mardi, 12 juin 2007
couverts de bleus ...
Bleu saphir, safre, turquoise, aigue-marine, lapis-lazuli ...
bleu ciel, bleu azur, azuré, azurin, cérulé, céruléen, cæruleum, cyan,...
bleu bleuet, bleu barbeau, bleu pensée, bleu chardon, bleu pervenche, bleu lavande ...
bleu pastel, bleu guède, bleu indigo, bleu de méthylène ...
bleu canard, bleu sarcelle, bleu paon,...
bleu acier, bleu électrique, bleu ardoise, bleu faïence, bleu cobalt, bleu pétrole, plombé, ...
bleu horizon, bleu ciel, bleu nuit, marine, bleu outremer, bleu égéen ou des mers du Sud...
bleu de Prusse, bleu de Lectoure, bleu France, bleu de Delft, bleu de Nevers, bleu de Berlin, bleu de chine, bleu de Prusse, bleu Majorelle, bleu curaçao...
bleu Chagall, bleu Chardin, bleu Klein, bleu Matisse, bleu Nattier ou bleu de Vermeer...
bleu charrette, bleu charron, bleu turquin,...
bleu hussard, bleu roi, bleu gendarme,
bleu dragée, bleu givré, ...
livide, bleuâtre, bleui, bleuté, pers, ...
guide bleu, le petit bleu, l bleu, France-bleu ...
rêve bleu, maison bleue, train bleu, fleuve bleu, oiseau bleu, note bleue,......
planète bleue, pavillon bleu, le Grand bleu, ciel bleu ...
col bleu, bleu de chauffe, bluejeans ...
bleu de Bresse, bleu d'Auvergne, bleu des Causses, bleu de Gex, cordon bleu,
Barbe-bleue, Le Cavalier bleu, lotus bleu ...
ballet bleu, casques bleus, la bleusaille, sang bleu, enfant bleu, éléphant bleu,
bas-bleu, fleur-bleu, peur bleue, petit bleu, bleu de froid, bleu à l'âme, ...
se faire avoir comme un bleu, avoir le blues, voir la vie en bleu, bleuter, passer au bleu, rester bleu ...
morbleu, ventrebleu, palsembleu, corbleu, maugrebleu, parcorbleu, parbleu, sacrebleu, tubleu, vertubleu!
02:30 Publié dans coup de gueule | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook |
samedi, 09 juin 2007
Haro sur le buveur d'eau claire !
"On n'est pas complètement d'accord, même dans le midi, sur les causes de la mévente du vin. La masse des viticulteurs ne les trouve que dans la fraude; la masse des négociants les trouve, surtout, dans la surproduction naturelle, et, conséquemment, ceux-ci font volontiers peser les responsabilités sur ceux-là… et réciproquement.
A la vérité, suivant certaines compétences, le sucre ne devrait pas être l'ennemi du vin, si le sucre était employé discrètement. En diverses régions viticoles, le vin qu'on récolte de bonne heure est faible.
Mais on peut le "remonter", et le sucrage légal intervient : cinq kilos de sucre par hectolitre donneront, à ce vin vert, la force qui lui manque… Mais, le malheur, c'est que, parfois, on abuse du sucre. Avec la même vendange on fait successivement une, deux, trois cuvées… Et alors il y a fraude réelle et, du même coup, surproduction. Et puis, il existe une cause qu'on paraît ignorer un peu trop. C'est celle résultant de la mode qui exile le vin de beaucoup de tables pour le remplacer par l'eau. Un médecin déclarait, l'autre jour, qu'il empêchait à lui seul, la vente de 150000 litres de vin par an. Supposons seulement que 2000 médecins sur 20000 fassent de même, cela fait 300 millions de litre de vin dont la vente est empêchée.
Le buveur d'eau paraît être, dans l'occurrence, un plus grand coupable que l'on ne croit généralement. Et c'est là le sens de l'originale composition qui orne notre première page. Le vin et le sucre lui-même souffrent de cet abus de l'eau. Que ne s'élèvent-ils pas contre lui ! la fraude existe, c'est entendu, et il appartient aux laboratoires de la signaler et à la loi de la punir. La production est considérable, c'est encore vrai, mais il n'est pas prouvé qu‘elle le soit trop. Ce qui est certain, c'est que la consommation a diminué dans des proportions inquiétantes. C'est cette diminution qu'il faut combattre. Et, pour cela, il importe que les médecins n'aient plus de raisons de conseiller à leurs patients de se priver de vin…
Qu'on nous donne donc du vin pur, du vin naturel et alors nous pourrons, en bonne justice, crier haro sur les buveurs d'eau claire."
Article paru dans le supplément illustré du Petit Journal du 9 juin 1907
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vendredi, 08 juin 2007
The night of loveless nights
Il y a les mains terribles
Main noircie d'encre de l'écolier triste
Main rouge sur le mur de la chambre du crime
Main pâle de la morte
Mains qui tiennent un couteau ou un revolver
Mains ouvertes
Mains fermées
Mains abjectes qui tiennent un porte-plume
O ma main toi aussi toi aussi
Ma main avec tes lignes et pourtant c'est ainsi
Pourquoi maculer tes lignes mystérieuses
Pourquoi? plutôt les menottes plutôt te mutiler plutôt, plutôt
Écris, écris car c'est une lettre que tu écris a elle et ce moyen impur est un moyen de la toucher
Mains qui se tendent mains qui s'offrent
Y a-t-il une main sincère parmi elles
Ah je n'ose plus serrer les mains
Mains menteuses mains lâches mains que je hais
Mains qui avouent et qui tremblent quand je regarde les yeux
Y a-t-il encore une main que je puisse serrer avec confiance
Mains sur la bouche de l'amour
Mains sur le cœur sans amour
Mains au feu de l'amour
Mains à couper du faux amour
Mains basses sur l'amour
Mains mortes à l'amour
Mains forcées pour l'amour
Mains tenues sur l'amour
Mains hautes sur l'amour
Mains tendues vers l'amour
Mains d'oeuvre d'amour
Mains heureuses d'amour
Mains à la pâte hors l'amour horribles mains
Mains liées par l'amour éternellement
Mains lavées par l'amour par des flots implacables
Mains à la main c'est l'amour qui rôde
Mains pleines c'est encore l'amour
Mains armées c'est le véritable amour
Mains de maître mains de l'amour
Main chaude d'amour
Main offerte à l'amour
Main de justice main d'amour
Main forte à l'amour !
Mains Mains toutes les mains
Un homme se noie une main sort des flots
Un homme s'en va une main s'agite
Une main se crispe un coeur souffre
Une main se ferme ô divine colère
Une main encore une main
Une main sur mon épaule
Qui est-ce ?
Est-ce toi enfin ?
Il fait trop sombre ! quelles ténèbres !
Je ne sais plus à qui sont les mains
Ce qu'elles veulent
Ce qu'elles disent
Les mains sont trompeuses
Je me souviens encore de mains blanches dans l'obscurité étendues sur une table dans l'attente
Je me souviens de mains dont l'étreinte m'était chère
Et je ne sais plus
Il y a trop de traîtres trop de menteurs
Ah même ma main qui écrit
Un couteau ! une arme ! un outil !
Tout sauf écrire !
Du sang du sang!
Patience! ce jour se lèvera. [...]
Robert Desnos
Robert Desnos est mort le 8 juin 1945 au camp de concentration de Theresienstadt en Tchécoslovaquie
un autre poème de Robert Desnos à l'annexe
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jeudi, 07 juin 2007
Dialogue avec mon jardinier
Eh oui, j'ai décidé de prendre un jardinier, ou plutôt un couple de jardiniers. FF. me tanne pour que je prenne une femme de ménage car, dit-il, quand les enfants sont partis et qu'on vieillit, il faut penser à "fidéliser" quelqu'un qui vous rend des petits services quand on est malade, etc. ...
Oui, mais moi, quand je ne pourrais plus m'occuper de ma grande maison, j'irai m'installer en ville avec mon boucher et mon boulanger en bas de chez moi, alors "fidéliser quelqu'un maintenant ... en attendant je veux profiter de mes fleurs, prendre mon petit déjeuner l'été le sécateur à la main, sentir ma glycine le soir quand il a fait très chaud (ah le souvenir du jasmin de mon jardin romain ... certains soirs je ne pouvais même pas rester dehors tellement c'était fort !), installer ma chilienne dehors pour regarder les étoiles, ...
Mais la terre est de plus en plus basse, de plus en plus lourde, l'herbe de plus en plus dure à tondre, et si je ne veux pas que mon plaisir se transforme en corvée, il faut que je me fasse aider. Cette année je n'ai encore fait que 2 tontes, et mon petit bout de terrain ressemble à une jungle. J'ai donc téléphoné à un jeune couple recommandé par un voisin. 2 jeune sympathiques, lui blondinet un peu falot, elle magnifique brune sportive et bronzée par le travail toujours dehors (heureusement que FF n'aime que les blondes !!!). Nous discutons du travail à faire, de la fréquence de leurs passages, de mes absences de juillet et août, des tarifs et des chèques-emploi-service ... nous faisons le tour du jardin, je suis "boulimique" et j'ai amassé en 15 ans beaucoup de plantes que j'aime laisser pousser un peu follement, mais parfois il faut savoir "trancher dans le vif", il va falloir tailler, domestiquer un peu.
"oh, oui, ce viburnum a besoin d'être rabattu un peu !" raté, c'est un cotonéaster ! au fil de notre promenade, je me rends compte qu'en fait ils reconnaissent peu les arbustes pourtant relativement courants de mon jardin (bien que j'ai 2 ou 3 arbustes plus "rares", en particulier un viburnum plicatum 'Mariesii' magnifique au printemps, mais malheureusement planté trop au soleil et qui souffre de son exposition trop chaude en été), ils ne savent pas quels sont leurs besoins. Eh oui, nos jeunes jardiniers ont un diplôme mais ... ne connaissent rien des plantes !
C'est ce que j'avais constaté lorsque mon fils a fait ses études d'"aménagement du paysage". Certes il avait à son programme l'"analyse des végétaux et de leur environnement" ou des "études préalables à un aménagement paysager" mais en fait, il était bien incapable de reconnaître les iris des narcisses, les bégonias des dahlias. Des parcs, des parcs, rien que ça ! Alors il dessinait à tour de bras des perspectives, il mélangeait les hauteurs, les couleurs "harmonieusement", il faisait les plans d'un arrosage enterré, il digressait des heures sur la manière de remodeler un terrain plat pour lui créer des bosses, il élaborait des beaux devis, il connaissait tous les produits phytosanitaires du commerce, mais le lombric ou la coccinelles, ces alliés du jardinier, lui étaient inconnus ... et peu importait que tel arbre n'aime pas notre terre glaise, il suffisait d'amender avec des tonnes de sable. Ca ne tiendra pas 10 ans, mais c'est beau ! Enfin, selon les goûts stéréotypés que lui inculquaient ses professeurs ... Semer ? bouturer ? Non, on s'approvisionne en gros à Rungis ! pas étonnant que l'on voit partout les mêmes jardins, partout les mêmes forsythias ou conifères, et même des oliviers ou des callistémons que l'on trouve maintenant dans tous les Truffaut ou Jardiland du nord (chut, j'en ai un, mais j'ai des excuses, il était sur ma terrasse en Italie, je l'ai ramené et il a résisté au froid ... je le protège tout de même !)
16:44 Publié dans Bavardage | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
vendredi, 01 juin 2007
France-Infooooo...La radio qui rend dingooooo ... selon Jean-Christophe Averty !!!
France Info a 20 ans ... Qui aurait pensé à sa création que le succès serait au rendez-vous ?
Pour ma part j'écoutais France info en voiture quand je sortais de mon travail, pour avoir rapidement les nouvelles de la journée. Et, un peu par habitude quand j'ai arrêté de travailler, il n'y avait pas un matin sans écouter France info, certains jours je laissais parfois en fond tourner ... mais au bout de quelques temps, je me suis aperçue que je ne l'écoutais plus vraiment, juste un bruit de fond qui finissait par m'énerver, et j'ai changé de chaine ! c'était trop souvent du matraquage, des rabâchages ininterrompus, toujours les mêmes rubriques, pratiquement pas d'informations internationales ou nationales, seulement de simples reprises des dépêches de l'AFP déjà plus très fraiches, que je peux lire toute seule sur internet, même pas du sport, juste les interview et états d'âmes des entraineurs ou des sportifs qui ne nous intéressent pas, des cours de la bourse avec des analyses de " traders" ou de patrons toutes les 10 minutes... et puis une objectivité toute relative des journalistes gagnés à l'ultralibéralisme et à Napoléon le Petit !
Eh oui, à force de nous donner une radio d'info en continu avec pratiquement 0% d'info, à l'époque d'internet, de google news et autres infos sur le net, nous les passionnés d'info, désormais nous savons nous passer des chiens écrasés, du sport et du tiercé, des rubriques "vivre votre argent" que France Info nous ressasse de façon monocorde à longueur de journée. Désormais je peux aller chercher toute seule ce qui m'intéresse quand et où je veux! Et juste podcaster quelques rubriques ...
Eh oui, internet tue la radio quand celle-ci ne sait plus être de qualité !!!
00:05 | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook |