

capbxwk8.jpgEn cette période de Noël, un petit extrait d'un texte de Charles Baudelaire ... l'intégralité de ce texte sur http://www.bmlisieux.com/litterature/baudelaire/moraljou....

"Le joujou est la première initiation de l'enfant à l'art, ou plutôt c'en est pour lui la première réalisation, et, l'âge mûr venu, les réalisations perfectionnées ne donneront pas à son esprit les mêmes chaleurs, ni les mêmes enthousiasmes, ni la même croyance.

Et même, analysez cet immense mundus enfantin, considérez le joujou barbare, le joujou primitif, où pour le fabricant le problème consistait à construire une image aussi approximative que possible avec des éléments aussi simples, aussi peu coûteux que possible : par exemple le polichinelle plat, mû par un seul fil ; les forgerons qui battent l'enclume ; le cheval et son cavalier en trois morceaux, quatre chevilles pour les jambes, la queue du cheval formant un sifflet et quelquefois le cavalier portant une petite plume, ce qui est un grand luxe ; - c'est le joujou à cinq sous, à deux sous, à un sou. - Croyez-vous que ces images simples créent une moindre réalité dans l'esprit de l'enfant que ces merveilles du jour de l'an, qui sont plutôt un hommage de la servilité parasitique à la richesse des parents qu'un cadeau à la poésie enfantine ?

Tel est le joujou du pauvre. Quand vous sortirez le matin avec l'intention décidée de flâner solitairement sur les grandes routes, remplissez vos poches de ces petites inventions, et le long des cabarets, au pied des arbres, faites-en hommage aux enfants inconnus et pauvres que vous rencontrerez. Vous verrez leurs yeux s'agrandir démesurément. D'abord ils n'oseront pas prendre, ils douteront de leur bonheur ; puis leurs mains happeront avidement le cadeau, et ils s'enfuiront comme font les chats qui vont manger loin de vous le morceau que vous leur avez donné, ayant appris à se défier de l'homme. C'est là certainement un grand divertissement.

À propos du joujou du pauvre, j'ai vu quelque chose de plus simple encore, mais de plus triste que le joujou à un sou, - c'est le joujou vivant. Sur une route, derrière la grille d'un beau jardin, au bout duquel apparaissait un joli château, se tenait un enfant beau et frais, habillé de ces vêtements de campagne pleins de coquetterie. Le luxe, l'insouciance, et le spectacle habituel de la richesse rendent ces enfants-là si jolis qu'on ne les croirait pas faits de la même pâte que les enfants de la médiocrité ou de la pauvreté. À côté de lui gisait sur l'herbe un joujou splendide aussi frais que son maître, verni, doré, avec une belle robe, et couvert de plumets et de verroterie. Mais l'enfant ne s'occupait pas de son joujou, et voici ce qu'il regardait : de l'autre côté de la grille, sur la route, entre chardons et orties, il y avait un autre enfant, sale, assez chétif, un de ces marmots sur lesquels la morve se fraye lentement un chemin dans la crasse et la poussière. À travers ces barreaux de fer symboliques, l'enfant pauvre montrait à l'enfant riche son joujou, que celui-ci examinait avidement comme un objet rare et inconnu. Or ce joujou que le petit souillon agaçait, agitait et secouait dans une boîte grillée, était un rat vivant ! Les parents par économie, avaient tiré le joujou de la vie elle-même."

BAUDELAIRE, Charles (1821-1867) : Morale du joujou (in Le Monde littéraire, 17 avril 1853). 

jeudi, 25 décembre 2008

Noel

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Dis, Bébé, ce que ta menotte

Trouva ce matin dans la botte

Près de ton petit berceau doux?

Joujoux !

 

Confiez-nous aussi, ma chère,

Ce que dans la mule légère

Noël a déposé pour vous ?

Bijoux !

 

Et devant l'âtre misérable

Qu'as-tu trouve, toi, pauvre diable,

Au fond de tes deux souliers roux ?

Des trous !

 

Miguel Zamacoïs (1866 -1955).

 

mercredi, 03 décembre 2008

"La France c’est comme une mobylette, pour avancer il lui faut du mélange."

marche des beurs.jpgIl y a 25 ans, le 3 décembre 1983, quelques personnes parties de Marseille le 15 octobre, et des dizaines de milliers d’autres qui les avaient rejoints arrivaient à Paris après un périple de 1.700 kilomètres, dans la liesse et l’espoir d’une reconnaissance de leur identité et de leur volonté d’intégration ... 100.000 personnes accueillent la Marche contre le racisme, rebaptisée "Marche des beurs"

"Est-ce parce que certains en mettent dans le couscous ?" ironise Coluche dans son chmilblik. Mais eux ne rigolent pas. Ils marchent, parlent, expliquent, arpentent les cités, rencontrent les associations, secouent les rares élus qui les reçoivent, et plantent le mot égalité sur le terrain du racisme. Un mouvement est né.

A la bastille ce 3 décembre, on s'enlace, on s'embrasse, on chante "douce France" avec Rachid Taha et le groupe Carte de Séjour, on scande le slogan qui depuis des semaines a ouvert la marche des beurs: "La France, c'est comme une Mobylette, pour avancer, il faut du mélange."

L'histoire a commencé à l'été 1981 à Vénissieux, entre les tours des Minguettes. Dans les banlieues ouvrières, à Lyon comme ailleurs, la crise avec son lot de licenciements et de fermetures d’usines, aggrave les tensions et chasse les habitants. Aux Minguettes sur 9 200 logements, 2 000 à 3 000 sont vides. Alors, les jeunes "rouillent" au bas des tours, s’approprient caves ou appartements vides, et se débrouillent pour vivre. A défaut de travail, ils trouvent d’autres sources de revenus, plus ou moins licites. Mitterrand vient d’être élu, la gauche est au pouvoir et le gouvernement compte quatre ministres communistes. Les révoltes de la banlieue lyonnaise apparaissent alors comme les signes ultimes d’une période révolue. Mais les affrontements entre les jeunes et la police dans les banlieues de l’est lyonnais, médiatisés à travers les fameux "rodéos" automobiles, prennent un tournant politique. En effet, la droite, encore sous le coup de sa déroute électorale de 1981, a décidé de relever la tête en attaquant le gouvernement sur la question de l’immigration et de la sécurité. "Il faut arrêter cette invasion par une véritable politique de l’immigration [...]. Nous demandons l’expulsion des faux étudiants et des délinquants", lit-on par exemple dans les tracts de la liste UDF-RPR à Paris. À Grenoble, d’autres dénoncent les origines arabes du maire, Hubert Dubedout, battu par Alain Carignon au premier tour. Et mars 1983 marque la première percée du Front national dans plusieurs villes : dans le XXème arrondissement de Paris, où Jean-Marie Le Pen recueille plus de 11% des voix, et à Dreux où le RPR René-Jean Fontanille et le FN Jean-Pierre Stirbois présentent une liste commune au premier tour qui rassemble près de 31% des voix.

marche des beurs2.jpgLa haine aussi, qui ne se contient plus : rodéos au pied des tours, jets de pierres, voitures incendiées, policiers à cran qui rôdent, à la recherche surtout de jeunes issus de l’immigration qu’ils considèrent avant tout comme des "délinquants étrangers", et qui ne pardonnent pas au pouvoir socialiste d'avoir aboli la peine de mort, ni les nouvelles dispositions législatives protégeant les étrangers arrivés avant l’âge de dix ans et coupables de petits délits.

Mi mars, juste après les élections, le meurtrier du jeune Ahmed Boutelja de Bron est remis en liberté. Le surlendemain, une imposante descente de police aux Minguettes pour une histoire de recel se transforme en affrontement collectif. Les violences policières mettent le feu aux poudres, et les policiers sont obligés de battre en retraite. Les jours suivants, leurs syndicats se lancent dans une virulente campagne publique, menacent le pouvoir d’"actes d’indiscipline" et exigent "la reprise des expulsions et des peines exemplaires pour les meneurs et leurs complices, des opérations systématiques de police avec de nombreux effectifs équipés de moyens pour le maintien de l’ordre", ainsi que "le quadrillage de la commune".

Dans ce contexte, une douzaine de jeunes décident d’une grève de la faim pour interpeller les pouvoirs publics sur une situation qui peut dégénérer à tout moment. Ils créent l’association SOS Avenir Minguettes et formulent une série de revendications concernant la police ou la justice, mais également la réhabilitation de la ZUP. Sur le terrain, les incidents se multiplient. A quelques jours de la destruction spectaculaire d’une première tour à Monmousseau, le 9 juin, la police fait une descente brutale dans le petit centre commercial et arrête Kamel, un des grévistes de la faim. Le 20 juin 1983, la police intervient de nouveau, elle lâche ses chiens. L'un d'entre eux attaque un jeune garçon. Toumi Djaidja tente d'éloigner l'animal. Un policier tire.

Pendant ce temps, éclate "l’été meurtrier" : Aux quatre coins de France, les crimes racistes se multiplient. Ce sont 19 maghrébins qui sont tués et plus d’une vingtaine blessés. Parmi eux, on dénombre beaucoup de jeunes, touchés par des balles tirées depuis les fenêtres du "Haut-du-Lièvre" à Nancy, des "3000" à Aulnay, des "Francs-Moisins" à Saint-Denis... A la cité "des 4000" de La Courneuve, c'est le drame, un habitant excédé vise un groupe d'enfants avec sa carabine, Toufik, 9 ans, tiré comme un pigeon, tombe au pied de sa barre la veille du 14 juillet. Au "Matin de Paris", les journalistes titrent "L'été des tontons-flingueurs". Un choc pour les jeunes issus de l’immigration qui n'ont que le mot égalité à la bouche. A côtés de ces jeunes se trouvent le père Christian Delorme, celui qu’on appelle le curé des Minguettes, et le pasteur Jean Costil. Surgit l’idée d’une marche sur une inspiration de Martin Luther King ou de Gandhi. . Deux revendications principales : une carte de séjour de dix ans et le droit de vote pour les étrangers

Mais il faut un peu de patience, une initiative d’une telle ampleur, ça s’organise. Les jeunes délèguent l’organisation à la Cimade de Lyon, ainsi qu’au MAN (mouvement pour une alternative non-violente). Christian Delorme et le pasteur Jean Costil obtiendront l’appui des réseaux chrétiens, humanistes et anti-racistes qui avaient permis à leur grève de la faim d’avril 1981 contre les expulsions d’aboutir. Le soutien des protestants, bien représentés au gouvernement, sera aussi particulièrement important pour la suite.

Voilà donc les jeunes de Vénissieux qui rejoignent ceux des quartiers Nord de Marseille. C’est parti. Dans l’indifférence quasi générale. A gauche, on s’en méfie, on les soupçonne même de vouloir gêner le gouvernement de Pierre Mauroy. La marche part de Marseille avec 32 personnes le 15 octobre 1983. Une seule personne, un étudiant les accueille à Salon de Provence, mais quelques jours plus tard, ils sont reçus par un millier de jeunes à Lyon, les partis de gauche appellent leurs militants à rejoindre les marcheurs et quelque soixante-dix associations, partis politiques et organisations syndicales apportent leur soutien. Des comités de soutien sont créés dans toute la France, qui récoltent des dons pour financer hébergement et repas. Bientôt, après les députés et les maires qui les reçoivent, ce sont des personnalités qui font quelques kilomètres avec eux, à commencer par Edmond Maire, le secrétaire général de la CFDT, puis Georgina Dufoix, alors ministre de la Famille, de la Population et des Travailleurs immigrés, Jack Lang, Monseigneur Lustiger ... mais ce sont donc les marcheurs qui décident et qui prennent la parole à chaque étape, davantage sur le mode affectif que politique. Craignant le risque de "récupération", ils interdisent banderoles et slogans jugés trop polémiques.

cependant les racistes ne désarment pas et pendant la marche, dont un des slogans est "Rengainez, on arrive", on apprend coup sur coup l'assassinat d'Habib Grimzi, un jeune algérien en visite chez sa famille à Bordeaux, jeté du train Bordeaux-Vintimille pendant la nuit du 14 novembre, après avoir été torturé par trois jeunes Français en route pour rejoindre la Légion étrangère, le meurtre d’un Maghrébin de 17 ans, tué par balles aux Minguettes, et d’autres incidents, toujours aux Minguettes ... A l’arrivée, 60 000 personnes défilent aux côtés des marcheurs avec les portraits des victimes des crimes racistes et sécuritaires, en scandant "Egalité des droits, justice pour tous", le gouvernement et des élus républicains des deux bords rejoignent en fanfare les marcheurs et 100 000 personnes envahissent la place de la Bastille, sous un beau ciel bleu. Georgina Dufoix, ministre des affaires sociales, assure que de nouvelles mesures contre le racisme vont être prises. Le président Mitterrand reçoit les marcheurs à l’Elysée (sauf, tout de même, les porteurs d’une inscription au casier judiciaire...) pendant trois quarts d’heure et annonce la création prochaine de la carte unique de dix ans pour les étrangers, (en remplacement des cartes de séjour et de travail), et "des mesures de principe pour que justice soit rendue aux jeunes victimes et à leur famille" (limitation des ventes d’armes, possibilité pour les associations de quartier de se constituer partie civile dans les affaires de crimes racistes, etc., mais il se contente de leur dire que le droit de vote pour les étrangers est "une de ses préoccupations". Vers 21 heures, ils reviennent à l’Espace Balard où se déroule une fête. La soirée est douce. Le rêve fou de quelques beurs obscurs et méprisés se transforme en formidable fête républicaine dont ils sont les héros. La "génération beur" vient-elle de naître ? Ils auraient tellement aimé le croire ...

Trois semaines seulement après l’euphorie de la Marche, les affrontements raciaux entre grévistes et non-grévistes à Talbot-Poissy sonnent déjà le glas de l’idylle. Les marcheurs soutiennent les travailleurs immigrés licenciés, signifiant par là-même leur refus de jouer la division entre les enfants, accueillis à bras ouverts au sein de la République, et les parents O.S. virés par milliers des usines.

Le 17 juillet 1984, l’Assemblée Nationale vote à l’unanimité la création d’une carte de résident de dix ans, délivrée "de plein droit" aux étrangers vivant en France. Mais dès le 4 décembre, le décret d’application lui adjoint une série de conditions restrictives, exigeant que les demandeurs fournissent la preuve de leur entrée régulière sur le territoire. En six mois, la principale conquête de la "Marche des Beurs" est venue buter sur la raison administrative, inaugurant vingt cinq ans d’une coexistence amère, et d’une politique d’immigration toujours plus suspicieuse ... jusqu'à mélanger les questions d'identité nationale avec d'autres questions, qui tiennent à l'origine !