jeudi, 05 octobre 2006
Quitter la France
Fatou est née au Mali. A 14 ans, ses parents l'ont mariée à un homme de son village qui habitait en France. Elle ne l'avait jamais vu avant. Quand elle débarque en région parisienne avec un visa de 3 mois, elle découvre un homme mur, et la première épouse de son mari, de vingt ans son ainée et enceinte de son quatrième enfant.
Quinze ans après Fatou ne travaille pas, elle n'a pas de papiers … elle n'avait pas voulu divorcer comme l'exigeait la circulaire sur la décohabitation des co-épouses, en vigueur depuis 2001. "Chez nous, une femme doit toujours garder ses malheurs dans son cœur, c'est pas bien de divorcer pour une musulmane." Et puis les enfants étaient trop petits et trop nombreux pour qu'elle puisse travailler, et on n'avait pas pu lui trouver un logement. Alors elle était restée … et quand elle sortait, elle prenait les papiers de la première épouse, au cas où on l'arrêterait.
Mais aujourd'hui "La vie est devenue impossible à quatorze dans le cinq-pièces", confie Fatou, dont les enfants sont victimes de la mésentente entre les épouses. Et puis Diallo, son mari, est maintenant à la retraite et parle de rentrer au pays. Et Fatou ne veut pas que ses filles retournent dans la brousse !!! Elle le sait, l'excision et le mariage précoce et forcé les attendent!
Alors cet été, Fatou a saisi sa chance !!! Elle va décohabiter, chercher du travail, trouver un logement … Mais il lui faut des papiers, alors elle fait son dossier, ses enfants sont scolarisés en France, elle les obtiendra !!! Elle y croit, elle acceptera même de divorcer … elle a trouvé une formation, les services sociaux de la mairie lui ont promis de l'aider …
Ce matin, Fatou a reçu une lettre type de la préfecture lui demandant de quitter la France "car elle n'est pas divorcée" …
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mercredi, 04 octobre 2006
Un événement bien discret …
Hier, aucune information à la télé ou à la radio …
Et pourtant les dépouilles de l’explorateur français Pierre Savorgnan de Brazza, décédé en 1905 à Dakar, de son épouse et de ses quatre enfants ont été transférés samedi d’Alger où ils reposaient, et ré inhumés mardi à Brazzaville dans un mausolée construit par les autorités congolaises à côté de la mairie, en présence des présidents congolais, Denis Sassou Nguesso, et gabonais, Omar Bongo Ondimba, du roi de la communauté téké, la plus importante ethnie du Congo et du ministre français des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy.
Né en 1852 à Rome et décrit comme un aventurier visionnaire et humaniste, Pierre Savorgnan de Brazza fut l’une des grandes figures de la présence coloniale française en Afrique. C’est lui qui signa à la cour du chef Makoko le traité rattachant le Congo à l’Empire français en 1882. Son "utopie" pour l’époque de considérer que les colons étaient des intrus devant conquérir le respect des autochtones lui valut d’être relevé de ses fonctions en 1898. Il s’installe alors à Alger où il vivra quelques années avant d’être rappelé pour enquêter sur les exactions commises au Congo par l’administration française. Son rapport qui décrit les abus et le pillage organisé par les sociétés françaises, est resté confidentiel. Aujourd’hui encore, la France dément en détenir une copie, sans doute par crainte des conséquences que cela pourrait avoir sur ses rapports avec le Congo et pour éviter que le Congo et l'Algérie ne demandent aujourd'hui des réparations.
Parmi les quelques fonctionnaires de la commission figurait un jeune agrégé de philosophie, Félicien Challaye, qui représentait le ministre de l’instruction publique. Félicien Challaye publia son témoignage en 1935 dans un ouvrage intitulé « Souvenirs sur la colonisation ». Ces textes furent repris en 1998 dans « Un livre noir du colonialisme » édité par Les nuits rouges. Un extrait de cet ouvrage sur la situation des indigènes au Congo, il y a un siècle donne des précisions sur le système des concessions qui a saigné le Congo.
Des polémiques se sont développées au Congo, notamment, à l'occasion de ce transfert. Lors d'un colloque à Franceville, organisé par la fondation Savorgnan de Brazza, des universitaires gabonais et congolais se sont notamment insurgés que « des colonisés puissent faire l'apologie du colonisateur ». D'autres se demandent si ce monument dédié à la mémoire d'un administrateur colonial n'entretient pas le mythe de l'Européen supérieur à l'Africain. Le coût du monument (près de 8 millions d'euros), financés par le gouvernement congolais, a également été critiqué au sein de la diaspora congolaise et pour cause : le pays compte parmi les plus pauvres..
06:10 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
mardi, 03 octobre 2006
une certaine idée du bonheur ...
Une certaine idée du bonheur, celle de Pierre Bonnard. Et souvent le même sentiment de quiétude, palpable, un rien nostalgique. Ici une femme alanguie sur un lit, là une farandole d’enfants, ou l’étreinte d’amoureux noyés dans la végétation.
Et Marthe, sacralisée dans ses gestes les plus quotidiens, ... dans une série de nus magnifiques et de nombreuses Toilettes. Tout n’y est que calme, volupté, et jeunesse éternelle.
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Laver son linge sale en famille ...
Les enfants vont dans des écoles catholiques. Les bonnes sœurs sont un peu revêches, l'aumônier est sympa. Il a bien compris qu'elle n'est pas heureuse, il la fait se confier, il lui dit des mots apaisants … il y avait bien longtemps qu'on ne l'a pas écoutée comme ça!!!
Il lui dit de venir le voir chaque fois qu'elle est malheureuse … elle y va de temps en temps, elle lui raconte ses bisbilles avec ses frères et sœurs, ses embrouilles avec sa belle-mère, la lâcheté de son père qui prend toujours le parti de sa femme. Il vérifie ses résultats scolaires, il lui donne des conseils sur ses études, ça lui fait du bien à elle, ces moments où enfin on s'intéresse à elle, elle ne se méfie pas …
Elle garde des enfants pendant les vacances, il passe justement par là! Il l'emmène faire un tour en voiture quand elle est de repos …
Ils s'étonnent de cette visite. Ils en parlent à leur curé qui prévient l'évêque … A la rentrée des classes, on la change d'école …
Longtemps après, la radio dit que le cardinal Joseph Ratzinger est accusé d’avoir couvert, pendant 20 ans, les prêtres pédophiles au sein de l’Eglise catholique.
Il vaut mieux laver son linge sale en famille !!!
00:35 Publié dans coup de gueule | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
lundi, 02 octobre 2006
1981, révolution radiophonique
Il y a 25 ans, le 2 octobre 1981 une loi autorisait les radios locales sans publicité en France .
Aujourd’hui, nous ne connaissons plus que le bouton FM sur notre récepteur radio, pourtant ma génération a découvert Johnny Hallyday, Sylvie Vartan, Françoise Hardy, Sheila, Jacques Dutronc et Michel Polnareff dans "Salut les copains" ou vibré avec Albert Ducrocq pour les premiers pas de Neil Amstrong sur la lune en écoutant Europe n°1 sur les « grandes ondes » (G.O. ou L.W.).
Comment imaginer qu'avant 1981, on n'écoutait sur le territoire français que Paris Inter et quelques radios que l'on appelait alors « périphériques », car leurs émetteurs étaient à leurs débuts implantés hors de nos frontières pour respecter le monopole de la télévision et de la radiodiffusion puisque la loi du 2 mai 1837, toujours en vigueur, prévoyait que sera puni « quiconque transmettra sans autorisation, des signaux d’un lieu à un autre, soit à l’aide d’une machine télégraphique, soit par tout autre moyen ».: les plus anciennes, nées avant la guerre, Radio Luxembourg et Radio Andorre, que l'on ne captait que dans le sud-ouest, puis Radio Monte Carlo, créée par Goerring et qui émettait dans le Sud-est (contrairement à la loi … mais en fait elle était contrôlée par l'état français), et enfin la plus jeune, née en 1955, Europe n°1, qui hérite du monopole de la télévision et de la radiodiffusion en Sarre, région alors administrée par la France. Cela donne une idée de l’ampleur révolutionnaire de la libéralisation des ondes lors de l’arrivée de François Mitterrand au pouvoir, et de la déferlante de contenus radiophoniques qui s’en est suivie.
Et qui se souvient également que quinze années plus tôt, en 1964, cette révolution radiophonique avait été précédée par une autre, en Grande-Bretagne, en France, et aux Pays-Bas, les radios pirates ! Avec la plus célèbre d’entre elles, Radio Caroline … en effet le monopole des ondes règne aussi chez nos voisins britanniques et les « braillards » sont interdits d’antenne sur la BBC. L'irlandais Ronan O’Rahilly va donc diffuser uniquement la musique qu’il aime depuis un bateau ancré dans les eaux internationales. Radio Caroline (du prénom de la fille de Kennedy) ouvre son antenne le jour de Pâques 1964 à midi avec une chanson des Beatles. Le succès va durer près de 30ans, ponctué de soubresauts, d’abordages des garde-côtes anglais, et de changement de navire émetteur … jusqu’à sa disparition en 1991.
06:20 Publié dans souvenirs | Lien permanent | Commentaires (4) | Facebook |
samedi, 30 septembre 2006
Histoire (pas) drôle ...
Vers 13 h, je commence à avoir faim, il fait bon, je m'installe donc à la terrasse d'un restaurant de la Place Victor Hugo. A la table à côté, 3 jeunes filles et un ami un peu baratineur. Les discours prétentieux du monsieur ont l'air d'énerver l'une d'elle qui fait parfois la moue. Arrive le café, les 4 convives vont bientôt partir. Soudain, le garçon demande : "La porte Dauphine, c'est où ?". Et la demoiselle qui s'impatientait tout à l'heure devient tout d'un coup serviable : "Tu es à pied? Le plus court c'est par là!" en lui montrant l'avenue Poincaré. Je vis alors le jeune homme partir d'un pas décidé vers … le Trocadéro.
En sortant, la jeune fille me fit un clin d'œil complice!
18:50 Publié dans femmes | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook |
vendredi, 29 septembre 2006
Mobilisation
00:20 Publié dans mobilisation | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook |
on n'aime pas !!!
La pub idiote d'un des 118xyz rescapés, où une femme mets 23 minutes pour retrouver son répertoire au fond de son sac.
Ils nous prennent vraiment pour des idiotes !!!
Allez les filles, un conseil, adressons nous à un autre opérateur qui nous respecte …
00:10 Publié dans coup de gueule, femmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
jeudi, 28 septembre 2006
Le vieux et son chien.
De tous les chiens du monde,
Je l'aimerais encore
A cause de ses yeux.
Si j'étais le plus laid
De tous les vieux du monde,
L'amour luirait encore
Dans le fond de ses yeux.
Et nous serions tous deux
Lui si laid, moi si vieux,
Un peu moins seuls au monde,
A cause de ses yeux.
Pierre Menanteau
18:25 Publié dans poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
mardi, 26 septembre 2006
Dieu fait les questions pour que l'enfant réponde.
" Les deux bêtes les plus gracieuses du monde,
Le chat et la souris, se haïssent. Pourquoi ?
Explique-moi cela, Jeanne. " Non sans effroi
Devant l'énormité de l'ombre et du mystère,
Jeanne se mit à rire. " Eh bien ? - Petit grand-père,
je ne sais pas. jouons. " Et Jeanne repartit :
" Vois-tu, le chat c'est gros, la souris c'est petit.
- Eh bien ? " Et Jeanne alors, en se grattant la tête,
Reprit : " Si la souris était la grosse bête,
À moins que le bon Dieu là-haut ne se fâchât,
Ce serait la souris qui mangerait le chat. "
Victor Hugo
La légende des Siècles.
00:05 Publié dans Hugo...mania | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |