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lundi, 04 septembre 2006

Rentrée, suite ...

medium_folio034r_ChiRho_redim.3.jpgJ'ai aussi mis dans mon sac le luxueux cahier à la reliure cuir que FF m'a offert pour prendre des notes !

J'adore ces cahiers, où la première de couverture représente une enluminure du livre de Kells, ce chef d'œuvre médiéval irlandais dont on m'a dit que, chaque jour, une page est tournée afin que le public du Trinity College de Dublin puisse admirer les différentes sections du livre, et peut être aussi empêcher que les couleurs des pages exposées ne ternissent. Mon cahier représente la page la plus célèbre du manuscrit, le fameux "Chi-rho", ces deux premières lettres souvent entrelacées du mot Kristoz.

 
medium_IMG_1280_redim.3.jpgPlaisir d'ouvrir ces cahiers aux pages bistres, avec des lignes et non pas les petits carreaux de mon enfance, que je remplis avec application depuis que je prends des cours de peinture et d'enluminure, moi qui avais plutôt l'habitude de taper sur mon clavier … J'écris au crayon. J'avais commencé au stylo, mais très vite les pages devenaient sales, négligées … trop de ratures. J'ai une gomme, une règle, il faut qu'ils soient beaux ! ils contiennent des recettes, des astuces, des adresses de boutiques spécialisées, des titres de livres qui m'ont plu et à qui je décerne des étoiles. J'y note aussi scrupuleusement les couleurs que j'ai employées pour chaque travail pour pouvoir y revenir d'une séance à l'autre. Un carnet de peinture en quelque sorte, comme d'autres font des carnets de voyage illustrés de croquis …

dimanche, 03 septembre 2006

Moi aussi, lundi je rentre !!!

medium_Dorure_materiel.jpgEh oui, moi aussi, la semaine dernière j'ai fait un saut à Paris chez Laverdure pour acheter mes "fournitures", et cet après midi j'ai vérifié que mon sac était prêt : les madeleines (je ne connaissais pas ce nom pour ces pinceaux somme toute assez répandus … référence 136 pour ceux que ça intéresse), les brosses à apprêts, les rondins (ouah, les prix montent !!!), la queue de morue, la spatule "souple de préférence" qui étaient sur la liste que la prof a envoyée, la note est salée, et ce n'est pas fini ! Mais quand on aime, c'est bien connu, on ne compte pas ! Il va encore falloir acheter les brosses à mixtion, les brosses à assiette, les "mouilleux", les "appuyeux", le couteau à dorer, le coussin, la palette à dorer, les agates … sans compter l'or !

Car je commence demain des cours de dorure … j'y pensais déjà l'an dernier, mais je n'avais pas pu trouver de place libre. Avec l'encadrement, les cours de peinture décorative et d'enluminure, la politique et quelques créneaux que je veux garder pour mes 2 petites puces, je reprends un emploi du temps de "retraitée débordée". Fini le break de cet été … mais la boulimie reprend le dessus …

 

 "Sont un peu artistes c'est déjà ça

[…]Ils fréquentent beaucoup les musées,

Les galeries d'art, les vieux bistrots

[…]Les bobos, les bobos

Les bobos, les bobos"

 

Oui, mais Renaud, y n'a pas toujours raison, nah !!!

samedi, 02 septembre 2006

Chaque enfant qu'on enseigne est un homme qu'on gagne.

Je ne voudrais pas me mettre à dos les enseignants qui auraient pu croire avec ma précédente note que je leur reprochais de ne servir à rien … alors pour me faire pardonner, ce texte de Victor HUGO, écrit après la visite d'un bagne :

 

Chaque enfant qu'on enseigne est un homme qu'on gagne.

Quatre vingt-dix voleurs sur cent qui sont au bagne

Ne sont jamais allés à l'école une fois,

Et ne savent pas lire, et signent d'une croix.

C'est dans cette ombre-là qu'ils ont trouvé le crime.

L'ignorance est la nuit qui commence l'abîme.

Où rampe la raison, l'honnêteté périt.

 

Dieu, le premier auteur de tout ce qu'on écrit,

A mis, sur cette terre où les hommes sont ivres,

Les ailes des esprits dans les pages des livres.

Tout homme ouvrant un livre y trouve une aile, et peut

Planer là-haut où l'âme en liberté se meut.

L'école est sanctuaire autant que la chapelle.

L'alphabet que l'enfant avec son doigt épelle

Contient sous chaque lettre une vertu ; le coeur

S'éclaire doucement à cette humble lueur.

Donc au petit enfant donnez le petit livre.

Marchez, la lampe en main, pour qu'il puisse vous suivre.

 

La nuit produit l'erreur et l'erreur l'attentat.

Faute d'enseignement, on jette dans l'état

Des hommes animaux, têtes inachevées,

Tristes instincts qui vont les prunelles crevées,

Aveugles effrayants, au regard sépulcral,

Qui marchent à tâtons dans le monde moral.

Allumons les esprits, c'est notre loi première,

Et du suif le plus vil faisons une lumière.

L'intelligence veut être ouverte ici-bas ;

Le germe a droit d'éclore ; et qui ne pense pas

Ne vit pas. Ces voleurs avaient le droit de vivre.

Songeons-y bien, l'école en or change le cuivre,

Tandis que l'ignorance en plomb transforme l'or.

