lundi, 18 décembre 2006
Ministre de droite et profs de gauche tous complices?
D'un coté un ministre qui, comme tout ministre de l’Éducation qui se respecte, doit déposer sa petite réforme, et pond des textes dont l’objectif premier est de flatter un électorat pour qui tout ce qui est public est "caca", multipliant les polémiques populistes sur une école qui partirait à vau-l'eau, et des maîtres soumis au spontanéisme de leurs élèves-rois … et supprimant au passage des postes dans le cadre d’une logique budgétaire qui a déjà conduit à une dégradation sans précédent de l'enseignement public!
De l'autre des professeurs qui se lamentent à longueur de conseil de classe sur le niveau qui baisse et ces jeunes qui ne savent plus écrire … mais qui pratiquent la politique du soupçon envers quiconque suggère qu'il faut bien quand même en tirer des conclusions et ose secouer si peu que ce soit le cocotier pour tenter de renverser la vapeur ! Pour eux, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, et ils se comportent en soutiens inconditionnels d'une oligarchie institutionnelle parfaitement solidaire qui va des IUFM aux inspecteurs et aux hauts fonctionnaires ministériels à qui il faudrait faire une confiance aveugle en dépit des résultats parfaitement piteux de leurs belles théories. Et ils affublent toute proposition de n'importe quel gouvernement de "réactionnaire" et de "droitière".
Mais qui est ringard, qui est rétro ? Ceux qui voudraient que rien ne bouge malgré les graves lacunes sur le plan de l'apprentissage des connaissances fondamentales (à la fin de l'école primaire, un peu moins du tiers des élèves maîtrisent l’ensemble des compétences en compréhension écrite et orale fixées par les programmes, et 60 000 jeunes quittent chaque année le système éducatif sans qualification sanctionnée par un diplôme), ou ceux qui essayent d'y apporter des solutions en s'inspirant, pourquoi pas, de ce que l'école d'autrefois, celle de Jaurès et de Blum, pouvait avoir de plus efficace?
L'Ecole est quelque chose d'assez important pour qu'un consensus apparaisse sur les questions scolaires, transcendant les oppositions politiques. Pour suspendre le déclin de l'Éducation Nationale et sauver notre Service Public, il faut rapidement s'affranchir de pensées d'arrière boutique, sinon comment s'étonner que nombre de parents désorientés ne trouvent plus d'autres solution que de se précipiter dans l'enseignement privé?
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dimanche, 17 décembre 2006
259,68 m à 3 mètres au dessus du sol et en 59 secondes !
22:05 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
vendredi, 15 décembre 2006
les journalistEs et les ministres
21:40 Publié dans rire | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
jeudi, 14 décembre 2006
Bon anniversaire Jane
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mercredi, 13 décembre 2006
On s'approchera de la lumière...
ce que la main recueille et la paume
deux yeux lumière rejoint sa source
il y a un mur blanc
ce mur est blanc il
serait noir que pareil ce serait
ce mur est un mur
ce mur arrête la lumière
qu’il soit blanc ou noir n’importe pas
ce mur est un mur parce qu’il arrête la lumière
qu’il fasse nuit ou jour n’importe pas
le mur arrête la lumière
c’est sa définition première identité même du mur
l’un dit je prends une massue
l’autre dit lève la massue
et le troisième la massue frappe le mur
le mur s’effondre
la lumière est nue
plus barrage et plus retenue
vue lumière fleuve changeant en avant de
l’action ce qui nous porte
Benoit Conort
Une salve d'avenir. L'espoir, anthologie poétique
Gallimard Mars 2004
13 décembre, Sainte Lucie, sa fête coïncidait avec le solstice d'hiver et le moment où commencaient à rallonger les jours. En Scandinavie, où l'on apprécie plus qu'ailleurs l'allongement de la journée, ce phénomène astronomique joint à l'étymologie de Lucie (le nom vient du latin lux, lumière), est devenu de la sorte à la fin du Moyen Âge le prétexte à des réjouissances familiales. Aujourd'hui encore, à cette occasion, les jeunes filles de la maison sont parées d'une couronne de bougies et de fleurs
J'ai eu envie de choisir le poème Lux de Victor Hugo, et puis j'ai pensé à tous ces murs que nous construisons entre nous ...
et puis toujours Grand corps malade
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mardi, 12 décembre 2006
Voyages en train
Et si on en profitait pour se sourire, se parler ?
Dessin de Virginie qui habite "à quelques blouzes de chez moi", passez la voir sur son blog, ses dessins valent le détour !!!
et slam de Grand Corps Malade
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lundi, 11 décembre 2006
Le boucher de Santiago a retrouvé ses amis dictateurs Franco, Mussolini , Ceausescu …
Pinochet a échappé à ses juges. Le monde de justice rêvé par Victor Jara n'est pas pour demain.
« On amena Victor et on lui ordonna de mettre les mains sur la table. Dans celles de l'officier, une hache apparut. D'un coup sec il coupa les doigts de la main gauche, puis d'un autre coup, ceux de la main droite. On entendit les doigts tomber sur le sol en bois. Le corps de Victor s'écroula lourdement. On entendit le hurlement collectif de 6 000 détenus. L'officier se précipita sur le corps du chanteur-guitariste en criant : " Chante maintenant pour ta putain de mère ", et il continua à le rouer de coups. Tout d'un coup Victor essaya péniblement de se lever et comme un somnambule, se dirigea vers les gradins, ses pas mal assurés, et l'on entendit sa voix qui nous interpellait : " On va faire plaisir au commandant. " Levant ses mains dégoulinantes de sang, d'une voix angoissée, il commença à chanter l'hymne de l'Unité populaire, que tout le monde reprit en chour. C'en était trop pour les militaires ; on tira une rafale et Victor se plia en avant. D'autres rafales se firent entendre, destinées celles-là à ceux qui avaient chanté avec Victor. Il y eut un véritable écroulement de corps, tombant criblés de balles. Les cris des blessés étaient épouvantables. Mais Victor ne les entendait pas. Il était mort. » Miguel Cabezas (extrait d'un article paru dans l'Humanité du 13 janvier 2000).
Victor Jara
"El aparecido"
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Love story (suite)
20:15 Publié dans Histoire, musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
Love story
Le 11 décembre 1937, à 22 heures 30, Edouard VIII annonce sur les ondes de la B.B.C. qu'il renonce au trône royal, qu'il préfère vivre avec la femme qu'il aime, l'énigmatique Wallis Simpson, roturière, petite bourgeoise et divorcée...
"At long last I am able to say a few words of my own. I have never wanted to withhold anything, but until now it has not been constitutionally possible for me to speak.
A few hours ago I discharged my last duty as King and Emperor, and now that I have been succeeded by my brother, the Duke of York, my first words must be to declare my allegiance to him. This I do with all my heart.
You all know the reasons which have impelled me to renounce the throne. But I want you to understand that in making up my mind I did not forget the country or the empire, which, as Prince of Wales and lately as King, I have for twenty-five years tried to serve.
But you must believe me when I tell you that I have found it impossible to carry the heavy burden of responsibility and to discharge my duties as King as I would wish to do without the help and support of the woman I love.
And I want you to know that the decision I have made has been mine and mine alone. This was a thing I had to judge entirely for myself. The other person most nearly concerned has tried up to the last to persuade me to take a different course.
I have made this, the most serious decision of my life, only upon the single thought of what would, in the end, be best for all. This decision has been made less difficult to me by the sure knowledge that my brother, with his long training in the public affairs of this country and with his fine qualities, will be able to take my place forthwith without interruption or injury to the life and progress of the empire.
And he has one matchless blessing, enjoyed by so many of you, and not bestowed on me -- a happy home with his wife and children. During these hard days I have been comforted by her majesty my mother and by my family. The ministers of the crown, and in particular, Mr. Baldwin, the Prime Minister, have always treated me with full consideration.
There has never been any constitutional difference between me and them, and between me and Parliament. Bred in the constitutional tradition by my father, I should never have allowed any such issue to arise. Ever since I was Prince of Wales, and later on when I occupied the throne, I have been treated with the greatest kindness by all classes of the people wherever I have lived or journeyed throughout the empire.
For that I am very grateful. I now quit altogether public affairs and I lay down my burden. It may be some time before I return to my native land, but I shall always follow the fortunes of the British race and empire with profound interest, and if at any time in the future I can be found of service to his majesty in a private station, I shall not fail. And now, we all have a new King. I wish him and you, his people, happiness and prosperity with all my heart.
God bless you all! God save the King!"
Edward VIII - 11 Décembre 1936.
Edouard VIII avait abdiqué la veille. Une photo archi célèbre illustre Edouard VIII, de profil, prononçant son discours d'abdication devant un micro de la BBC, ce 11 décembre 1936. En réalité, face au refus du premier ministre, Stanley Baldwin, de le voir épouser une Américaine divorcée, le roi avait envisagé de passer outre et de lire un tout autre discours dans lequel il aurait fait part à ses sujets de son prochain mariage morganatique, une union qui aurait évité à Wallis de devenir reine. Ce texte, que le Telegraph a publié en entier, commence par ces mots : "Ce soir, je vais vous parler comme à des amis, hommes et femmes britanniques, où que vous résidiez, dans ou en dehors de l'Empire." Suit un plaidoyer passionné : "Je ne pourrai pas supporter le lourd fardeau qui pèse constamment sur mes épaules de roi sans être soutenu dans cette tâche par une vie conjugale heureuse. J'ai donc pris la ferme résolution d'épouser la femme que j'aime, lorsqu'elle pourra m'épouser." Edouard VIII ne lut jamais ce discours. Baldwin l'avait mis en garde contre "un affront" au gouvernement et au Parlement aussi grave, selon lui, que celui commis trois siècles plus tôt par Charles Ier avant d'être décapité. Il s'inclina, malgré l'intervention de son ami Churchill.
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samedi, 09 décembre 2006
Engelbart accouche d'une souris
n. f.
# 1.
[SOC] * Petit rongeur dont l'espèce la plus commune, au pelage gris, cause des dégâts dans les maisons.
* pop. Jeune femme.
# 2.
[PERIPH] Dispositif de pointage à l'écran à l'aide d'un curseur dont les mouvements sont asservis à ceux du dispositif en question. Ces mouvements sont mesurés selon deux axes par le roulement d'une bille (souris mécanique) ou par le nombre de cases traversées par des pinceaux lumineux portés par la souris sur un miroir quadrillé qui sert de tapis (souris optique). Depuis fin 1999, une nouvelle race de souris optique est apparue : celle-ci utilise une LED rouge pour illuminer sa surface de travail, qu'elle filme, utilisant un DSP analysant les images pour déterminer ses mouvements.
C’est un objet devenu presque banal à force d’être pris en main des centaines de fois par jour par nombre d’entre nous. Et pourtant, En 1996, le Président Jacques Chirac, inaugurant la toute nouvelle Bibliothèque François Mitterrand, demandait à son Ministre de la Culture de l’époque, Jacques Toubon, ce qu’était une souris. Les journalistes en rirent et les Guignols de l’Info reprirent l’histoire en brocardant un Jacques Chirac qui ne savait pas ce qu’était une souris et bientôt l’appelait le mulot. Mais cette candeur eut peut être du bon, de nombreux autres Français découvrirent alors ce qu’est une souris d’ordinateur et l’existence d’Internet et se sentirent moins seul dans leur découverte de l’informatique …
La souris a été inventée par Douglas Engelbart en 1963 au PARC de Xerox. Son équipe du Stanford Research Institute était à la recherche d’un dispositif de pointage capable de mouvoir plus rapidement le curseur sur les écrans des ordinateurs qui, à cette époque, n’affichaient encore que du texte. Il existait bien les quatre flèches haut, bas, gauche, droite que l’on trouve encore sur les claviers aujourd’hui, mais elles ne sont efficaces que pour de très petits déplacements.
C’est Bill English qui construisit – en bois – la première souris. La souris portait le nom "d'indicateur de position X-Y pour système d'affichage" et était conçue en bois, avec à l'intérieur par souci d'ergonomie tout le mécanisme. Malgré ses formes massives, elle n’avait qu’un seul bouton par manque de place pour loger d’autres relais dans le boîtier et, comme le principe de la boule n’avait pas encore été développé, elle se déplaçait par un système de courroies et utilisait deux roulettes perpendiculaires pour enregistrer ses déplacements, une pour l'abscisse, une pour l'ordonnée. Cette souris se tenait dans une main pour pointer, alors que l’autre actionnait un clavier à cinq touches permettant d’enregistrer simultanément des commandes.
La souris a été présentée pour la première fois le 9 décembre 1968 lors de la conférence des sociétés d'informatique tenue à l'université de Stanford en Californie, où Doug Engelbart et son équipe font la démonstration pour la première fois d'un environnement graphique avec des fenêtres à manipuler avec une souris. Il démontre dans cet environnement l'utilisation d'un traitement de texte, d'un système hypertexte et d'un logiciel de travail collaboratif en groupe.
Promue à un bel avenir, la souris révolutionnera le monde informatique, et son industrialisation est devenu largement le fait de la société logitech, dont les fondateurs avaient développé les premiers rongeurs à trois boutons au début des années 80 dans le laboratoire du professeur Nicoud à Lausanne. mais elle ne connaîtra le vrai succès commercial qu'en 1983, vingt ans après son invention, en commençant sur l'ordinateur LISA d'Apple (qui l'acheta pour 40.000 $ à Doug Engelbart et au Stanford Research Institute) et le PC d'IBM, suivi par le Macintosh un an après.
Et on n'arrête pas le progrès !!! Notre souris a subi maintenant une mutation génétique qui va bénéficier à tous ceux qui souffrent de tremblements involontaires … car dans ce manipuler une souris est chose particulièrement délicate, même lorsque la vitesse du pointeur est réglée au plus bas. On peut donc se réjouir de l'invention présentée par Jim Levine, un chercheur du groupe IBM qui a mis au point l'Assistive Mouse Adapter(AMA), qui peut plus ou moins réduire les effets du tremblement et est capable de détecter les faux 'doubles-clics', qui sont simplement l'effet du tremblement, pour les traduire en simples clics. IBM devrait commercialiser l'invention en partenariat avec une petite société d'électronique britannique, Montrose Scam, pour un prix à l'unité d'environ 100 euros).
Pour obtenir quelque chose d'un peu plus complet... disons même pour obtenir une chronologie totalement complète de l'informatique... le mieux est encore de suivre ce lien vers l'Histoire de l'informatique, de Serge Rossi ou encore vers celui-ci où il y a 106 fiches sur l'histoire de l'informatique depuis 1623, date de la première machine à calculer
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