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lundi, 27 février 2006

Passer l'hiver à Rome, le printemps en France ...

medium_paquerette0.jpgCe matin, j'ai trouvé la première pâquerette de l'année dans ma pelouse. Chic, le printemps revient! Déjà les perce-neige sont en fleur, mais les pâquerettes, ça, c'est la fin de l'hiver pour moi !!!

medium_rome_ciel.jpgJe n'aime pas trop l'hiver, le manque de lumière sans doute, du moins ici … Parce qu'à Rome, en hiver la lumière est magnifique en fin d'après midi et donne à la ville une belle couleur ocre.

 

 

 

 

Lorsqu'ils venaient pour la première fois, j'aimais amener mes visiteurs vers 17h sur les hauteurs du Janicule, pour découvrir la ville "de haut" depuis la piazzale Garibaldi et l'allée bordée par les bustes garibaldiens. Avec un plan à la main, je leur montrais tous les monuments de la ville, avec bien sûr celui à mon avis le plus laid, mais le plus présent "visuellement", dédié à Vittorio Emanuele et surnommé par les romains "la machine à écrire"!

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J'ai encore mon vieux plan, tout déchiré et rafistolé, mais je n'ai jamais pu en trouver un plus pratique.

Une autre caractéristique "climatique" de l'hiver à Rome, ce sont les orages violents. Pour moi, je ne concevais les orages qu'en plein été dans le sud-ouest, vers 22h après une journée de canicule. A Rome, je n'ai jamais eu de tels orages en été, par contre je me souviens de retours épiques vers ma maison de Rocca di Papa l'hiver juste après la tombée de la nuit, avec des éclairs qui illuminaient les hauteurs des castelli comme en plein jour et des torrents de boue qui dévalaient la route, ou encore de la foudre tombée sur l'église Sainte Agnès vers 17h une veille de Noël et du paratonnerre devenu tout d'un coup rouge vif !

Mais pour en revenir au printemps, c'est une saison qui m'a manqué lorsque j'habitais à Rome; la végétation passe trop brutalement de l'hiver à l'été. En fait l'hiver là bas est trop vert, il y a trop d'arbres qui ne perdent pas leurs feuilles et on ne voit pas bien cette montée de sève et l'éclatement soudain des bourgeons, ces couleurs jaunes ou rose tendre qui ponctuent tout d'un coup la campagne. La différence était flagrante lorsque je venais en déplacement en France pour quelques jours en mars ou avril ! mais bien vite à mon retour en Italie, ma nostalgie s'effaçait devant le ciel toujours bleu ...

mercredi, 22 février 2006

Une langue pour la paix

medium_babel.jpgCe 21 février, voilà 90 ans que cette terrible bataille, "l'enfer de Verdun", démarrait. Huit divisions allemandes attaquent les cinq divisions françaises. Cet enfer durera 300 jours dans des conditions épouvantables : déluge de feu incessant, combats dans la boue et le froid, jusqu'à ce que la France reprenne ses positions. Cette bataille anéantira des villages entiers et fera 720.000 victimes, françaises et allemandes, dont 310.000 morts.Mes deux grands-pères ont été pris dans cette tourmente, ils en sont revenus tous les deux, mais meurtris dans leur chair et dans leur cœur.

Mon grand père maternel ne parlait jamais de cette époque, mais cet épisode de sa vie le conforta dans l'idée qu'il était indispensable d'unir l'humanité. Il devint "mondialiste", sans aller tout de même jusqu'au "sans Patrie ni Frontière" prôné par Trotsky à cette époque. Pour mon grand père, la solution passait par le dialogue entre les peuples dans une langue qui ne pouvait être qu'une langue neutre, et non celle d'une nation, l'esperanto.

J'ai repensé il y a quelques jours lorsque j'ai lu que, fort du succès de son site Internet en Esperanto, un homme d’affaires brésilien venait de lancer la première chaîne de télévision 100% "esperantophone" Internacia Televido. Accessible sur le site http://internacia.tv, elle propose un programme varié, allant de l’actualité internationale au tourisme, en passant par la diffusion de documentaires et d’interviews.

Il y a quelques années, lorsque Flavio Rebelo a fondé le premier portail Internet en Esperanto, personne n’y croyait. Pourtant, ce ne sont pas moins de 100 000 internautes qui, chaque mois, se rendent sur le site www.gxangalo.com ... "Grâce à Internet, on assiste à une renaissance de l’Esperanto", se félicite cet homme d’affaires brésilien, persuadé de l’avenir prometteur de cette langue. De la Chine à l’Iran, des Etats-Unis au Japon, du Brésil à l’Europe, souhaitons que la "langue de la paix" rencontre un succès grandissant !

10:50 Publié dans souvenirs | Lien permanent | Commentaires (1) |  Facebook | |