dimanche, 26 mars 2006
Ma première coccinelle et mes premières violettes…
Crevée et crottée!!! F a préféré rester tranquille chez lui aujourd'hui pour se reposer après sa dure journée d'hier et j'ai fait un peu la grimace ce matin, mais finalement je viens de me payer deux heures de pur plaisir!
J'avais ouvert la porte du salon pour qu'Elise (ma chienne) puisse sortir, je l'avais suivi sur la terrasse car le soleil commençait à percer. Comme à mon habitude, j'attrape souvent un sécateur quand je sors au jardin : une branche qui dépasse par ci, une fleur fanée par là … il faut dire que mon jardin avait bien besoin d'un grand nettoyage. Je n'avais pas prévu de m'y mettre aujourd'hui, mais finalement, je me suis bientôt retrouvée les pieds dans les platebandes en train de tailler, désherber, éclaircir …
Bien sûr comme d'habitude, je n'étais pas en tenue ad hoc, j'avais gardé mes chaussures "de ville", j'ai failli déchirer mon plus beau pull, mais de toute façon je me suis vite retrouvée en nage et en "marcel".
J'achète régulièrement des revues de jardinage, ça me coûte une fortune, et pourtant je ne respecte jamais leurs prescriptions. Je jardine à l'instinct, ce qui me vaut bien sûr des échecs, mais aussi le plus souvent des succès. Cette première après midi de jardinage de l'année permet donc toujours des surprises … les rosiers, achetés il y a 3 ans à la journée des plantes d'Auffargis, et qui ne voulaient pas pousser, ont l'air d'avoir enfin de la vigueur, et il y en a même deux qui commencent à partir vaillamment à l'assaut de la clôture; les deux hibiscus sont bien morts malgré mes soins, mais l'un des deux a fait un rejeton et j'aurai peut être la surprise de découvrir cet été lequel a une descendance. Bien sûr la nouvelle pousse est mal placée, il faudra donc que je la déplace, ou ce qui est plus probable, que je modifie encore les plans de mon jardin! Et puis les violettes commencent à fleurir mes platebandes, et même la pelouse. Elles ne sentent rien, elles sont envahissantes; mais tant pis, c'est si joli!
Mon jardin est à mon image, instinctif, boulimique, exubérant. Je suis incapable de le discipliner, je n'aime pas supprimer, sauf quand le cas me semble désespéré, et encore … ainsi le ceanothe que je croyais mort depuis 2 ans a fait quelques bougeons et va même fleurir … j'ai bien fait de lui laisser encore une chance avant de le détruire; je l'avais ratiboisé, cela l'aurait-il sauvé? Je fais pareil avec les "mauvaises" herbes, j'attends de voir si c'est joli avant d'arracher ce que je ne connais pas, et j'ai parfois de bonnes surprises que je garde …
J'avais gardé dehors mes hibiscus, mes bougainvilliers et mon kumquat car ils avaient pris trop d'ampleur pour les rentrer, ceux que j'avais ramenés d'Italie dans mon déménagement ont l'air d'avoir supporté le froid, mais pas ceux achetés en pépinière en France. Finalement je suis contente que ces boutures italiennes aient résisté, j'aurais regretté de perdre ces souvenirs ….
20:50 Publié dans Bavardage | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook |
mercredi, 22 mars 2006
Le Printemps
Te voilà, rire du Printemps !
Les thyrses des lilas fleurissent.
Les amantes qui te chérissent
Délivrent leurs cheveux flottants.
Sous les rayons d'or éclatants
Les anciens lierres se flétrissent.
Te voilà, rire du Printemps !
Les thyrses de lilas fleurissent.
Couchons-nous au bord des étangs,
Que nos maux amers se guérissent !
Mille espoirs fabuleux nourrissent
Nos coeurs gonflés et palpitants.
Te voilà, rire du Printemps !
Théodore de Banville (1823 - 1891)
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mardi, 21 mars 2006
21 mars contre le racisme !!!
II est tout malheureux, le petit lapin noir
Que sa blanche maman, ce soir, a rejeté
De la communauté.
Pas de lapin noir
Chez les lapins blancs,
C’est clair, mon enfant ?
Bonsoir !
Et on lui claque au nez la porte.
Il est jeune, il fait froid, qu’importe.
Rien ne sert ici d’insister,
II faut patte blanche montrer.
Alors, le petit lapin noir,
Dans un extrême désespoir,
Mais n’ayant pas de carabine,
Va se noyer dans la farine.
La neige, en rafale, soudain,
Hélas, lui bloque le chemin
Du moulin.
Quel destin,
Dieu, quel destin, petit lapin !
Lors, toute la nuit, il attend,
Et le lendemain, au matin,
Quand sa maman le voit dans son beau manteau blanc
Et qu’il n’est plus question de le laisser dehors,
Le petit lapin noir, vraiment, est bien content,
Bien que mort.
MICHEL DEVILLE
(Poèmes zimpromptus)
Né en 1931 à Boulogne-sur-Mer, Michel Deville est connu avant tout en tant que cinéaste, pour les comédies qu’il a réalisées au cinéma comme Adorable menteuse, avec Marina Vîady (1963). Mais il a aussi publié des recueils de poèmes : Poèmes zinopinés (1972), Poèmes zinadvertants (1982) et Poèmes zimpromptus (1985).
Et un texte de mon camarade Roland Nadaus.
Peaux
Dans la tribu des Hommes, couleurs de peaux n'ont
sens : Tous nous venons de si loin - par-delà les glaciers
sans doute, les déserts.
Sang des Hommes, brûlante coulée sur les glaces -
Nil d'amour dans les déserts ! -
Une seule tribu. ( J'ai dit. )
roland Nadaus
Maire de Guyancourt (près de Versailles) pendant plus de 20 ans, il a consacré une part importante de son action municipale à soutenir la poésie et les poètes : de nombreuses rues et de nombreux bâtiments publics y portent des noms de poètes et c'est à Guyancourt Saint-Quentin-en-Yvelines que fonctionne depuis 2002 une Maison de la Poésie, avec au programme :
- L'organisation d'un festival de poésie en mars à l'occasion du Printemps des Poètes (les années impaires).
- L'organisation d'un Salon de la Poésie et du Livre d'artistes en mars/avril (les années paires).
En projet : une maison d'édition et une résidence de poètes.
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lundi, 20 mars 2006
Du bon usage de la piraterie
Ce livre est également mis à disposition de tous à travers une licence Creative Commons, qui stipule que l'on a le droit de faire beaucoup de choses avec ce texte, pour peu que l'on cite l'auteur et l'éditeur, que l'on conserve la même licence et qu'on n'en use en aucun cas pour des activités commerciales.
Le livre est au bout de ce lien (format PDF)
Pour que de telles initiatives perdurent, je ne peux bien sûr que vous encourager à acheter ce livre, pour vous, pour l'offrir ou l'abandonner dans un lieu public !!!
A lire également un texte de Michel Valensi pour comprendre l'intérêt de vendre à la fois sur internet et de mettre gratuitement en ligne la culture.
Allez également faire un tour sur le site "Du bon usage de la piraterie", vous y trouverez une version audio et le livre dans d'autres formats
11:43 Publié dans coup de coeur, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
dimanche, 19 mars 2006
Quand l'ordre est injustice, le désordre est déjà un commencement de justice. (Romain Rolland)
Dans un forum de Libération, à la question "Pourquoi l'immense majorité des journalistes politique préfèrent-ils traiter des rivalités futiles entre hommes politique du même parti ou du même camp, plutôt que des programmes?" il répond "la première réponse qui me vient c'est que c'est plus facile. Cela ne nécessite pas un savoir technique très développé. Cela nécessite seulement une bonne connaissance des hommes, de leur histoire, de leur psychologie. Par cet aspect, cela se rattache donc aussi à une certaine tradition française dans laquelle la culture littéraire est davantage valorisée que la culture économique ou scientifique, même si elle se monnaye moins chèrement. Valorisée symboliquement j'entends.".Et il constate plus loin : "Dans leur immense majorité, ils (les journalistes politiques) ne travaillent pas pour leurs lecteurs, leurs auditeurs, ou leurs téléspectateurs. Ils travaillent pour leurs confrères journalistes politiques (il faut dire la même chose que les confrères, mais si possible le dire avant et le dire mieux) et pour les hommes politique (là, il faut être brillant). Ils ont oublié que le monde extérieur existe.
Selon Serge Halimi dans son pamphlet "les nouveaux chiens de garde»" "metteurs en scène de la réalité sociale et politique, intérieure et extérieure, ils les déforment l'une après l'autre. Ils servent les intérêts des maîtres du monde. Ils sont les nouveaux chiens de garde. Or ils se proclament contre-pouvoir.
Le billet réconfortant de Guy Birenbaum, essayiste et journaliste à VSD et RTL, nous donne une piste : " Nous ne comprenons plus l'opinion parce que la séparation des conditions de vie des observateurs avec ceux qu'ils sont censés sonder, scruter, entendre, comprendre, n'ont jamais été aussi fortes. (…) Grosse voiture, grand duplex, revenus très confortables, carte noire, horaires libres, etc. Je suis désormais de l'autre côté." Franchement, ce genre de lucidité est suffisamment rare, dans une presse française désormais supports de la pensée unique, pour mériter d'être salué …
Mais ce qui s'applique aux journalistes s'applique bien plus encore au gouvernement pourtant sensé représenter le peuple. Et le commentaire d'un de ses lecteurs résume assez bien "ce mal récurrent qui nous inonde quotidiennement : la séparation de la société avec ses plus hauts représentants (hommes politiques, d'Etat, chefs d'entreprise...). A force de croire et de comprendre pour tout le monde, nos décideurs ont oublié que la population qui lui est "inférieure" (au sens latin du terme) ne lui a pas forcément offert un blanc-seing. Il y a par moments des réflexes qui nous pousseraient à croire que finalement entre notre vieille démocratie et le système féodal, la frontière n'est pas si large que ça. Un roi qui décide (à la seule différence qu'il peut reculer si le peuple en masse se mobilise, encore que tout est question de nombre...), un président et un premier ministre qui imposent, un peuple qui acquiesce. Il en faut des mobilisations de tous ordres pour qu'enfin on écoute. L'aveuglement des décideurs est devenu une vertu politique. Ou comment savoir faire semblant d'écouter quand on ne veut pas entendre. Dans mon pays, il y a slogan qui n'a jamais été aussi bon et beau à écouter qu'aujourd'hui : "El pueblo unido jamas sera vencido...".
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samedi, 18 mars 2006
Histoire d'eau
Le Forum mondial sur l'eau se tient à Mexico du 16 au 22 mars et Action contre la faim veut que l’on s’interroge sur une réalité : "Pourriez-vous vivre avec 5 litres d’eau par jour?". Samedi, à Paris et dans 5 villes de France (Brest, Bordeaux, Lille, Lyon et Montauban), seront organisés de grands rassemblements afin de rappeler la grande inégalité qui existe dans l’accès à une eau potable en quantité et de qualité suffisante. L’idée : créer un "choc visuel". Des dizaines de seaux seront posés sur une immense bâche, d’un côté les 600 litres consommés en moyenne par un Américain, les 150 litres consommés par un Français, … et de l’autre côté les 5 ou 10 litres consommés par un Ethiopien ou encore un Afghan.
Dans nos pays civilisés nous faisons couler cette eau sans restriction dans nos cuisines et nos salles de bain, nous l'utilisons pour arroser nos plantes ou laver nos voitures, souvent nous la gaspillons jusqu'à ce que des épisodes de sécheresse viennent nous rappeler que c'est un bien précieux qu'il fait préserver.
Du plus loin que je me souvienne, nous avons toujours eu l'"eau courante" et les "commodités" à la maison. Mais je me souviens de la maison de mes grands parents paternels où l'eau n'arrivait que dans la cuisine. La "salle de bain" était une petite pièce avec une bassine et un broc, et mes grands parents allaient donc se laver aux "bains-douches" municipaux, jusqu'à ce que, sous la pression de mon père et de mes oncles, ils se décident à faire installer une baignoire! Dans les campagnes, ces commodités sont arrivées encore plus tard, et nous avions des copines de classe, sûrement plus fortunées que nous, qui n'avaient toujours pas l'eau courante à l'intérieur de leur maison au milieu des années 60, et ceci pourtant dans de riches propriétés viticoles, des "châteaux" à quelques kilomètres de Bordeaux. Quand j'avais onze ans, du fait de l'absence de mes parents j'ai été quelques mois pensionnaire, et nous nous lavions dans un bidet, derrière un rideau. Durant ces quelques mois, je n'ai pas dû prendre un seul bain ou une seule douche, sauf les week end où j'allais chez mes grands parents maternels.
Bien que nous fussions une famille aisée et plutôt moderne, mes parents ont acheté leur première machine à laver en 63 ou 64, et encore nous n'y lavions pas les grosses pièces de "blanc". A cette époque, nous avions une employée, Madame Matthieu, qui venait deux fois par mois pendant 3 jours faire la grande lessive : une journée pour le trempage, une journée de lavage puis une dernière journée pour le rinçage et le "tordage" du linge pour lequel elle mettait toute la famille à contribution.
J'ai toujours connu Madame Matthieu; avant de venir chez nous et chez mes oncles et tantes, elle travaillait déjà chez mes grands parents. C'est sans doute parce que nous l'avions comme laveuse que mes parents ont tardé un peu pour acheter une machine à laver.
Le premier jour, elle mettait les draps, les nappes et les serviettes dans un grand évier dans la buanderie au sous sol de la maison. Elle attrapait ensuite chaque pièce de linge pour la frotter avec une brosse de chiendent sur une planche en bois. L'eau était froide et ses main rapidement violacées. Elle disposait au fur et à mesure le linge décrassé dans une grande lessiveuse, sortes de récipient en tôle galvanisée, muni d'un couvercle, où l'on faisait bouillir le linge en le disposant autour d'un tube central avec un embout en forme de champignon qui permettait une sorte d'arrosage automatique.
Le lendemain la maison ressemblait à un sauna. Avec ma mère, elle hissait la lessiveuse sur une cuisinière, puis la remplissait d'eau, un seau, deux seaux... sans doute une dizaine. Les lessives "tide" ou "ariel" existait déjà depuis quelques années et d'autres marques faisaient leur apparition, mais à la maison on continuait à acheter en pharmacie du perborate de soude pour blanchir - une célèbre marque, Persil, en a d'ailleurs gagné son nom (pour Perborate et Silicates) - et du bicarbonate de soude pour assouplir …
Puis, comme un volcan, la lessiveuse se mettait en activité et bouillait pendant des heures. Comme un jeyser, des jets bouillants sortaient du champignon central de la lessiveuse et éclaboussaient la cuisinière. L'odeur de lessive s'infiltrait partout, et une sorte de brouillard remplissait tous les étages. Madame Matthieu en profitait pour faire quelques travaux de couture, et ce jour là elle avait le droit à une petite pose pour le goûter. En fin d'après midi, il fallait encore pousser la lessiveuse sur le côté, mais il fallait attendre le lendemain pour descendre la lessiveuse encore chaude.
Tôt le matin du troisième jour, Madame Matthieu empoignaient la lessiveuse et la descendaient avec précaution de la cuisinière, aidée par ma mère. Puis de nouveau elle brossait, savonnait, pétrissait, malaxait …Au rinçage, elle lançait chaque pièce comme un filet de pêcheur, le reprenait, le relancait pour bien extraire toute la lessive des fibres puis expédiait chaque pièce avec dextérité sur des tréteaux où elle s'égoutait un peu.
Puis venait l'essorage, auquel nous participions tous. Il fallait travailler à deux : nous prenions chacun une extrémité du drap et debout, les jambes bien campées, nous le tordions, les mains cramponnées au tissu qui nous échappait. Nous faisions naître des cataractes d'eau, puis quand le drap était bien essoré, l'un de nous criait "Attention je lâche" et la toile se dévissait puis nous secouions le drap en son milieu pour le défroisser un peu. Ensuite il fallait encore sortir le linge au jardin, puis l'étendre en évitant les plis qui ne partiraient plus au repassage ...
01:10 Publié dans Bavardage, souvenirs | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook |
mercredi, 15 mars 2006
MECENAT DE COMPETENCE, UN ECHANGE "GAGNANT-GAGNANT"
Lorsqu'on nous parle de mécénat d'entreprise, on pense souvent aux fondations d'entreprise qui patronnent des projets généralement culturels ou sportifs comme la Fondation Gan pour le cinéma, la Fondation La Française des jeux pour le sport ou encore la Fondation Cartier pour l'art contemporain. On pense aussi à un soutien financier pour une rénovation d'un musée, à un nom prestigieux associé à une exposition, un prix, une bourse ou un exploit. La culture restait d'ailleurs jusqu'à présent le domaine préféré des mécènes puisqu'elle représentait jusqu'à maintenant plus de la moitié du budget des mécénes.
Mais, ces dernières années, le mécénat a évolué vers une implication plus concrète dans la vie de la cité et dans des actions de solidarité de proximité, où, très souvent, le salarié est l'instigateur ou partie prenante de la démarche. Cela devient un mécénat "en nature", un mécénat technologique, un mécénat de compétence : L'entreprise met à disposition d'organisations d'intérêt général le savoir-faire professionnels de ses salariés pendant une période plus ou moins longue, pendant les heures de travail ou sur le temps libre.
Pour l'association bénéficiaire, cela permet d'acquérir à moindre coût des compétences nouvelles; et pour les entreprises, le mécénat sert à valoriser son image auprès des actionnaires, des milieux financiers ou des médias, ou aide à accompagner la pénétration commerciale de nouveaux marchés. Cela permet également des déductions d'impôts plus avantageuses depuis la loi du 1er août 2003 dont Jean-Jacques Aillagon a été l'initiateur : 60% dans la limite de 0,5% du chiffre d’affaire hors taxe Les actions de mécénat sont donc désormais l'objet d'une réflexion stratégique dans beaucoup d'entreprises, qui d'ailleurs les maintiennent même en cas de restructuration.
L'exemple le plus récent de mécénat de compétence est celui de SFR, qui a lancé hier le statut de "collaborateur citoyen", dans le cadre d'un accord avec les partenaires sociaux, qui permet à un salarié de bénéficier d’absences rémunérées (jusqu’à 11 jours par an) pour s’investir dans une association engagée dans la protection de l’enfance, l’insertion des personnes handicapées ou l’aide à l’éducation et la formation Cette initiative n'est pas unique, mais jusqu'à présent elle consistait souvent à mettre à disposition à temps plein pendant 2, 3 ou 4 ans un petit nombre de salariés au service d’associations sociales ou humanitaires. Dans le cas de SFR, chaque année 50 salariés pourront bénéficier de ce nouveau statut. Il pourra être attribué pendant trois ans à une même personne. Dans le cadre du droit individuel à la formation, cette entreprise propose également des "formations citoyennes" pour devenir bénévole ou créer et développer son association. C'est donc une "dynamique" nouvelle qui peut ainsi être donnée aux engagements citoyens.
Bien sûr le mécénat n'est pas là pour faire les fins de mois d’un "Etat nécessiteux” et remplacer un gouvernement qui diminue drastiquement les aides aux associations, si vivantes et fertiles dans notre pays. Mais quand la stratégie commerciale de l'entreprise rejoint les engagements citoyens de ses salariés, on ne peut que se réjouir et souhaiter que ces initiatives se multiplient …
12:25 Publié dans chronique à gauche, coup de coeur | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook |
mardi, 14 mars 2006
Mamie comblée !!!
10:30 Publié dans baptiste, julie | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
lundi, 13 mars 2006
Le 15 mars, fin de la trêve hivernale
- 23 000 demandeurs de logements sociaux
- 2250 demandes d'hébergements d'urgence (dont 30% sans solution)
- Environ 500 expulsions / an (pour 2500 assignations et 1500 commandements à quitter les lieux)
En 2006, on doit pouvoir loger tout le monde en France, encore faut-il le vouloir !
13:30 | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
Dors min p'tit Quinquin
Dors, min p'tit quinquin,
Min p'tit pouchin, min gros rojin
Te m'f'ras du chagrin,
Si te n'dors point j'qu'à d'main.
Ainsi l'aut' jour eun pauv' dintellière
In a mi clotant sin p'tit garchon
Qui d'puis tros quarts d'heure
N'faijot qu'braire, tâchot d'l'indormir
Par eun canchon; ell' li dijot: min Narcisse
D'main t'aras du pain n'épice, du chuc' à gogo
Si t'es sache
Et qu'te fais dodo
refrain...
Et si te m'laich faire eun' bonn' semaine
J'irai dégager tin biau sarau
Tin patalon d'drap, tin giliet d'laine
Comme un p'tit milord te s'ras faraud!
J't'acatrai, l'jour de l'ducasse
Un porichinell' cocasse,
Un turlututu
Pour jouet l'air du capiau-pointu.
refrain...
Nous iron dins l'cour Jeannette-à-Vaques
Vir les marionnett's. Comm' te riras
Quand t'intindras dire" Un doup' pour'Jacques"
Pa'l'porichinell' qui parl' magas!
Te li mettras dins s'menotte
Au lieu d'doupe, un rond d'carotte!
Y t'dira : Merci!
Pins' comm' nous arons du plaisi!
refrain...
Et si par hasard sin maite s'fâche
Ch'est alors, Narciss', que nous rirons
Sans n'n'avoir invi", j'prindrai m'on air mache
J'li dirai sin nom et ses surnoms
J'li dirai des fariboles
Y m'in répondra des drôles
Infin, un chacun
Verra deux spectac' au lieu d'un.
refrain...
Allors, serr' tes yeux, dors, min bonhomme,
J'vas dire eun' prière à P'tit-Jésus
Pour qu'y vienne ichi, pindant tin somme
T'faire rêver qu'jai les mains plein's d'écus
Pour qu'y t'apporte eun' coquille,
Avec du chirop qui guille
Tout l'long d'tin minton
Te pourlèqu'ras tros heur's de long!
refrain...
L'mos qui vient, d'Saint-Nicolas ch'est l'fête
Pour sûr, au soir, y viendra t'trouver
Y t'f'ra un sermon et t'laich'ra mette
Ind'zous du ballot un grand painnier
Y l'rimplira, si t'es sache
D'séquois qui t'rindront bénache
Sans cha, sin baudet,
T'invoira un grand martinet
refrain...
N'ont produit d'effet. Mais l'martinet
A vit' rappajé l'petit Narcisse
Qui craignot d'vir arriver l'baudet
Il a dit s'canchon-dormoire
S'mèr' la mis dins s'n ochennoire
A r'prs sin coussin
Et répété vingt fos che r'frain:
Dors, min p'tit quinquin,
Min p'tit pouchin, min gros rojin,
Te m'f'ras du chagrin,
Si te n'dors point j'qu'à d'main.
l'auteur du P'tit Quinquin s'appelle Alexandre Desrousseaux. Sa chanson, qui en patois Lillois est plus connue sous le nom de "L'Canchon Dormoire", est considérée comme l'hymne du Nord de la France. Je me souviens que ma grand mère me la chantait pour m'endormir. Je ne saurais pas faire de même, mais j'en ai retrouve les paroles pour Baptiste, né ce soir …
02:40 Publié dans baptiste | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook |