lundi, 19 février 2007
Le Marteau sans maître
Tu es pressé d'écrire,
Comme si tu étais en retard sur la vie.
S'il en est ainsi fais cortège à tes sources.
Hâte-toi.
Hâte-toi de transmettre
Ta part de merveilleux de rébellion de bienfaisance.
Effectivement tu es en retard sur la vie,
La vie inexprimable,
La seule en fin de compte à laquelle tu acceptes de t'unir,
Celle qui t'est refusée chaque jour par les êtres et par les choses,
Dont tu obtiens péniblement de-ci de-là quelques fragments décharnés
Au bout de combats sans merci.
Hors d'elle, tout n'est qu'agonie soumise, fin grossière.
Si tu rencontres la mort durant ton labeur,
Reçois-là comme la nuque en sueur trouve bon le mouchoir aride,
En t'inclinant.
Si tu veux rire,
Offre ta soumission,
Jamais tes armes.
Tu as été créé pour des moments peu communs.
Modifie-toi, disparais sans regret
Au gré de la rigueur suave.
Quartier suivant quartier la liquidation du monde se poursuit
Sans interruption,
Sans égarement.
Essaime la poussière
Nul ne décèlera votre union.
René Char
Commune présence, 1934
René Char est mort le 19 février 1988. 2007 marque l'anniversaire de sa naissance
00:30 Publié dans poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
dimanche, 18 février 2007
« Méfiez-vous des contrefaçons »
Il y a 5 ans exactement, le 18 février 2002, paraissait le 1er quotidien national gratuit « Metro », rentabilisé par la pub, et mis à disposition de manière stratégique près des transports en commun. Le journal couvrira peu à peu la quasi-totalité des grandes villes de France. La presse traditionnelle crie au scandale face à ces gratuits qui dévalorisent, selon eux, l’information. « Méfiez-vous des contrefaçons » titre Libération, « N’est-ce pas induire que le journalisme n’apporte aucune plus-value ? » s’interroge Le Monde. Les ouvriers du Livre bloquent les imprimeurs et en perturbent la distribution, des milliers d’exemplaires sont jetés directement sur la voie publique. A Marseille, une escorte policière doit même acheminer jusqu’au dépôt de presse les exemplaires fraîchement imprimés. Les quotidiens nationaux payants s’insurgent Seulement un mois après son lancement, il sera concurrencé par le « 20 minutes. C’est sûr, avec plus de 266 millions d'exemplaires distribués chaque jour en France, ce qui représente 15 % de la circulation globale des quotidiens, les gratuits bouleversent les codes de la presse ! et depuis les jeunes, qui constituent aujourd'hui le cœur de l'audience, retrouvent petit à petit le goût pour la lecture.
Voir un dossier intéressant sur ces « gratuits »
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Les nuits d'une demoiselle ...
00:00 Publié dans musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
samedi, 17 février 2007
Il existe des coincidences ...
Lorsque j’habitais Rome, ma promenade préférée commençait presque toujours par un petit tour au Campo di Fiori, et je passais donc devant la statue de Giordano Bruno. Certes, je m’étais bien demandée ce qu’avait bien pu faire cet homme pour être brulé vif il y a un peu plus de 4 siècles après qu’on lui eut, parait-il, arraché la langue, mais j’oubliais vite jusqu’à son nom. Et puis hier soir, en regardant un site qui raconte des faits marquants de l’histoire, je suis tombée sur son supplice un 17 février 1600.
J’appris ainsi que mon bonhomme était célèbre pour sa « théorie sur la pluralité des mondes ». Se basant sur les travaux de Nicolas Copernic et Nicolas de Cuse, il démontre, de manière philosophique, la pertinence d'un Univers infini, peuplé d'une quantité innombrable de mondes identiques au nôtre, l'incitant à repousser les limites de l'univers jusqu'à l'infini... et à se séparer de l'Église, dont il encourut l'anathème. Accusé d'hérésie par l'Inquisition (entre autres parce que cela impliquerait une multitude de crucifixions !), insoumis, il refusa d'abjurer ses idées, comme le lui ordonnait le Saint-Office. Il fut en conséquence condamné à mort par le pape Clément VIII et brûlé vif sur le bucher le 17 février 1600, après huit années de procès
Où est la coincidence me direz-vous ? en voulant en savoir plus sur notre bonhomme, je lus tout simplement que le livre que j’avais placé quelques heures plus tôt sur ma table de nuit pour en lire de temps en temps un chapitre, « le tour de la France par deux enfants » est signé G.Bruno ... en hommage à Giordano Bruno !
Publié en 1877, grand succès de librairie de l'école laïque, ce « petit livre rouge » de la République était une sorte de manuel scolaire, et notre philosophe y est propulsé à l'origine de la pensée moderne, et désigné fondateur d'une philosophie strictement rationaliste, annonciateur de Descartes ou de Kant, de l'égalité et de la laïcité, et de la Révolution française ...
22:11 Publié dans Bavardage | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
Dans le cochon, tout est bon !!!
21:40 Publié dans Bavardage | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
vendredi, 16 février 2007
Il n'aurait fallu
23:25 Publié dans messages perso ..., musique | Lien permanent | Commentaires (3) | Facebook |
mercredi, 14 février 2007
Pour lui complaire
A lui complaire j’ai vécu ma vie. Touchant au bout extrême de mes forces, je cherche encore à imaginer quoi pour lui complaire :
Elle aime à déchirer la soie : je lui donnerai cent pieds de tissu sonore. Mais ce cri n’est plus assez neuf.
Elle aime à voir couler le vin et des gens qui s’enivrent : mais le vin n’est pas assez âcre et ses vapeurs n’étourdissent plus.
o o o
pour lui complaire je tendrai mon âme usée : déchirée, elle crissera sous ses doigts.
Et je répandrai mon sang comme une boisson dans une outre :
Un sourire, alors, sur moi se penchera.
Victor Segalen
Stèles
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mercredi, 07 février 2007
j'ai eu de la chance !!!
14:02 Publié dans Bavardage | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook |
mardi, 06 février 2007
Corazon maldito
chanté par Inti-Illimani
Corazon, contesta,
Por que palpitas, si
Porque palpitas,
Como una campana
Que se encabrita, si
Que se encabrita.
Por que te agitas.
No ves que la noche
La paso en vela, si,
La paso en vela;
Como en mar violento
Las carabelas, si,
Las carabelas.
Tu me desvelas.
Cual es mi pecado
Pa' maltratarme, si
Pa' maltratarme;
Como el prisionero
Por los gendarmes, si,
Por los gendarmes.
Quieres matarme.
Pero a ti te ocultan
Duras paredes, si,
Duras paredes;
Y mi sangre oprimes
Entre tus redes, si,
Entre tus redes.
Por que no cedes.
Corazon, maldito,
Sin miramientos, si,
Sin miramientos;
Ciego sordo y mudo
De nacimiento.
Me das tormento.
Me das tormento
Sin miramientos.
(Violeta Parra)
(1964-1965)
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dimanche, 04 février 2007
Ca ne me vaut rien d'aller guincher
... et de boire du champagne le samedi à Conflans !
Résultat ce matin je n'avais pas les yeux en face des trous et j'ai fait le plein de ma 206HDI avec de l'essence au lieu du diesel ... et pas qu'un peu, 42 litres d'un coup! J'ai roulé une douzaine de kilomètres avant de réaliser ma bourde. Ca roulait, mais ca sentait mauvais. Direction le garagiste. Verdict dans quelques heures...
23:50 Publié dans Bavardage | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook |