dimanche, 24 septembre 2006
Branle bas dans les jardins !!!
La Loi d'orientation agricole (prenant effet en date du 01 juillet 2006) a provoqué l'émoi de milliers de jardiniers car elle prévoit que « toute publicité commerciale et toute recommandation (…) ne peuvent porter que sur des produits bénéficiant d'une autorisation de mise sur le marché », ce qui n'est évidemment pas le cas des recettes millénaires de mixtures que se transmettent les mains vertes. Interdit de divulguer les recettes permettant de traiter naturellement les jardins et balcons. Interdit de dire que l’eau chaude est un bon désherbant pour les allées. Interdit de dire que de simples feuilles de fougère éloignent les chenilles des choux. Interdit de donner la recette séculaire d’un extrait d’ortie, appelé purin !
Mais aujourd'hui les Amis de l'ortie peuvent être rassurés, le ministère de l'Agriculture admet dans un communiqué que « les préparations effectuées par un particulier pour une utilisation personnelle, telles que le purin d'orties, ne rentrent pas dans le cadre d'une mise sur le marché. En conséquence, la promotion auprès des particuliers de procédés naturels ou le fait de donner la recette de telles préparations ne sont pas interdites. Les produits naturels traditionnels, élaborés à la ferme ou au jardin, peuvent continuer à l'être sans obligation d'autorisation préalable ». Ouf, on respire !!!
Quoique ? L’ambiguïté demeure; ainsi, lorsqu’il dit : « En revanche, les agriculteurs et les jardiniers ne sont pas autorisés à commercialiser, ou à distribuer même gratuitement ces produits », il n’échappe à personne qu’un jardinier, même amateur, ou un agriculteur ne peut pas distribuer même « généreusement » un produit naturel de sa composition. Pas question donc de donner à votre voisin un peu de votre préparation miracle qui rend vos salades si pommelées, vos tomates si gouteuses ou vos pommes exemptes de petits vers, car dans ce cas il vous faudra demander à l'AFSSA une autorisation, comme pour les médicaments vétérinaires ou humains …
Bien sûr certains produits naturels (ciguë, belladone, nicotine…) sont dangereux pour l'utilisateur, et il faut faire preuve de prudence, mais faut-il pour cela bannir la magnifique digitale pourpre, les boutons d'or mais aussi la clématite, le pied d'alouette et l'aconit de nos jardins, supprimer l'anthurium ou le philodendron de notre appartement, interdire la vente du brin de muguet du premier mai ou encore arracher tous les marronniers de nos villes sous le prétexte qu'ils contiennent des substances toxiques?
Et puis quand donc va-t-on aussi nous interdire de livrer à nos amis une partie de notre production de confiture maison sous le prétexte que l'on favorise ainsi l'obésité ? Ou de leur offrir ce petit foie gras maison qui risque de boucher leurs coronaires?
En attendant que le ridicule ne tue nos technocrates, jardiniers faites couler le bon jus d’ortie dans vos jardins à la santé de vos légumes.
Recette du Purin d’ortie
A disséminer dans tous les foyers, dans tous les jardins
Elaboration.
Au printemps, dès que les orties poussent et avant qu’elles ne fleurissent, récoltez 1 kilo de feuilles fraîches et mettez à macérer dans 10 litres d’eau de pluie pendant 8 jours. La fermentation est alors terminée. Filtrez avec un tissu, mettez en bouteille et stockez au frais pour utiliser au fur et à mesure des besoins. Ce purin très concentré ne doit jamais être utilisé pur.
Dilutions.
fortifiant : A 5% en pulvérisation sur toutes vos plantes, tous les 10 à 15 jours, durant toute la croissance. Utilisé de cette façon, il fortifie, vivifie et protège les plantes des pucerons et des maladies.
engrais : A 20 % en arrosage une fois tous les 10 à 15 jours. C’est un excellent engrais et régénérateur du sol.
Qu’il soit pulvérisé ou utilisé en arrosage, le purin d’ortie est un produit indispensable au jardin. Il donne de la saveur aux légumes et de l’éclat aux fleurs, lorsqu’il est utilisé régulièrement et bien dosé. C’est un produit naturel, efficace et économique.
C’est aussi le désespoir des marchands d’engrais et de pesticide pour notre plus grand bonheur et celui de la Terre.
Et pour finir, ne pas oublier de boire du jus de betterave, dont je rappelle qu'il est (le vrai, pas celui de la Bourrique !!!) riche en glucides et pauvre en matières grasses, contient du phosphore, du sodium, du magnésium, du calcium, du fer et du potassium, ainsi que de la fibre, des vitamines A et C, de la niacine, de l'acide folique (bon pour la fertilité …) et de la biotine. Je vous livre donc l'adresse du site de France 5 où vous pourrez trouver une recette de Bertrand Barbier "Filets de turbot au jus de céleri branche, déclinaison autour des légumes oubliés et cappuccino de betterave chiogga"… à préparer avec les légumes de votre jardin boostés au jus d'ortie bien sûr !
14:20 Publié dans Bonnet d'âne, coup de gueule, traditions | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook |
samedi, 23 septembre 2006
Débat sur la carte scolaire
Une note très intéressante sur ce sujet sur le blog de "paris est sa banlieue"
20:10 Publié dans chronique à gauche | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook |
Le Monde et les sectes
Il semble que Le Monde, journal à la réputation pourtant sérieuse, laisserait passer des pubs pour des sectes?
19:05 Publié dans mobilisation | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook |
vendredi, 22 septembre 2006
il n'y a pas que le TGV !!!
Il y a 25 ans le TGV Paris-Sud-Est était inauguré en fanfare. Cet anniversaire est également l'occasion de réjouissances avec animations et feu d’artifice au Trocadéro, ou de cadeaux, avec des billets à 5 euros qui se sont arrachés comme des petits pains …
Bien sûr pour des milliers de voyageurs, Lyon est maintenant à 2 heures de Paris, Marseille à moins de trois heures, les distances entre Paris (toujours !!!) et les capitales régionales ont fondu. Mais l'impact sur l'aménagement du territoire se fait surtout en faveur des territoires déjà peuplés. Et encore pas tous, puisque de grandes agglomérations comme Clermont-Ferrand attendront encore longtemps des liaisons satisfaisantes …
Obnubilée par la vitesse, la SNCF a sacrifié le réseau secondaire, dont un récent rapport montre l’état de délabrement. Le développement coûteux du TGV (en vingt-cinq ans, 23 milliards d’euros investis en infrastructures et en matériel) s'et fait au détriment des trains Corail, des trains de banlieue et du fret, moins rentables, et pas seulement dans les régions traversées par le TGV, comme certaines villes du couloir rhodanien qui ont vu régresser leurs conditions de transports avec des trains moins nombreux, moins rapides et moins confortables … mais aussi dans d'autres régions qui n'ont pas la "chance" de bénéficier du TGV. Ainsi, Cahors, simple étape des trains Paris-Toulouse où les dessertes font aussi de plus en plus rare après la suppression du Capitole ...
Ainsi depuis plusieurs décennies, la désertification rurale et le développement de l'automobile prévalent dans les "hautes" sphères parisiennes de la pensée libérale. Sans parler de la logique de démantèlement des services publics. Or au regard de l’environnement et de l’aménagement de tout le territoire, la primauté du chemin de fer sur d’autres moyens de transports plus polluants est avérée. Le même constat peut être fait en terme d'économie des ménages, et l'augmentation du prix du pétrole est là pour nous rappeler que la priorité, c’est de mettre en place des réseaux de proximité ou de moyenne distance pour que chacun puisse aller travailler sans polluer et sans dépenser la moitié de son salaire en carburant.
18:05 Publié dans coup de gueule | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
jeudi, 21 septembre 2006
La vie en rose
12:00 Publié dans souvenirs | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
lundi, 18 septembre 2006
sentiment partagé ...
Mon petit-fils a été baptisé ce week end. Sentiment partagé … d'un côté joie d'une réunion qui a réuni toute la famille, et de l'autre conviction que baptiser un enfant bébé, c’est porter atteinte à sa liberté. Pourquoi " marquer " ainsi sa progéniture? Mieux vaudrait ne donner le sacrement qu’à l’âge où l’engagement libre et conscient est devenu possible. Adopter une religion devrait être un choix raisonné, un choix d’adulte. Cela ne devrait pas passer par l’acceptation ou le refus d’une éducation religieuse imposée dans les premières années de la vie.
Il me revient en mémoire la réaction du curé qui était venu me rendre visite à la maternité de l'hôpital de Saint Germain en Laye lors de la naissance de mon fils : quand je lui avais dit que je n'avais pas l'intention de faire baptiser mes enfants, ce curé s'était exclamé "mais ils n'auront pas de morale !!!" Cela m'avait alors fait rire, mais je perçois maintenant dans cette réflexion une conviction dangereuse que tous les êtres humains ne sont pas égaux. Cet homme borné confondait un ensemble de règles de conduite et de valeurs en vigueur au sein d'un groupe ou d'une société, et auquel un individu se soumet "librement", avec "faire le bien dans le l'espoir de…", "ne pas faire le mal pour éviter…".
L'athée est responsable du choix de l'éthique qui le guide et de ses actes. Sa morale n'est pas une contrainte qu'on lui impose, mais l'objectif librement accepté qu'il se fixe. Il se passe de cette autorité supérieure pour choisir ses propres règles de vie, et fait donc preuve de plus de maturité que les croyants qui s'en remettent trop souvent aux Ecritures ou aux discours d'imams, du pape, de rabbins, du dalaï-lama...
Laissons donc nos enfants loin des dogmes et des croyances, laissons leur le temps d’apprendre à raisonner librement pour choisir ce qui sera bon pour eux.
10:10 Publié dans à méditer, baptiste, coup de gueule, traditions | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook |
Prends l'éloquence et tords-lui son cou
«De la musique avant toute chose,
Et pour cela préfère l'Impair
Plus vague et plus soluble dans l'air,
Sans rien en lui qui pèse ou qui pose
.
Il faut aussi que tu n'ailles point
Choisir tes mots sans quelque méprise
Rien de plus cher que la chanson grise
Où l'Indécis au Précis se joint.
C'est des beaux yeux derrière des voiles
C'est le grand jour tremblant de midi,
C'est par un ciel d'automne attiédi
Le bleu fouillis des claires étoiles!
Car nous voulons la Nuance encor,
Pas la Couleur, rien que la nuance!
Oh! la nuance seule fiance
Le rêve au rêve et la flûte au cor !
Fuis du plus loin la Pointe assassine,
L'Esprit cruel et le Rire impur,
Qui font pleurer les yeux de l'Azur
Et tout cet ail de basse cuisine !
Prends l'éloquence et tords-lui son cou !
Tu feras bien, en train d'énergie,
De rendre un peu la Rime assagie.
Si l'on n'y veille, elle ira jusqu'où ?
Ô qui dira les torts de la Rime ?
Quel enfant sourd ou quel nègre fou
Nous a forgé ce bijou d'un sou
Qui sonne creux et faux sous la lime ?
De la musique encore et toujours !
Que ton vers soit la chose envolée
Qu'on sent qui fuit d'une âme en allée
Vers d'autres cieux à d'autres amours.
Que ton vers soit la bonne aventure
Eparse au vent crispé du matin
Qui va fleurant la menthe et le thym...
Et tout le reste est littérature.»
Paul Verlaine, L'Art poétique (1874)
12 ans plus tard, le 18 septembre 1886, Jean Moréas publiera dans Le Figaro le "Manifeste du symbolisme".
09:00 Publié dans coup de coeur, poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
dimanche, 17 septembre 2006
Merci Monsieur Badinter !!!
L'abrogation de la peine de mort, celle du délit d'homosexualité, la suppression de la Cour de sûreté de l'Etat et des tribunaux permanents des forces armées, l'élargissement du droit d'action des associations pour la poursuite des crimes contre l'Humanité et des infractions racistes... Merci Monsieur Badinter !!!
11:10 Publié dans chronique à gauche, coup de coeur | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook |
samedi, 16 septembre 2006
Une étrange attirance
"A 2 h du matin, c'était un cyclone ; maintenant calme plat ; nous nous disposons à partir dans la matinée après avoir reçu la météo... Nous allons partir. Que va être cette traversée?" C'est le dernier message qu'écrivait Jean-Baptiste Charcot il y a 70 ans avant que le Pourquoi-Pas? touche brutalement un rocher et se couche sur tribord le 16 septembre 1936 à 5 h 15.
"D'où vient donc l'étrange attirance de ces régions polaires, si puissante, si tenace qu'après en être revenu, on oublie les fatigues morales et physiques pour ne songer qu'à retourner vers elles ? D'où vient le charme inouï de ces contrées pourtant désertes et terrifiantes ?" (Jean-Baptiste Charcot en février 1905).
L'exploration polaire date de l'Antiquité. Le Grec Pythéas (IVème s. avant J-C) décrit dans ses textes les paysages glacés du Nord. Le Moyen Age accorde aux pôles encore inconnus, un mystérieux attrait, transmis pendant plusieurs siècles dans l'inconscient collectif. L'acceptation de la rotondité de la terre va lancer, sur les mers, les premières expéditions organisées, dans le but de commercer avec l'Asie. L'Arctique est l'obstacle à contourner par ces navires.
Qu'ils soient explorateurs, sportifs, scientifiques, philanthropes ou militaires, les aventuriers qui ont parcouru l'Arctique, l'Antarctique ou les zones sub-polaires, ont utilisé leur énergie à dominer la banquise, le blizzard, la mer et les déserts de glaces. Si beaucoup d'entre nous ne retiennent que quelques figures médiatiques de l'aventure polaire, l'exploration polaire ne s'est pas limitée à la conquête du Pôle Nord et du Pôle Sud.
Un site passionnant donne un aperçu de cette épopée sur plus 2.300 ans d'expéditions polaires, de Pythéas à nos jours!
06:50 Publié dans coup de coeur, Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
vendredi, 15 septembre 2006
Vous vous appelez comment ?
"- vous vous appelez comment ?
- lieutenant Colombo.
- je veux dire, votre petit nom...
- lieutenant"
Un écrivain annonce à son collègue qu'il désire faire mourir l'héroïne grâce à qui tous deux gagnent leur vie. L'autre, n'ayant jamais écrit une seule ligne de sa vie, décide de tuer son associé afin de toucher l'assurance-vie. Pour ce faire, il l'emmène dans une petite maisonnette isolée...Cela fait exactement 35 ans que l'inspecteur à l'imperméable miteux et au cabriolet 403 ne lâche sa proie qu'après l'aveu final, sans jamais la moindre trace de sang ni de coup porté.
Au fait vous le connaissez, vous, son petit nom?
02:20 Publié dans souvenirs | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |