samedi, 17 juin 2006
Ordinateur virussé !!!
en rade, ordinateur bloqué, antivirus pourtant à jour mais inhibé par cette saleté, ... obligée de tout réinstaller !!! heureusement que je fais des sauvegardes régulières ...
Pour une fois, regrette de ne pas avoir un MAC (non FF, ne rigole pas!)
Je reviens dès que possible ...
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mardi, 13 juin 2006
Le Bordelais qui… lança l'ancêtre des "Restos du Coeur"
Une condition, le bateau devait porter le nom de son mécène.
Le "bateau-soupe" Osiris, inauguré en 1912, était amarré quai Sainte Croix, face à la porte de la Monnaie. Il a accueilli des nécessiteux jusqu'au début de la seconde guerre mondiale. Réquisitionné en 1940 par les troupes d'occupation et remorqué jusqu'à Pauillac, il sert de plate-forme de DCA et est coulé sur place en 1944. Il est encore possible d'apercevoir ses superstructures à marée basse, à certaines époques de l'année…
L'indemnité de guerre de 2 700 000 francs versée à la ville de Bordeaux a été utilisée pour la reconstruction du Foyer Leydet qui assure l'aide aux SDF, et où une plaque scellée sur un des murs du réfectoire perpétue le souvenir de cette oeuvre et de son fondateur
22:15 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Coluche, Bordeaux | Facebook |
Il y a 35 ans, le 13 juin 1971
François Mitterrand était élu à la tête du Parti Socialiste lors du congrès d'Epinay.
"Au cours de ces trois journées de juin 1971, c’est un congrès fondateur qui a eu lieu, un congrès qui a lancé cette aventure socialiste, ces dix années de bonheur jusqu’à la victoire de François Mitterrand." Pierre Mauroy
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samedi, 03 juin 2006
« Après les funérailles »
« Pendant toute la journée d’hier et d’avant-hier, la rue Soufflot et le boulevard Saint-Michel ont présenté une animation extraordinaire.
Des milliers de personnes n’ont cessé de se rendre en pèlerinage devant le Panthéon où elles admirent les monceaux de fleurs, de couronnes et de drapeaux, entassés pêle-mêle sur les marches du monument.
On n’a pas encore touché à la décoration du péristyle et il est probable qu’elle restera telle jusqu’à dimanche, car on ne pense pas que le caveau où sera déposée la bière de Victor Hugo puisse être prêt avant cette date.
Les couronnes sont d’ailleurs très bien conservées, et le Panthéon n’a rien perdu de son curieux aspect.
A l’Arc de Triomphe, la démolition du cénotaphe se poursuit lentement ; elle sera terminée aujourd’hui. »
journal Le Voltaire (5 juin 1885)
Page 1, Col. e.
Rédaction et Administration 6 boulevard des Italiens, Paris.
Jules Laffitte Directeur.
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jeudi, 01 juin 2006
La fête de notre quartier
Mardi on a invité les voisins à faire la fête
J'ai pu obtenir quelques photos de l'événement !!
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Le matin la fanfare a fait le tour du quartier,
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Zezette et Mimille se sont mis sur leur 31
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La famille Péchu était au complet
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Fanfan a amené sa bicyclette,
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Titine sa poupée,
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Et monsieur Firmin son chien …
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Les mamis du club étaient au rendez-vous
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Même monsieur le curé est venu faire un petit tour!
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On a mangé et bu ...
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Et fait la sieste au soleil ...
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Et puis l'orchestre s'est mis à jouer
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Et on a dansé …
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Dansé …
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14:20 Publié dans souvenirs | Lien permanent | Commentaires (3) | Facebook |
dimanche, 28 mai 2006
Peintre et truand
« Que d’inexactitudes, de fantaisies, de sottes conjectures ou de mensonges ai-je lus sur mon compte ! Ma mort surtout a enflammé les spéculations et donné lieu à des erreurs grossières. Reprenons les choses dans un semblant d’ordre. Après le meurtre de Ranuccio et ma condamnation à mort par le pape, fuite vers le Sud. De Rome à Paliano, de Paliano à Naples, de Naples à l’île de Malte. A La Valette, affaire du chevalier de Wignacourt et de son page, d’où nouvelle fuite, nouveaux vagabondages forcés. Syracuse, Messine, Palerme. Second séjour à Naples. Enfin, au bout de quatre années d’errances, espoir de retourner à Rome. Certaines personnes influentes intriguent auprès de Paul V pour obtenir ma grâce. La felouque sur laquelle j’emporte mes deux derniers tableaux, rançon de ma liberté, me dépose sur la plage de Porto Ercole, en Toscane, à une vingtaine de lieues au nord de la frontière avec les Etats du pape. La Toscane appartenant à la couronne de Madrid, une forte garnison espagnole stationne à Porto Ercole. Et là, tandis que j’attends le décret qui me permettra de rentrer à Rome, Dieu dispose de moi autrement. »
Dominique Fernandez
La course à l'abîme
© éditions Grasset 2002
Célèbre, même si controversé, le Caravage gagne beaucoup d’argent et en dépense sans doute beaucoup. Sa vie va changer radicalement le 28 mai 1606. Ce jour-là, sur le Champ de Mars, il assassine Ranuccio Tomassoni , aussi dissolu que lui. Ils ont partagé une maîtresse, Filipe Melandroni, qui posa d’ailleurs pour Caravage. Duel, bataille rangée ? Le prétexte en tout cas est une dette de jeu. Le peintre s’enfuit de Rome, il est hébergé dans le Latium par le duc Marzio Colonna, il apprend là qu’il est condamné à mort par contumace et banni de Rome. Commence pour lui une cavale jusqu'à Malte, durant laquelle il exécutera ses plus troublants chefs d'oeuvre...
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samedi, 27 mai 2006
La fin d'un rêve
" Reste le dénouement, qui n'est qu'un cri d'horreur. Ses lettres cachetées, Babeuf sort un objet d'une cachette, un morceau de bougeoir affûté sur les dalles pendant des semaines. Il l'examine. Il vérifie du doigt la pointe et le fil de son arme. Il ouvre sa chemise... Il s'est raté. Ecroulé sur le sol, il perd beaucoup de sang. Le jour baisse, un gardien pousse la soupe par le guichet sans remarquer ce qui se passe. Voici la nuit. Que la mort est longue à venir ! Il s'évanouit, reprend connaissance, s'évanouit de nouveau. Quand les hommes viennent le chercher, un peu avant l'aube, ils découvrent du sang, un corps inerte ; embarrassés, ils hésitent. Mais dans le couloir, une voix gronde et les presse. Ils empoignent le corps et l'emportent vers l'échafaud. "
Je t'écris au sujet de Gracchus Babeuf
de Jean Soublin, Editions Atelier du Gué
Le 8 prairial an V (27 mai 1797), Gracchus Babeuf était guillotiné à Vendôme, en compagnie de Darthé. Ils figuraient parmi les quarante-sept inculpés dans le procès qui est resté dans l’histoire sous l’appellation de « Conjuration des égaux », autrement dit la tentative de renverser le Directoire au moment où celui-ci remettait ouvertement en cause le processus ouvert par la Révolution de 1789. Procès politique - le premier à faire l’objet d’un compte rendu in extenso -, le procès Babeuf fut délibérément organisé loin de Paris pour éviter des manifestations populaires. D’autant que l’un des accusés, Drouet, député aux Cinq-Cents, était celui-là même qui reconnut et fit arrêter Louis XVI à Varennes, lors de sa fuite...
00:26 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
vendredi, 26 mai 2006
Semaine sanglante
Récit de la semaine sanglante (21 au 28 mai 1871) par Zola
"Alors, dans les derniers jours de février [1871], Maurice se décida à déserter. Un article du traité disait que les soldats campés à Paris seraient désarmés et renvoyés chez eux. Il n’attendit pas, il lui semblait que son coeur serait arraché, s’il quittait le pavé de ce Paris glorieux, que la faim seule avait pu réduire ; et il disparut, il loua, rue des Orties, en haut de la butte des Moulins, dans une maison à six étages, une étroite chambre meublée, une sorte de belvédère, d’où l’on voyait la mer sans bornes des toitures, depuis les Tuileries jusqu’à la Bastille. Un ancien camarade de la faculté de droit lui avait prêté cent francs. D’ailleurs, dès qu’il fut installé, il se fit inscrire dans un bataillon de la garde nationale, et les trente sous de la paye devaient lui suffire. […]
On était déjà au mercredi. Depuis le dimanche soir, depuis deux grands jours, les habitants avaient vécu au fond de leurs caves, suant la peur ; et, le mercredi matin, lorsqu'ils avaient pu se hasarder, le spectacle des rues défoncées, les débris, le sang, les effroyables incendies surtout, venaient de les jeter à une exaspération vengeresse. Le châtiment allait être immense. On fouillait les maisons, on jetait aux pelotons des exécutions sommaires le flot suspect des hommes et des femmes qu'on ramassait. Dès six heures du soir, ce jour-là, l'armée de Versailles était maîtresse de la moitié de Paris, du parc de Montsouris à la gare du nord, en passant par les grandes voies. Et les derniers membres de la commune, une vingtaine, avaient dû se réfugier boulevard Voltaire, à la mairie du xie arrondissement.
Un silence se fit, Maurice murmura, les yeux au loin sur la ville, par la fenêtre ouverte à l'air tiède de la nuit :
-enfin, ça continue, Paris brûle !
C'était vrai, les flammes avaient reparu, dès la tombée du jour ; et, de nouveau, le ciel s'empourprait d'une lueur scélérate. Dans l'après-midi, lorsque la poudrière du Luxembourg avait sauté avec un fracas épouvantable, le bruit s'était répandu que le Panthéon venait de crouler au fond des catacombes. Toute la journée d'ailleurs, les incendies de la veille avaient continué, le palais du conseil d'état et les tuileries brûlaient, le ministère des finances fumait à gros tourbillons. Dix fois, il avait fallu fermer la fenêtre, sous la menace d'une nuée de papillons noirs, des vols incessants de papiers brûlés, que la violence du feu emportait au ciel, d'où ils retombaient en pluie fine ; et Paris entier en fut couvert, et l'on en ramassa jusqu'en Normandie, à vingt lieues. Puis, maintenant, ce n'étaient pas seulement les quartiers de l'ouest et du sud qui flambaient, les maisons de la rue royale, celles du carrefour de la croix-rouge et de la rue notre-dame-des-champs. Tout l'est de la ville semblait en flammes, l'immense brasier de l'hôtel de ville barrait l'horizon d'un bûcher géant. Et il y avait encore là, allumés comme des torches, le théâtre-lyrique, la mairie du ive arrondissement, plus de trente maisons des rues voisines ; sans compter le théâtre de la porte-saint-Martin, au nord, qui rougeoyait à l'écart, ainsi qu'une meule, au fond des champs ténébreux. Des vengeances particulières s'exerçaient, peut-être aussi des calculs criminels s'acharnaient-ils à détruire certains dossiers. Il n'était même plus question de se défendre, d'arrêter par le feu les troupes victorieuses. Seule, la démence soufflait, le palais de justice, l'hôtel-Dieu, notre-dame venaient d'être sauvés, au petit bonheur du hasard. Détruire pour détruire, ensevelir la vieille humanité pourrie sous les cendres d'un monde, dans l'espoir qu'une société nouvelle repousserait heureuse et candide, en plein paradis terrestre des primitives légendes !
-ah ! La guerre, l'exécrable guerre ! dit à demi-voix Henriette, en face de cette cité de ruines, de souffrance et d'agonie. N'était-ce pas, en effet, l'acte dernier et fatal, la folie du sang qui avait germé sur les champs de défaite de Sedan et de Metz, l'épidémie de destruction née du siège de Paris, la crise suprême d'une nation en danger de mort, au milieu des tueries et des écroulements ? Mais Maurice, sans quitter des yeux les quartiers qui brûlaient, là-bas, bégaya lentement, avec peine :
-non, non, ne maudis pas la guerre... elle est bonne, elle fait son oeuvre... Jean l'interrompit d'un cri de haine et de remords.
-sacré bon dieu ! Quand je te vois là, et quand c'est par ma faute... ne la défends plus, c'est une sale chose que la guerre !
Le blessé eut un geste vague.
-oh ! Moi, qu'est-ce que ça fait ? Il y en a bien d'autres ! ... c'est peut-être nécessaire, cette saignée. La guerre, c'est la vie qui ne peut pas être sans la mort.
Et les yeux de Maurice se fermèrent, dans la fatigue de l'effort que lui avaient coûté ces quelques mots. D'un signe, Henriette avait prié Jean de ne pas discuter. Toute une protestation la soulevait elle-même, sa colère contre la souffrance humaine, malgré son calme de femme frêle et si brave, avec ses regards limpides où revivait l'âme héroïque du grand-père, le héros des légendes napoléoniennes.
Deux jours se passèrent, le jeudi et le vendredi, au milieu des mêmes incendies et des mêmes massacres. Le fracas du canon ne cessait pas ; les batteries de Montmartre, dont l'armée de Versailles s'était emparée, canonnaient sans relâche celles que les fédérés avaient installées à Belleville et au père-Lachaise ; et ces dernières tiraient au hasard sur Paris : des obus étaient tombés rue Richelieu et à la place Vendôme. Le 25 au soir, toute la rive gauche était entre les mains des troupes. Mais, sur la rive droite, les barricades de la place du château-d'eau et de la place de la Bastille tenaient toujours. Il y avait là deux véritables forteresses que défendait un feu terrible, incessant. Au crépuscule, dans la débandade des derniers membres de la commune, Delescluze avait pris sa canne, et il était venu, d'un pas de promenade, tranquillement, jusqu'à la barricade qui fermait le boulevard Voltaire, pour y tomber foudroyé, en héros. Le lendemain, le 26, dès l'aube, le château-d'eau et la Bastille furent emportés, les communards n'occupèrent plus que la Villette, Belleville et Charonne, de moins en moins nombreux, réduits à la poignée de braves qui voulaient mourir. Et, pendant deux jours, ils devaient résister encore et se battre, furieusement.
Le vendredi soir, comme Jean s'échappait de la place du carrousel, pour retourner rue des orties, il assista, au bas de la rue Richelieu, à une exécution sommaire, dont il resta bouleversé. Depuis l'avant-veille, deux cours martiales fonctionnaient, la première au Luxembourg, la seconde au théâtre du Châtelet. Les condamnés de l'une étaient passés par les armes dans le jardin, tandis que l'on traînait ceux de l'autre jusqu'à la caserne Lobau, où des pelotons en permanence les fusillaient, dans la cour intérieure, presque à bout portant. Ce fut là surtout que la boucherie devint effroyable: des hommes, des enfants, condamnés sur un indice, les mains noires de poudre, les pieds simplement chaussés de souliers d'ordonnance ; des innocents dénoncés à faux, victimes de vengeances particulières, hurlant des explications, sans pouvoir se faire écouter ; des troupeaux jetés pêle-mêle sous les canons des fusils, tant de misérables à la fois, qu'il n'y avait pas des balles pour tous, et qu'il fallait achever les blessés à coups de crosse. Le sang ruisselait, des tombereaux emportaient les cadavres, du matin au soir. Et, par la ville conquise, au hasard des brusques affolements de rage vengeresse, d'autres exécutions se faisaient, devant les barricades, contre les murs des rues désertes, sur les marches des monuments. C'était ainsi que Jean venait de voir des habitants du quartier amenant une femme et deux hommes au poste qui gardait le théâtre-français. Les bourgeois se montraient plus féroces que les soldats, les journaux qui avaient reparu poussaient à l'extermination. Toute une foule violente s'acharnait contre la femme surtout, une de ces pétroleuses dont la peur hantait les imaginations hallucinées, qu'on accusait de rôder le soir, de se glisser le long des habitations riches, pour lancer des bidons de pétrole enflammé dans les caves. On venait, criait-on, de surprendre celle-là, accroupie devant un soupirail de la rue sainte-Anne. Et, malgré ses protestations et ses sanglots, on la jeta, avec les deux hommes, au fond d'une tranchée de barricade qu'on n'avait pas comblée encore, on les fusilla dans ce trou de terre noire, comme des loups pris au piège. Des promeneurs regardaient, une dame s'était arrêtée avec son mari, tandis qu'un mitron, qui portait une tourte dans le voisinage, sifflait un air de chasse"
Émile Zola, La Débâcle, chapitre 7.
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mardi, 23 mai 2006
écoute s'il pleut
Il s’agit d’un extrait de "du coton dans les oreilles" in Calligrammes, section "Obus couleur de lune", envoyé à Madeleine le 11 février 1916 par Guillaume Apollinaire.
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Ecoute-s'il-pleut [ekute sil plÆ ] n. m. inv. - XVIIe siècle, pour un moulin ; XIXe siècle, au sens de "promesse illusoire".1. Vieilli et rare. Moulin à eau installé sur un ruisseau de faible débit et dont le réservoir ne s'emplit que lorsqu'il pleut.-- 2. fig. Personne timorée que la moindre difficulté arrête.
"Escota si plau" (écoute s'il pleut) est une vieille expression béarnaise ironique qui vient du temps où les moulins à eau jouaient un rôle important dans les villages. On l'utilisait pour se moquer des meuniers qui, souvent, attendaient désespérément la pluie pour pouvoir se mettre au travail.
Mais cette expression semble avoir fait le tour de la France. Rien que dans la région parisienne, on trouve à Bondoufle dans l' Essonne le ru "L'écoute s'il pleut", fossé de drainage qui aurait été creusé au 18ème siècle et était encore qualifié de grand fossé et mentionné sur le cadastre de 1933. Aujourd'hui il a gardé sa fonction de drainage, mais on peut difficilement le voir en marchant dans la ville nouvelle car son tracé ayant été modifié par l'urbanisme est très souvent souterrain … il a donné son nom à un boulevard d'Evry
Au Plessis-Robinson, on trouve également une rue de l'étang de l'écoute s'il pleut. D'Artagnan, qui y avait un château, y aurait fait construire cet étang, au 17ème siècle, pour alimenter des fontaines. Mais l'étang était mal alimenté et souvent à sec. Il n'échappa point à la moquerie des gens et fut baptisé ainsi avant d'être finalement asséché, au milieu du 20ème siècle
Et près de chez moi, à Voisins le Bretonneux, une rue porte aussi ce nom.
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Botticelli et Savonarole
L’Olympe printanier né de ses doux pinceaux,
Les nymphes de Diane et l’Anadyomène,
Il les sacrifia dans la sainte semaine,
Et le bûcher public en mêla les morceaux.
Le Prophète prêchant l’esprit des temps nouveaux
Troublait ce coeur d’artiste et de catéchumène,
L’exaltait de folie austère et surhumaine
Et le purifiait par des rêves plus beaux.
Tu fus heureux, Sandro ! Dieu t’accorda la grâce
De rencontrer un Saint et de suivre sa trace ;
Par lui tu t’enivras des pleurs du repentir ;
Et tu restas fidèle à la grande parole,
Alors que ta Florence, oublieuse et frivole,
Laissait jeter au vent les cendres du martyr.
Pierre de NOLHAC.
Le 23 mai 1498, Jérôme Savonarole est pendu et brûlé à Florence, sur la place de la Seigneurie. Le macabre bûcher amorce le déclin de la prestigieuse cité toscane.
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