vendredi, 22 décembre 2006
Salauds de pauvres ...
"Toute la semaine, cela a été un défilé des médias. On a énormément parlé de nous. Maintenant, ce qu'on veut, ce sont des actes politiques." réclame Marco, un membre de l'association Salauds de pauvres, que soutient L'association "Les Enfants de Don Quichotte" qui a installé des tentes sur les deux rives du canal Saint-Martin, dans l'est de Paris pour loger des SdF.
Et nous, après nous être émus pendant quelques jours, ne risquons-nous pas d'oublier vite, occupés que nous sommes à préparer nos ripailles de fin d'année …
22:50 Publié dans coup de gueule | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook |
mercredi, 20 décembre 2006
Impôts, il ne faut pas croire au père noël ..
- Payer à court terme plus d'impôt puisque nous payerons tout au long de l'année 2008 l'impôt sur leurs revenus de 2007, puis, dès le premier janvier 2009, nous payerons l'impôt de l'année 2009 … c'est-à-dire plus que si nous avions payé les impôts de 2008 (c'est même le ministre qui le dit, puisque l'assiette sera plus forte …)! Eh oui, à aucun moment nous ne cesserons de payer … sauf quand on sera morts ! il y a juste nos héritiers qui avant devaient payer les impôts de l'année où on cassera notre pipe, alors que là on les aura déjà réglés …
- Et peut être nous faire avaler plus facilement de futures hausses car moins nous aurons l’impression de payer des impôts, plus il sera facile de nous les augmenter subrepticement!
- Fournir aux entreprises des informations qu'elles n'ont pas à connaître sur notre situation familiale, notre patrimoine, … au risque de s'entendre dire "comment ça, vous voulez une augmentation alors que vous avez assez d'économie pour acheter 20 actions GDF et refaire la toiture de votre maison de campagne héritée de votre grand père de la Creuse ?"
- rendre bien difficile le maintien des 450 niches fiscales que renferme notre code des impôts (ce qui là ne sera peut être pas toujours un mal) mais aussi le maintien du quotient familial, qui contribue pourtant à donner une vie décente à de nombreuses familles, ce qui n'existe pas dans tous les pays qui pratiquent déjà ce prélèvement à la base ...
- des erreurs plus longues, voire impossible à rectifier … à moins que l'on remplisse quand même une déclaration de revenus pour régulariser tout en fin de l'année comme cela se fait dans les pays qui pratiquent déjà ce prélèvement à la base ... alors où est l'intérêt ???
01:59 Publié dans coup de gueule | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook |
lundi, 18 décembre 2006
Ministre de droite et profs de gauche tous complices?
D'un coté un ministre qui, comme tout ministre de l’Éducation qui se respecte, doit déposer sa petite réforme, et pond des textes dont l’objectif premier est de flatter un électorat pour qui tout ce qui est public est "caca", multipliant les polémiques populistes sur une école qui partirait à vau-l'eau, et des maîtres soumis au spontanéisme de leurs élèves-rois … et supprimant au passage des postes dans le cadre d’une logique budgétaire qui a déjà conduit à une dégradation sans précédent de l'enseignement public!
De l'autre des professeurs qui se lamentent à longueur de conseil de classe sur le niveau qui baisse et ces jeunes qui ne savent plus écrire … mais qui pratiquent la politique du soupçon envers quiconque suggère qu'il faut bien quand même en tirer des conclusions et ose secouer si peu que ce soit le cocotier pour tenter de renverser la vapeur ! Pour eux, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, et ils se comportent en soutiens inconditionnels d'une oligarchie institutionnelle parfaitement solidaire qui va des IUFM aux inspecteurs et aux hauts fonctionnaires ministériels à qui il faudrait faire une confiance aveugle en dépit des résultats parfaitement piteux de leurs belles théories. Et ils affublent toute proposition de n'importe quel gouvernement de "réactionnaire" et de "droitière".
Mais qui est ringard, qui est rétro ? Ceux qui voudraient que rien ne bouge malgré les graves lacunes sur le plan de l'apprentissage des connaissances fondamentales (à la fin de l'école primaire, un peu moins du tiers des élèves maîtrisent l’ensemble des compétences en compréhension écrite et orale fixées par les programmes, et 60 000 jeunes quittent chaque année le système éducatif sans qualification sanctionnée par un diplôme), ou ceux qui essayent d'y apporter des solutions en s'inspirant, pourquoi pas, de ce que l'école d'autrefois, celle de Jaurès et de Blum, pouvait avoir de plus efficace?
L'Ecole est quelque chose d'assez important pour qu'un consensus apparaisse sur les questions scolaires, transcendant les oppositions politiques. Pour suspendre le déclin de l'Éducation Nationale et sauver notre Service Public, il faut rapidement s'affranchir de pensées d'arrière boutique, sinon comment s'étonner que nombre de parents désorientés ne trouvent plus d'autres solution que de se précipiter dans l'enseignement privé?
14:20 Publié dans coup de gueule | Lien permanent | Commentaires (3) | Facebook |
mardi, 28 novembre 2006
Et Dieu créa la femme
Lors de sa sortie en salle le 28 novembre 1956, "Et Dieu créa la femme" a déjà un parfum de scandale. Le film tourné en quelques semaines, lance une jeune actrice : Brigitte Bardot et un autre mythe : Saint Tropez.
Vadim, jeune réalisateur de 28 ans déclara qu'il voulait "à travers Brigitte, restituer le climat d'une époque, Juliette est une fille de son temps, qui s'est affranchie de tout sentiment de culpabilité, de tout tabou imposé par la société, et dont la sexualité est entièrement libre. Dans la littérature et les films d'avant-guerre, on l'aurait assimilée à une prostituée. C'est dans ce film, une très jeune femme, généreuse, parfois désaxée, et finalement insaisissable, qui n'a d'autre excuse que sa générosité."
Mais l'égérie des années 50 et 60, le Pygmalion des plus grands artistes de l'époque (Gainsbourg, Vadim, Godard, ...), la dame de la Madrague qui nous susurrait «Coquillages et crustacés» ou «Je n’ai besoin de personne en Harley Davidson» a maintenant fait place à une femme haineuse qui dans ses livres s'attaque pèle mêle aux immigrés, aux métis, aux homosexuels traités de “phénomènes de foire”, aux femmes ministres, et aux chômeurs.
Et pour terminer, au risque de choquer, , je ne résiste pas à vous citer Charb qui, dans Charlie Hebdo, a eu le mot de la fin : « Avant, Bardot vendait son cul; aujourd’hui, elle vend ce qu'il y a dedans. » eh oui, si " Dieu créa la femme ", Bardot créa l’infâme!
mais qu'est-ce qu'elle chantait bien la mer et les vacances ...
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vendredi, 24 novembre 2006
La parité en France, encore du chemin à faire !!!
Et nous sommes largement derrière un tas de pays que pourtant nous traitons souvent par le mépris. Par exemple les Philippines, le Lesotho ou la République dominicaine ? Dans les choux n'est-ce pas? Eh bien non, ils sont largement devant nous !!! Respectivement 6ème, 43ème et 59ème …
Eh oui, si comme eux nous avons les meilleures notes en matière de santé et d'éducation des filles, nous sommes nuls pour l'accession des femmes aux postes de décision tant dans les entreprises qu'en politique!
Retrouvez ce rapport (en anglais) et ses annexes en cliquant ici
01:15 Publié dans chronique à gauche, coup de gueule, femmes | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook |
samedi, 04 novembre 2006
"Nuages d'automne" meutriers à Gaza
Les enfants de Palestine
De Christian Pierredon
Des enfants sont allés tout près de la frontière
Narguer les militaires par quelques jets de pierre
Pour crier cette haine qu‚ils ont de cette guerre
Et de ces répressions toujours plus sanguinaires
Faisant face à Gavroche la machine militaire
Protège les colonies qui ont pillé leur terre
Les hommes sont puissants, très finement armés
Et sur tous ces enfants, n’hésitent à tirer
On dit de ces gamins mais quelles sont leurs mères
Qui ont laissé leurs enfants aller jeter ces pierres
Sont-elles encore humaines, comment peuvent-elle faire
Pour les laisser ainsi mourir dans cette guerre
C‚est oublier que ces gosses depuis qu‚ils sont nés
Ils n‚ont jamais vécu dans un pays en paix
Leurs dix années sont faites de tant et tant de morts
De maisons écrasées comme unique décor
Dites-moi quel espoir peut naître de ces cendres
De ces années perdues qu’ont-ils donc à attendre
Un jour ils ont assez de cette vie qui gronde
Pour finir ils attachent à leur ventre une bombe
C’est un peuple prisonnier dans son propre pays
Durant toute l’année ils sont à la merci
Des humeurs des geôliers qui leur barrent l’accès
Aux vivres, aux hôpitaux, et à leur dignité
L’olivier, on le sait est un arbre de paix
L’armée sans retenue les a tous arrachés
Comme elle a arraché tous les rêves aux enfants
Il ne leur reste que la rage dans le coeur maintenant
Il faudra bien du temps pour soigner leurs blessures
Car ces enfants meurtris ont perdu leur âme pure
Toi l’enfant, la victime de la folie des hommes
Permets-moi de te dire ce simple mot : shalom.
L'armée israélienne a lancé mercredi une vaste opération contre Beit Hanoun appelée "nuages d'automne" … La plus importante depuis plusieurs, et qui s'annonce déjà très meurtrière.
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dimanche, 22 octobre 2006
PUTAIN D'TA RACE !
La préfecture de Saint Denis a retiré les badges d’accès de 70 salariés travaillant à l’aéroport de Roissy, ce qui les prive de leur emploi ! Sans badge, pas de travail … Que leur reproche-t-on exactement? Simplement d'être de confession musulmane… Pour se justifier, le sous-préfet de la zone aéroportuaire de Roissy, Jacques Lebrot, invoque «le risque terroriste». Il soutient qu'il y a 3 "terroristes potentiels. La précaution est nécessaire, mais ces cas, s'ils sont avérés (on se souvient de l'"affaire" du bagagiste Abderazak Besseghir), ne justifient pas des licenciements en masse.
Les lettres-type envoyées ne précisent jamais à leurs destinataires les griefs permettant d'établir le "comportement dangereux" qui est reproché, et ce bien que le Préfet prétende avoir des informations en sa possession. En revanche, il est demandé à la personne suspectée de rapporter « la preuve de son innocence » sous peine de se voir retirer son habilitation et par voie de conséquence perdre son emploi !!!.
Les musulmans seraient a priori coupables jusqu’à la preuve de leur innocence ?
En fait, il apparaîtrait que les faits reprochés soient exclusivement liés au culte, à des convictions personnelles, à des pratiques alimentaires et à des voyages effectués pour la plupart lors de pèlerinages ou dans des pays musulmans.
Le délit de sale religion est désormais constitué et constitue un dangereux précèdent.
13:20 Publié dans chronique à gauche, coup de gueule, mobilisation | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook |
lundi, 16 octobre 2006
un mercredi soir, banlieue de l'Ouest parisien.
Vers 9 heures, 4 ou 5 jeunes black entrent dans la salle, font un petit tour bruyant et ressortent au bout de 5 minutes. Le S.O. n'a même pas eu besoin d'intervenir.
Dehors, les gamins rigolent un peu bruyamment. Ils ne gênent personne, il n'y a là qu'un parking vide! La police interpelle pourtant les gamins, les plaque brutalement à terre. L'un d'eux proteste de son innocence, les policiers appellent du renfort. Les gamins sont embarqués menottés.
Les camarades du service d'ordre qui ont vu la scène protestent à leur tour, la police menace de les embarquer eux aussi.
C'est dangereux la nuit la banlieue, quand la police fait sa ronde! Je sais, j'y étais …
Merci à Placide
23:30 Publié dans chronique à gauche, coup de gueule | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
dimanche, 15 octobre 2006
L’Est Républicain, les "outrances de la dernière guerre" ou la "barbarie nazie" ?
Le journal l’Est Républicain a refusé de publier une petite annonce pour un anniversaire de décès parce qu’elle fait référence à la "barbarie nazie".
Ce texte disait :
"Il y a 40 ans, le 11 septembre 1966, disparaissait à la fleur de l'âge, Fred Wolfsohn dit “ Volson”, des suites d'une mauvaise rencontre avec la barbarie nazie.
Ses fils, Patrick, Joël, Eric, sa sœur Paulette Slenzinski, et son ami de toujours, Marcel Chagnac vous demandent une pensée pour lui."
Et voilà la réponse faite par le journal :
" […]Nous sommes bien évidemment sensibles aux souffrances endurées par toutes les personnes qui ont subi les outrances de la dernière guerre mais comme nous vous l’avons expliqué par téléphone, nous ne pouvons pas faire paraître la formulation « des suites d’une mauvaise rencontre avec la barbarie nazie ». En effet, une déontologie s’applique à notre rubrique nécrologique dans laquelle aucune allusion politique ou idéologique ne peut s’exprimer.
Vous comprendrez bien que dans le cas contraire, le contenu de nos avis de décès serait totalement dénaturé.
Nous vous proposons trois phrases qui respectent notre déontologie et qui rappelleront cependant le contexte qui a entraîné le départ prématuré de Monsieur Fred Wolfsohn :
- suite aux traumatismes des camps de concentration,
- victime du traumatisme des camps de concentration,
- victime de ce qu’il a subi en camps de concentration."
L’Est Républicain a donc refusé de diffuser cette petite annonce parce que "son contenu polémique serait de nature à heurter ses lecteurs", arguant du fait que la référence à la "barbarie nazie" relève de la politique et de l’idéologie, et n’a donc pas sa place dans la rubrique des petites annonces !!!
Pourtant Le Monde, le Figaro, Le Républicain Lorrain, La Presse de la Manche ont publié l’annonce de la famille Wolfsohn, le plus souvent à l’initiative de personnes inconnues ou d’amis scandalisés par cette histoire. Et aucun de ces journaux n’a mis en avant une quelconque "déontologie" leur interdisant de publier cette annonce.
Outre le fait que nombre d’annonces font état de notions à caractère idéologique, comme "Le Seigneur l’a rappelé à lui" ou "Mort pour la patrie", il est stupéfiant de prétendre que la barbarie nazie relève du parti pris politique ou idéologique et non pas du fait historique. Ce fait traduit bien une dérive idéologique de l’Est Républicain, journal qui pourtant s'était sabordé en 1940 pour ne pas paraître pendant l'occupation nazie …
Pour plus d'informations, lire le communiqué du SNJ et le site de la famille Volson
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vendredi, 13 octobre 2006
BRCA2
"C'est fini, je crois ", disait-elle. Elle abandonnait le stylo, caressait sur la table la petite pyramide de marbre, le boîtier pour ses bagues, le socle de la lampe noire où était appuyée la carte du " génie aux fleurs " qui continuait à la protéger, les régions de bois, plus pâle et, usé où, pendant tant d'années, ses mains s'étaient posées et crispées, puis les feuillets alignés qu'elle aimait traverser de lignes portant, chacune, dans le ciel blanc, en haut de la page, un mot qui était, chaque fois, un peu de son cœur, de sa vie qui s'en allait... Elle restait là, penchée, sans pouvoir pleurer, vers les feuillets comme pour leur demander pardon de les abandonner déjà, de n'avoir plus rien à leur donner, à leur sacrifier. Il lui semblait (et elle frémissait tout entière, comme pour les ressaisir, ne pas les laisser s'enfuir) qu'ils venaient vers elle, du fond du silence de la rue du Delta, tous ses personnages, cette petite troupe ahurie, chavirée et triste, pareille à celle d'une croisière déjà finie, qui allait se séparer après une dernière photo de groupe sur un quai"
Tout est passé si vite.
Jean-Noël Pancrazi
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