vendredi, 25 août 2006
Un an après, qu’est ce qui a changé ?
26 août 2005: 17 morts, dont 14 enfants, dans l'incendie d'un immeuble vétuste à Paris hébergeant des familles africaines.
29 août 2005: Sept personnes, dont quatre enfants, trouvent la mort dans l'incendie d'un immeuble squatté par des familles africaines à Paris.
4 septembre 2005 : Un incendie dans une tour d'habitation de 18 étages à L'Hay-les-Roses (Val-de-Marne), fait 12 morts et 15 blessés.
En 2005, plusieurs dizaines de personnes périssaient dans l'incendie de leurs immeubles vétustes. Parfois, comme dans l’immeuble du boulevard Vincent-Auriol dans le 13e arrondissement de Paris, des travaux étaient prévus mais pour cela "l'évacuation d'une partie des familles était nécessaire", expliquait alors le président de la société privée France Europe Habitat qui gérait le bâtiment, et les pouvoirs publics avaient répondu qu'il y avait "une pénurie de logements"! Toutes les familles touchées attendaient donc un relogement, certaines depuis plus de deux ans. Et pour eux, le choix, c'était ces immeubles insalubres ou la rue !
Cet hiver, les tentes de Médecins du monde fleurissaient dans les rues de la capitale pour alerter les pouvoirs publics sur la situation de l’hébergement des sans-abri.
Cet été, l’évacuation de Cachan …
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jeudi, 10 août 2006
Que les arretz soient clers et entendibles
art. 110. Que les arretz soient clers et entendibles
Et afin qu'il n'y ayt cause de doubter sur l'intelligence desdictz arretz. Nous voulons et ordonnons qu'ilz soient faictz et escriptz si clerement qu'il n'y ayt ne puisse avoir aulcune ambiguite ou incertitude, ne lieu a en demander interpretacion.
(Soit en français moderne : Que les arrêts soient clairs et compréhensibles, et afin qu'il n'y ait pas de raison de douter sur le sens de ces arrêts, nous voulons et ordonnons qu'ils soient faits et écrits si clairement qu'il ne puisse y avoir aucune ambiguïté ou incertitude, ni de raison d'en demander une explication.)
art. 111.De prononcer et expedier tous actes en langaige françoys
Et pour ce que telles choses sont souventesfoys advenues sur l'intelligence des motz latins contenuz es dictz arretz. Nous voulons que doresenavant tous arretz ensemble toutes aultres procedeures, soient de nous cours souveraines ou aultres subalternes et inferieures, soient de registres, enquestes, contractz, commisions, sentences, testamens et aultres quelzconques actes et exploictz de justice ou qui en dependent, soient prononcez, enregistrez et delivrez aux parties en langage maternel francoys et non aultrement.
(Soit en français moderne : De dire et faire tous les actes en langue française. Et parce que de telles choses sont arrivées très souvent, à propos de la [mauvaise] compréhension des mots latins utilisés dans les arrêts, nous voulons que dorénavant tous les arrêts et autres procédures, que ce soit de nos cours souveraines ou autres, subalternes et inférieures, ou que ce soit sur les registres, enquêtes, contrats, commissions, sentences, testaments et tous les autres actes et exploits de justice ou de droit, que tous ces actes soient dits, écrits et donnés aux parties en langue maternelle française, et pas autrement.)
Depuis le 10 août 1539, tous les actes légaux et notariés sont rédigés en français. L'ordonnance de Villers-Cotterêts, rédigée par le chancelier Guillaume Poyet, donnait ainsi au peuple accès aux documents administratifs et judiciaires,... sous réserve qu'il parle la «langue d'oïl» pratiquée dans le bassin parisien et sur les bords de la Loire. En fait l'unité linguistique ne sera à peu près achevée qu'au milieu du XXe siècle, sous la pression exercée par les fonctionnaires et les instituteurs de l'école laïque.
Mais près de 400 ans après, quand verrons-nous enfin des actes législatifs, administratifs ou judiciaires:
- clairs, faciles à comprendre, sans équivoque,
- simples, concis, dépourvus d’éléments superflus,
- précis, ne laissant pas d’indécision dans l’esprit du lecteur
pourtant en Europe, depuis le Conseil européen d’Édimbourg (1992), cette nécessité a été reconnue au plus haut niveau politique et celle-ci a été réaffirmée dans l’acte final du traité d’Amsterdam.
Faudra-t-il, comme autrefois dans nos campagnes, mettre un bâton dans les mains des rédacteurs surpris à "parler "compliqué", le porteur devant à son tour donner le bâton au premier camarade qu'il surprendrait lui-même à «parler compliqué», à la fin de la journée, le dernier porteur de bâton étant puni.
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vendredi, 04 août 2006
Un an déjà !!!
00:15 Publié dans coup de gueule | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
vendredi, 28 juillet 2006
Faut pas confondre ...
Que penserait l’opinion internationale si la France attaquait la Colombie, tuait ses ressortissants, mettait ses dirigeants en prison sous le prétexte que ceux-ci n’avaient pas assez de pouvoir sur les FARC pour faire libérer Ingrid Betancourt ?
Ah bon, c’est pas pareil que le Liban ?
00:30 Publié dans coup de gueule | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
mardi, 25 juillet 2006
La ville détruite
Décidemment mon blog devient très "littéraire", mais j'avais hésité à mettre les paroles de la chanson de Gilles Servat toujours tellement d'actualité, et un commentaire de Fanchon m'a décidée ... et aussi à ajouter cette si belle sculpture de Zadkine que j'ai découvert aux Arques dans le Lot (le sculpteur, pas la sculpture qui elle, est à Rotterdam)
Les corbeaux et les sansonnets
Par bandes passent dans le ciel
Dans l'air neigeux, par dessus genêts
Et s'abattent dru comme grêle
Sur les labours de ce pays
Mon beau pays par l'hiver soumis
Quand reverrons-nous l'hirondelle
Noire et blanche, noire et blanche
Quand reverrons-nous l'hirondelle
Blanche au ventre et noire aux ailes
Les arbres dressent branches nues
Vers les cieux gris silencieux
Tendent leurs branches nues vers les nues
Tandis que des loups orgueilleux
Hurlent partout sur le pays
Mon beau pays par l'hiver soumis
Quand reverrons-nous l'hirondelle
Noire et blanche, noire et blanche
Quand reverrons-nous l'hirondelle
Blanche au ventre et noire aux ailes
Sur la campagne démembrée
Que le vent transit toute entière
En place des talus arrachés
Poussent les arbres des cimetières
Plantés tous noirs sur le pays
Mon beau pays par l'hiver soumis
Quand reverrons-nous l'hirondelle
Noire et blanche, noire et blanche
Quand reverrons-nous l'hirondelle
Blanche au ventre et noire aux ailes
Les gens immobiles se taisent
La langue engourdie dans la bouche
Serrés autour de l'âtre où les braises
Rougeoient comme les tas de souches
Qu'on voit fumer sur le pays
Mon beau pays par l'hiver soumis
Quand reverrons-nous l'hirondelle
Noire et blanche, noire et blanche
Quand reverrons-nous l'hirondelle
Blanche au ventre et noire aux ailes
Les corbeaux et les sansonnets
Par bandes passent dans le ciel
Dans l'air neigeux, par dessus genêts
Et s'abattent dru comme grêle
Sur les labours de ce pays
Mon beau pays par l'hiver soumis
Quand reverrons-nous l'hirondelle
Noire et blanche, noire et blanche
Quand reverrons-nous l'hirondelle
Blanche au ventre et noire aux ailes
Paroles et musique de Gilles Servat
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lundi, 24 juillet 2006
Le pot de terre contre le pot de fer
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dimanche, 23 juillet 2006
Paris plage : le camping affiche complet !
Matelas gonflables, table et chaises pliantes, et même quelques fleurs, ambiance merguez, on se croirait dans un camping municipal s'il ne manquait les douches! Car ici, les tentes vertes portent le sigle de Médecins du monde. Ils seraient environ 2 000 à dormir ainsi dans les rues de Paris. Bien sûr ce camping "bas de gamme" n'est pas du goût des autorités de la capitale qui veulent donner des airs de station balnéaire aux quais de la Seine. Alors un pont sous lequel vivaient trois SDF depuis dix ans, dans le XIIe, a été «nettoyé» hier matin par des policiers. Matelas, plantes : tout a été jeté. Mais l'Unsa police a quand même dénoncé ces opérations de nettoyage. « En droit civil, le principe de l’inviolabilité du domicile s’applique à ces tentes. Il est impossible de contraindre leurs occupants à les quitter, explique un policier. Nous ne pouvons pas non plus considérer qu’il s’agit de camping sauvage. Pour le moment donc, nous nous en tenons au statu quo. »
Mais les Parisiens font la grimace : «Pendant l'hiver, avec le froid et les volets fermés, la compassion s'exerce différemment, estime Graziela Robert, qui s'est occupée de la distribution des 300 tentes de Médecins du monde. En été, on ouvre les fenêtres et on voit la misère. Les gens n'aiment pas ça mais ce ne sont pas nos tentes qui ont installé la précarité. Les mêmes étaient là, allongés par terre, toujours alcoolisés. Simplement, ils étaient moins voyants.»
Au fait, ça fait tout de même 52 ans que l'abbé Pierre nous parle d' "insurrection de la bonté" !
03:25 Publié dans coup de gueule | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
vendredi, 21 juillet 2006
Identité
Inscris !
Je suis Arabe
Le numéro de ma carte : cinquante mille
Nombre d'enfants : huit
Et le neuvième... arrivera après l'été !
Et te voilà furieux !
Inscris !
Je suis Arabe
Je travaille à la carrière avec mes compagnons de peine
Et j'ai huit bambins
Leur galette de pain
Les vêtements, leur cahier d'écolier
Je les tire des rochers...
Oh ! je n'irai pas quémander l'aumône à ta porte
Je ne me fais pas tout petit au porche de ton palais
Et te voilà furieux !
Inscris !
Je suis Arabe
Sans nom de famille - je suis mon prénom
« Patient infiniment » dans un pays où tous
Vivent sur les braises de la Colère
Mes racines...
Avant la naissance du temps elles prirent pied
Avant l'effusion de la durée
Avant le cyprès et l'olivier
...avant l'éclosion de l'herbe
Mon père... est d'une famille de laboureurs
N'a rien avec messieurs les notables
Mon grand-père était paysan - être
Sans valeur - ni ascendance.
Ma maison, une hutte de gardien
En troncs et en roseaux
Voilà qui je suis - cela te plaît-il ?
Sans nom de famille, je ne suis que mon prénom.
Inscris !
Je suis Arabe
Mes cheveux... couleur du charbon
Mes yeux... couleur de café
Signes particuliers :
Sur la tête un kefiyyé avec son cordon bien serré
Et ma paume est dure comme une pierre
...elle écorche celui qui la serre
La nourriture que je préfère c'est
L'huile d'olive et le thym
Mon adresse :
Je suis d'un village isolé...
Où les rues n'ont plus de noms
Et tous les hommes... à la carrière comme au champ
Aiment bien le communisme
Inscris !
Je suis Arabe
Et te voilà furieux !
Inscris
Que je suis Arabe
Que tu as raflé les vignes de mes pères
Et la terre que je cultivais
Moi et mes enfants ensemble
Tu nous as tout pris hormis
Pour la survie de mes petits-fils
Les rochers que voici
Mais votre gouvernement va les saisir aussi
...à ce que l'on dit !
DONC
Inscris !
En tête du premier feuillet
Que je n'ai pas de haine pour les hommes
Que je n'assaille personne mais que
Si j'ai faim
Je mange la chair de mon Usurpateur
Gare ! Gare ! Gare
À ma fureur !
Mahmoud Darwich (1964)
Traduit de l’arabe par Olivier Carré.
© Les éditions du Cerf, 1989. Ce poème a été publié avec d’autres dans un volume intitulé Chronique de la tristesse ordinaire, suivi de Poèmes Palestiniens.
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dimanche, 09 juillet 2006
Abdallah Boujraf, élève en BEP en France depuis cinq ans, a été renvoyé au Maroc vendredi matin !!!
Cet avocat surmédiatisé a prétendu le 30 juin sur une chaîne de radio qu’il n’y aurait «pas d’expulsions cet été» de parents sans-papiers d’enfants scolarisés … Ce qu'il n'a pas dit, c'est que le ministre de l’Intérieur, empêché de pratiquer la chasse à l’enfant promise pour cet été, est tenté de se rattraper en multipliant les expulsions de célibataires, y compris les jeunes majeurs scolarisés.
Abdallah Boujraf, lycéen marocain de 19 ans vivant en France depuis l'âge de 14 ans, a été reconduit hier dans son pays. Titulaire d'un CAP de peinture et inscrit en Bac Pro l’année prochaine, il est le premier jeune scolarisé expulsé depuis le 13 juin, date de parution de la circulaire Sarkozy, qui prévoit notamment la régularisation «au cas par cas» de parents d'enfants scolarisés.
«Etre éloigné au Maroc quand on est en France depuis moins de cinq ans ne porte atteinte à aucun principe». Comment Sarkozy peut-il soutenir de telles insanités quand le père d'Abdallah travaille depuis 26 ans en France, que lui-même est arrivé jeune en France où il a commencé d'y bâtir sa vie.
Abdallah a été interpellé suite à une sombre affaire d’altercation avec un SDF. La police parle de vol, ce qu’il nie. Quoi qu’il en soit, l’affaire est bénigne et n'a même pas donné lieu à des poursuites autres que son expulsion. Monsieur Sarkozy a supprimé la double peine, mais il n’en applique plus qu’une, le bannissement sans jugement !
23:15 Publié dans coup de gueule | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
samedi, 17 juin 2006
Ordinateur virussé !!!
en rade, ordinateur bloqué, antivirus pourtant à jour mais inhibé par cette saleté, ... obligée de tout réinstaller !!! heureusement que je fais des sauvegardes régulières ...
Pour une fois, regrette de ne pas avoir un MAC (non FF, ne rigole pas!)
Je reviens dès que possible ...
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