 

Je dis que ces voleurs possédaient un trésor,

Leur pensée immortelle, auguste et nécessaire ;

Je dis qu'ils ont le droit, du fond de leur misère,

De se tourner vers vous, à qui le jour sourit,

Et de vous demander compte de leur esprit ;

Je dis qu'ils étaient l'homme et qu'on en fit la brute ;

Je dis que je nous blâme et que je plains leur chute ;

Je dis que ce sont eux qui sont les dépouillés ;

Je dis que les forfaits dont ils se sont souillés

Ont pour point de départ ce qui n'est pas leur faute ;

Pouvaient-ils s'éclairer du flambeau qu'on leur ôte ?

Ils sont les malheureux et non les ennemis.

Le premier crime fut sur eux-mêmes commis ;

On a de la pensée éteint en eux la flamme :

Et la société leur a volé leur âme.

 

Victor HUGO

Les quatre vents de l'esprit

vendredi, 01 septembre 2006

c'est la rentrée ...

podcast

Le cancre

 
Je vis tout seul au fond d'la classe

Je dis je vis mais pas vraiment

J'ai pas d'cervelle, j'ai que d'la crasse

Faut s'faire tout p'tit, petitement

Et pendant que les purs, les vrais intelligents

Vous savez ceux qui sont toujours au premier rang

Pendant qu'ils vivent la vie des autres

La vie des bons auteurs, la vie des douze apôtres

Moi j'vis la mienne, et vive le naufrage

Moi j'vis la mienne, et vive le voyage

 

Un bout d'soleil tombé du ciel au creux d'ma main

Et je voyage

Un chant d'oiseau qui s'est perdu parc'que personne l'a entendu

Et je voyage

 

Bouche fermé, les bras croisés, les yeux levés écoutez bien têtes incultes

Le bon savoir, le seul savoir, le vrai savoir et vous serez de bon adultes

 

Et mon frère corbeau à l'autre bout du champs

Chante pour lui tout seul la chanson du printemps

 

Le professeur m'a dit que j'étais intelligent, mais pas comme il le faudrait,

C'est pas d'la bonne intelligence

 

Je suis ce qu'on ne doit pas faire

L'exemple à ne pas retenir

Qui rit quand il faudrait se taire

Et mon avenir, ils disent que j'ai pas d'avenir

Et pendant que les autres font des sciences naturelles

Moi je pense à Margot, Margot, qui est si belle

Qui ne sait rien du tout, ni d'Iena, ni d'Arcole

Mais qui à la peau douce et douce la parole

Qui se fout du génie

Et vive le naufrage

Et qui aime la vie

Et vive le voyage

 

Un grand loup bleu danse dans ses yeux quand je le veux

Et je voyage

Puis il me mord au creux des reins c'était hier je m'en souviens

Et je voyage

 

Bouche fermé, les bras croisés, les yeux levés écoutez bien têtes incultes

Le bon savoir, le seul savoir, le vrai savoir et vous serez de bon adultes

 

Et mon frère corbeau à l'autre bout du champs

Chante pour lui tout seul la chanson du printemps

 

Apprendre à lire et à écrire, pour moi aussi c'est important

Mais après pour lire quoi, écrire quoi, ce qui les arrange les grands

Le jour de ma naissance, je suis venu dans le tumulte

Sans doute pour m'avertir que je venais dans un monde occupé par les adultes

Ca s'rait bien l'école, si au lieu de toujours parler d'hier

On nous parlait un peu d'aujourd'hui, de demain

Mais d'quoi j'me mêle moi, j'y connais rien

Pourtant j'ai l'impression que j'apprendrais mieux

Ce qui me touche un peu, ce que j'aime bien

C'est peut-être pour demain, qu'est-ce que ça s'ra chouette

 

Maintenant il faut qu'je rentre, la cloche à sonner

Composition d'histoire, j'aurais dû réviser

Et moi j'suis là à parler, j'perd mon temps oui

Vous savez peut-être, il y a eu un coup d'Etat au Chili

On y assassine pour un non, pour un oui

Au Portugal, il y en a eu un aussi

Au petit matin, c'était la fin de la nuit

Et il paraît qu'en Espagne, on recommence à chanter dans les rues

Mais je n'suis sur de rien, j'ai seulement entendu dire

il vaut mieux que je rentre, la cloche à sonner

Ah, composition d'histoire et j'ai encore oublié

Et pourtant c'est facile, et puis c'est important

Mais.. Mais j'm'en rappelle jamais la date de la bataille de

Marignan

Mais je sais qu'c'est facile, mais j'ai encore oublié, ah merde !

Dimanche j'vais encore être collé

Mais pourtant c'est facile, et puis c'est important, la date de la bataille

De Marignan

C'est ça qu'y est important, la date de la bataille de Marignan

 

Paroles: Leny Escudero. Musique: Thierry Fervant   1974  "Le Voyage"

© Créon Music

 

 

 

l'hibiscus a donné ses premières fleurs ...

medium_IMG_1254_small.jpgOui, oui, la nouvelle pousse mal placée, le rejeton d'un des 2 Hibiscus "syriacus" offerts par mes ex-collègues lors de la pendaison de crémaillère il y a déjà 15 ans !

Ces 2 là n'ont pas résisté et sont morts il y a 2 ans … la canicule et la maladie ont eu raison d'eux. Un troisième, planté lui aussi dans le même coin du jardin est en mauvaise forme, pourtant les livres spécialisés disent que "c'est un arbuste très facile à vivre, doué d'une grande faculté d’adaptation". Oui, eh bien chez moi, ça ne marche pas!

Donc ce matin j'ai eu la surprise de voir lequel des 2 pieds m'a offert une descendance : 3 fleurs cette année, pas une de plus, mais blanches, avec un cœur rouge framboise, celui dont les fleurs étaient les plus belles mais aussi les plus éphémères.

Les abeilles ont déjà trouvé le chemin ...

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