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mardi, 16 octobre 2007

il y a cinquante ans, le prix Nobel de littérature était attribué à Albert Camus

fb2ece177744bf74e7db25e6497ba845.jpgLe 16 octobre 1957, le prix Nobel de littérature était attribué à Albert Camus «pour avoir mis en lumière les problèmes se posant de nos jours à la conscience des hommes».

Après une conférence de presse donnée par Albert Camus à l'Ambassade de France à Stockholm le 9 décembre 1957, au cours de laquelle il évoquera entre autres les raisons de son départ de Combat, son adaptation des Possédés de Dostoïevski, la possibilité d'une communauté franco-musulmane en Algérie, son " optimisme indéracinable ", sa référence à saint Augustin et Pascal à l'égard du " sacré ", à la tradition classique française ; ou bien encore son sentiment de " fraternité " avec Simone Weil et René Char et son admiration pour l'oeuvre d'André Malraux, son discours d'acceptation du prix Nobel 1957 a été prononcé le lendemain, à l'Hôtel de Ville de Stockholm.

 

Sire, Madame, Altesses Royales, Mesdames, Messieurs,


En recevant la distinction dont votre libre Académie a bien voulu m'honorer, ma gratitude était d'autant plus profonde que je mesurais à quel point cette récompense dépassait mes mérites personnels. Tout homme et, à plus forte raison, tout artiste, désire être reconnu. Je le désire aussi. Mais il ne m'a pas été possible d'apprendre votre décision sans comparer son retentissement à ce que je suis réellement. Comment un homme presque jeune, riche de ses seuls doutes et d'une œuvre encore en chantier, habitué à vivre dans la solitude du travail ou dans les retraites de l'amitié, n'aurait-il pas appris avec une sorte de panique un arrêt qui le portait d'un coup, seul et réduit à lui-même, au centre d'une lumière crue ? De quel cœur aussi pouvait-il recevoir cet honneur à l'heure où, en Europe, d'autres écrivains, parmi les plus grands, sont réduits au silence, et dans le temps même où sa terre natale connaît un malheur incessant ?

J'ai connu ce désarroi et ce trouble intérieur. Pour retrouver la paix, il m'a fallu, en somme, me mettre en règle avec un sort trop généreux. Et, puisque je ne pouvais m'égaler à lui en m'appuyant sur mes seuls mérites, je n'ai rien trouvé d'autre pour m'aider que ce qui m'a soutenu tout au long de ma vie, et dans les circonstances les plus contraires : l'idée que je me fais de mon art et du rôle de l'écrivain. Permettez seulement que, dans un sentiment de reconnaissance et d'amitié, je vous dise, aussi simplement que je le pourrai, quelle est cette idée.

Je ne puis vivre personnellement sans mon art. Mais je n'ai jamais placé cet art au-dessus de tout. S'il m'est nécessaire au contraire, c'est qu'il ne se sépare de personne et me permet de vivre, tel que je suis, au niveau de tous. L'art n'est pas à mes yeux une réjouissance solitaire. Il est un moyen d'émouvoir le plus grand nombre d'hommes en leur offrant une image privilégiée des souffrances et des joies communes. Il oblige donc l'artiste à ne pas se séparer ; il le soumet à la vérité la plus humble et la plus universelle. Et celui qui, souvent, a choisi son destin d'artiste parce qu'il se sentait différent apprend bien vite qu'il ne nourrira son art, et sa différence, qu'en avouant sa ressemblance avec tous. L'artiste se forge dans cet aller retour perpétuel de lui aux autres, à mi-chemin de la beauté dont il ne peut se passer et de la communauté à laquelle il ne peut s'arracher. C'est pourquoi les vrais artistes ne méprisent rien ; ils s'obligent à comprendre au lieu de juger. Et s'ils ont un parti à prendre en ce monde ce ne peut être que celui d'une société où, selon le grand mot de Nietzsche, ne règnera plus le juge, mais le créateur, qu'il soit travailleur ou intellectuel.

Le rôle de l'écrivain, du même coup, ne se sépare pas de devoirs difficiles. Par définition, il ne peut se mettre aujourd'hui au service de ceux qui font l'histoire : il est au service de ceux qui la subissent. Ou sinon, le voici seul et privé de son art. Toutes les armées de la tyrannie avec leurs millions d'hommes ne l'enlèveront pas à la solitude, même et surtout s'il consent à prendre leur pas. Mais le silence d'un prisonnier inconnu, abandonné aux humiliations à l'autre bout du monde, suffit à retirer l'écrivain de l'exil chaque fois, du moins, qu'il parvient, au milieu des privilèges de la liberté, à ne pas oublier ce silence, et à le relayer pour le faire retentir par les moyens de l'art.

Aucun de nous n'est assez grand pour une pareille vocation. Mais dans toutes les circonstances de sa vie, obscur ou provisoirement célèbre, jeté dans les fers de la tyrannie ou libre pour un temps de s'exprimer, l'écrivain peut retrouver le sentiment d'une communauté vivante qui le justifiera, à la seule condition qu'il accepte, autant qu'il peut, les deux charges qui font la grandeur de son métier : le service de la vérité et celui de la liberté. Puisque sa vocation est de réunir le plus grand nombre d'hommes possible, elle ne peut s'accommoder du mensonge et de la servitude qui, là où ils règnent, font proliférer les solitudes. Quelles que soient nos infirmités personnelles, la noblesse de notre métier s'enracinera toujours dans deux engagements difficiles à maintenir : le refus de mentir sur ce que l'on sait et la résistance à l'oppression.

Pendant plus de vingt ans d'une histoire démentielle, perdu sans secours, comme tous les hommes de mon âge, dans les convulsions du temps, j'ai été soutenu ainsi : par le sentiment obscur qu'écrire était aujourd'hui un honneur, parce que cet acte obligeait, et obligeait à ne pas écrire seulement. Il m'obligeait particulièrement à porter, tel que j'étais et selon mes forces, avec tous ceux qui vivaient la même histoire, le malheur et l'espérance que nous partagions. Ces hommes, nés au début de la première guerre mondiale, qui ont eu vingt ans au moment où s'installaient à la fois le pouvoir hitlérien et les premiers procès révolutionnaires, qui furent confrontés ensuite, pour parfaire leur éducation, à la guerre d'Espagne, à la deuxième guerre mondiale, à l'univers concentrationnaire, à l'Europe de la torture et des prisons, doivent aujourd'hui élever leurs fils et leurs œuvres dans un monde menacé de destruction nucléaire. Personne, je suppose, ne peut leur demander d'être optimistes. Et je suis même d'avis que nous devons comprendre, sans cesser de lutter contre eux, l'erreur de ceux qui, par une surenchère de désespoir, ont revendiqué le droit au déshonneur, et se sont rués dans les nihilismes de l'époque. Mais il reste que la plupart d'entre nous, dans mon pays et en Europe, ont refusé ce nihilisme et se sont mis à la recherche d'une légitimité. Il leur a fallu se forger un art de vivre par temps de catastrophe, pour naître une seconde fois, et lutter ensuite, à visage découvert, contre l'instinct de mort à l'œuvre dans notre histoire.

Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu'elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde se défasse. Héritière d'une histoire corrompue où se mêlent les révolutions déchues, les techniques devenues folles, les dieux morts et les idéologies exténuées, où de médiocres pouvoirs peuvent aujourd'hui tout détruire mais ne savent plus convaincre, où l'intelligence s'est abaissée jusqu'à se faire la servante de la haine et de l'oppression, cette génération a dû, en elle-même et autour d'elle, restaurer, à partir de ses seules négations, un peu de ce qui fait la dignité de vivre et de mourir. Devant un monde menacé de désintégration, où nos grands inquisiteurs risquent d'établir pour toujours les royaumes de la mort, elle sait qu'elle devrait, dans une sorte de course folle contre la montre, restaurer entre les nations une paix qui ne soit pas celle de la servitude, réconcilier à nouveau travail et culture, et refaire avec tous les hommes une arche d'alliance. Il n'est pas sûr qu'elle puisse jamais accomplir cette tâche immense, mais il est sûr que partout dans le monde, elle tient déjà son double pari de vérité et de liberté, et, à l'occasion, sait mourir sans haine pour lui. C'est elle qui mérite d'être saluée et encouragée partout où elle se trouve, et surtout là où elle se sacrifie. C'est sur elle, en tout cas, que, certain de votre accord profond, je voudrais reporter l'honneur que vous venez de me faire.

Du même coup, après avoir dit la noblesse du métier d'écrire, j'aurais remis l'écrivain à sa vraie place, n'ayant d'autres titres que ceux qu'il partage avec ses compagnons de lutte, vulnérable mais entêté, injuste et passionné de justice, construisant son œuvre sans honte ni orgueil à la vue de tous, sans cesse partagé entre la douleur et la beauté, et voué enfin à tirer de son être double les créations qu'il essaie obstinément d'édifier dans le mouvement destructeur de l'histoire. Qui, après cela, pourrait attendre de lui des solutions toutes faites et de belles morales ? La vérité est mystérieuse, fuyante, toujours à conquérir. La liberté est dangereuse, dure à vivre autant qu'exaltante. Nous devons marcher vers ces deux buts, péniblement, mais résolument, certains d'avance de nos défaillances sur un si long chemin. Quel écrivain, dès lors oserait, dans la bonne conscience, se faire prêcheur de vertu ? Quant à moi, il me faut dire une fois de plus que je ne suis rien de tout cela. Je n'ai jamais pu renoncer à la lumière, au bonheur d'être, à la vie libre où j'ai grandi. Mais bien que cette nostalgie explique beaucoup de mes erreurs et de mes fautes, elle m'a aidé sans doute à mieux comprendre mon métier, elle m'aide encore à me tenir, aveuglément, auprès de tous ces hommes silencieux qui ne supportent, dans le monde, la vie qui leur est faite que par le souvenir ou le retour de brefs et libres bonheurs.

Ramené ainsi à ce que je suis réellement, à mes limites, à mes dettes, comme à ma foi difficile, je me sens plus libre de vous montrer pour finir, l'étendue et la générosité de la distinction que vous venez de m'accorder, plus libre de vous dire aussi que je voudrais la recevoir comme un hommage rendu à tous ceux qui, partageant le même combat, n'en ont reçu aucun privilège, mais ont connu au contraire malheur et persécution. Il me restera alors à vous en remercier, du fond du cœur, et à vous faire publiquement, en témoignage personnel de gratitude, la même et ancienne promesse de fidélité que chaque artiste vrai, chaque jour, se fait à lui-même, dans le silence.

 

Et aussi, un autre merveilleux discours, avec la voix de l'écrivain


podcast

mardi, 11 septembre 2007

Une grande dame nous a quitté

b934666257c2b5a65fab16f4f3de3f33.jpgEn allant visiter le blog de ma camarade Marie-Noelle Lienemann, j'apprends qu'Yvette Chassagne, première femme préfète en France, est décédée il y a une semaine, à l'âge de 85 ans.

Rien, aucun communiqué sur le site national de son parti, mon parti ! dommage qu'on n'y parle de la cause des femmes qu'au moment des élections ! 

C'est vrai j'ai raté  les articles de presse dans la rubrique "nécrologie", tel celui du Monde, daté du 9 septembre, qui saluait cette femme brillante qui, "toute son existence (elle) a joué les pionnières, n'hésitant pas à bousculer les préjugés et le machisme de l'administration française. Première femme "sous-directeur" au ministère des finances, première "conseiller maître" à la Cour des comptes, et enfin première "préfet" en 1981". Et je n'ai rien entendu aux infos, à la radio comme à la télé, trop occupés qu'ils étaient à nous parler du prix du cahier ou de la santé des rugbymen !!

Mais ce n'est pas tant à la socialiste, militante de la cause féminine, que je veux rendre hommage, mais à ma "payse", Yvette Brunetière, rédactrice auxiliaire à la préfecture de Bordeaux en 43-44 durant l'occupation allemande, qui fabriquait des faux papiers qu’elle transportait dans un sac à main à double fond, au nez de Maurice Papon, alors Préfet de la Gironde qui officiait quelques étages plus bas !!!

Heureusement, il y a quelques blogueuses, telle son amie Geneviève Tapié pour parler d'elle !

 

 

 

Sur la photo, on voit Yvette Chassagne en habit de préfète en 1981 (photo Richard Melloul/sygma/corbis reprise dans le Monde du 9 septembre)

 

mardi, 04 septembre 2007

in et off

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Coulon in

 

 

 

 

 

 

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et Coulon off

 

 

 

 

 

 

 

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mercredi, 30 mai 2007

Vendredi, n'oubliez pas que le mois Molière débute à Versailles

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Tout d'abord des animations musicales !!!

 

8cc34733e2b17ec04ded4463833a4a35.jpgOn commence avec les Pastorales italiennes de Marc-Antoine Charpentier à 19h à l'Hôtel-de-Ville (gratuit). Marc-Antoine Charpentier à écrit 9 pastorales dont la plus célèbre est Actéon, pastorale en six scènes (H 481), composée vers 1684. Ses pastorales "italiennes" ont pour nom Amor vince ogni cosa,"pastoraletta" pour cinq voix (H 492) qui met en scène deux couples de bergers, Linco (haute-contre) et Filli (haut-dessus) d'une part, Silvio (ténor) et Eurilla (dessus) d'autre part (la date et la destination de la composition ne sont pas connues) et Cupido perfido dentr'al mio cor.

 

Pour mieux connaître Marc-Antoine Charpentier , voir

le site "officiel" très complet sur Marc-Antoine Charpentier, le musicien du baroque : http://www.charpentier.culture.fr/intro_flash.htm

l'espace " Marc-Antoine Charpentier " sur le site de la Musique Baroque de l'Ecole Versaillaise http://www.baroque-versailles.com/Charpentier/Espace_Marc...

la fiche du ministère des affaires étrangères, où on peut aussi écouter quelques extraits sur http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/actions-france_830/polit...

le site http://perso.orange.fr/jean-claude.brenac/CHARPENTIER.htm

 

 

3867fc1e0ba9d7ec732992f06baa7d1d.jpgOn continue avec L'ensemble de clarinettes Clar'Yvelines, regroupant une quinzaine d'instrumentistes amateurs du département, sous la direction de Philippe Pate, nous propose une version originale de la pratique amateur. En réunissant exclusivement des instruments de la famille des clarinettes (clarinette Mib, clarinette Sib, cor de basset, clarinette basse et contrebasse, ...), ils désirent approfondir et faire découvrir aux autres, un répertoire spécifique, varié et de qualité. Pour cette soirée ils joueront Mozart, Rossini, Grieg, Villa Lobos, Cesarini, Bligny ... à 20h45 au Carré à la Farine (gratuit)

 

 

76f7d44b93900fe0a015cc1424a6de9b.jpgAu passage, on a entendu quelques notes de jazz Place Charost (une super place piétonnière avec plein de bons restaurants où diner en écoutant la musique et le 1er c'est à 20h30 et c'est gratuit) avec le Mique Mac Band. Créé autour de l'école de la rue Richard Mique à Versailles dans le but d'animer la kermesse scolaire, le Mique Mac Band, ensemble à géométrie fortement variable, a très vite fait l'école buissonnière pour animer les soirées versaillaises. Cet ensemble cultive la joie de vivre en jouant de la musique. La devise du Mique Mac Band est "FAUX FORT ET LONGTEMPS". Ne vous laissez pas abuser par cette devise racoleuse : elle n'a pour objet que d'affirmer le caractère ubuesque de l'association. En vérité les musiciens du Mique Mac Band jouent longtemps, mais surtout juste et tout en nuances (enfin... disons qu'ils jouent en général juste et avec nuances). Enfin, c'est ce que dit leur site ...

 

 

Mais si vous préférez le théatre, de Molière à Ionesco, en passant par Feydeau, disputes, réconciliations, les malheurs de la vie à deux envahissent la scène ...

 

52a76c350d0238b949230cce7fad6cd9.jpgAvec d'abord Léonie est en vacances (je connaissais la pièce Léonie est en avance ou le mal joli ... sans doute Feydeau a-t-il fait grandir la petite ... à moins qu'il y ait une erreur dans le programme ?) & On va faire la cocotte, de Feydeau, pièce en deux actes, restée inachevée, jouées par l'atelier théâtre de l'université inter-âges, (à l'université inter-âges, 6 impasse des gendarmes, 20h30, gratuit).

"Feydeau était un grand comique. Le plus grand après Molière... Les pièces de Feydeau ont la force, la progression et la violence des tragédies. Elles en ont l'inéluctable fatalité. Devant les tragédies, on étouffe d'horreur. Devant Feydeau, on étouffe de rire." (Marcel Achard).

Georges Feydeau (1862-1921) domine le théâtre de Boulevard de la fin du XIXe siècle, et donne au vaudeville français ses lettres de noblesse en le portant à son point de perfection. Ce fin observateur de la bonne société parisienne d'il y a cent ans donne à son théâtre une précision d'horlogerie, un rythme vertigineux. La noble institution du mariage paraît bien fragile sous sa plume incisive et cruelle, un simple malentendu, un petit mensonge inoffensif et la machine à scandales démarre. Par sa verve comique, son imagination et sa lucidité, il provoque le rire tout en mettant en lumière les failles et les contradictions de ses personnages. Son sens du quiproquo et sa capacité à transformer une situation banale en délire scénique, ont fait dire de lui que c'est un Molière moderne, qui annonce le théâtre burlesque et l'absurde de Ionesco.

On peut télécharger quelques pièces de Feydeau (mais pas celle jouée le 1er juin à Versailles ...) sur http://jydupuis.apinc.org/feydeau/index.htm

 

2be4eb2250e3469743c98f940816bf50.jpgVaudeville encore avec Il ne faut jurer de rien d'Alfred de Musset par le Théâtre des Deux Rives (salle Delavaud, 20h30, 8€50). Valentin est un beau jeune homme qui vit aux crochets de son oncle; il est persuadé que les femmes sont toutes les mêmes : elles finissent toujours par vous tromper ! Son oncle lui a pourtant trouvé une jeune fille, Cécile, qui pourrait devenir sa femme. Valentin, qui ne veut en aucun cas se marier, va entrer chez Cécile sous une fausse identité pour, ainsi, prouver à son oncle qu’il a raison. Les choses se passeront-elles comme prévu ? c’est… qu’il ne faut jurer de rien ! Avec cette comédie en trois actes écrite en 1836, Alfred de Musset reprend le genre du « proverbe » (intrigue dont la morale est un proverbe). Le personnage central, Valentin, illustre bien le style romantique de l’époque et reflète également le tempérament dépensier, insouciant et libertin de son auteur au même âge.

La compagnie versaillaise des Deux Rives, a été créé en 1994 par Daniel Annotiau sur les conseils de Marcelle Tassencourt, alors Directrice du Théâtre Montansier, et son objectif est de mettre en avant de jeunes talents; elle est composée d'acteurs professionnels et amateurs.

Télécharger intégralement la pièce au format PDF sur http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/IMG/pdf/Jurer.pdf

 

b5200589375548ac462c270b1fc953b1.jpgLa flûte enchantée, d'après l'œuvre de Mozart, sur un livret d’Emanuel Schikaneder,  par la troupe Comédiens et Compagnie de Paris (grandes écuries à 21h, gratuit) dans une mise en scène de Jean-Hervé Appéré et une direction musicale de Samuel Muller.

Sarastro a enlevé Pamina, la fille de la Reine de la Nuit. Tamino, prince téméraire épris de la princesse, part à sa recherche Tamino se voit offrir par la Reine. une flûte enchantée, tandis que Papageno, l'oiseleur au corps couvert de plumes multicolores qui l'accompagne, reçoit un carillon magique. Ces instruments les aideront à triompher des épreuves qui les attendent ... Voyage initiatique au terme duquel les héros triomphent du mal, La flûte enchantée ressemble à un conte de fées traditionnel : le jeune héros, après une suite d'obstacles, retrouve et délivre sa bien-aimée. L'amour et la recherche de la sagesse sont deux points essentiels dans La flûte enchantée. Pour traiter ces thèmes, l'œuvre opère un incessant va et vient entre gravité et comique ...

Ce spectacle qui a déjà tourné dans plusieurs villes de Saône & Loire sera donné ensuite dans le cadre du XVIIIème Festival « Théâtre Côté Cour » de Salon-de-Provence, du 3 au 11 juillet. En 1974, j'avais aimé l'adaptation de Bergman !

mardi, 29 mai 2007

Fête des parcs et jardins en Yvelines

La chronique fargusienne de ma "presque voisine" vous en avait déjà parlé, jusqu'au 30 juin, venez découvrir 51 lieux magiques des Yvelines sur le thème "Histoire(s) de jardins". Week-end en famille, promenade d’une journée, laissez-vous enchanter par un programme toujours inédit !

 

b7fba26cca0e3108675a3283973e6a87.jpgEt si vous voulez enchanter vos enfants, inscrivez-les à la ferme de Gally, où la "ferme ouverte" leur offre un parcours didactique, écolo, rigolo ou gourmand... avec entre autre son "Jardin des 5 sens", aménagé dans un décor paysager de 400 m² au fond de la pépinière de la jardinerie de Saint Cyr l'Ecole. Vos petits naturalistes pourront découvrir les traces des pattes d'animaux de la ferme, et ramener un moulage en plâtre d'une trace d'un animal, découvrir la passionnante organisation de la société des abeilles et le métier d'apiculteur en fabricant des bougies ou extrayant du miel, transformer la riche crème en beurre dans la baratte.

Et le dimanche 10 juin à Sartrouville, lors de la Fête du potager, vous apprendrez avec eux à semer et repiquer les légumes puis découvrirez comment pousse une plante, planterez votre fraisiers ou votre aromatique, dans un pot biodégradable, découvrirez le compostage des déchets verts, l’intérêt du paillage et des engrais verts, observerez les insectes des bois et ceux utiles au jardin et fabriquerez du papier recyclé

 

a6df5ce06427a753267897a807c1b97c.jpgEmmenez-les au château de Breteuil, où un jeu de piste pour les enfants leur fera découvrir les contes de Charles Perrault, et, où, le 10 juin, Mousquetaires du Roi et Grenadiers de Napoléon de la troupe Dauphin Dauphine donneront un spectacle d'enfants, avec calèches, poneys, maquillage, conteuse et gourmandises. Entrée gratuite pour tous les enfants costumés en personnage de conte.

Vous en profiterez pour arpenter le parcours balisé à travers son parc de 75 ha classé "Jardin Remarquable" par le Ministère de la Culture et ses "arbres remarquables", du cyprès chauve au tulipier de Virginie, en passant par le cèdre du Liban ou les châtaigniers plantés sous Louis XIV; neuf de ces arbres sont eux même classés "arbres remarquables" et font partie des 210 plus beaux arbres de France. L'autre nouveauté de l'année est le

 

8ec6cd704a55706c7266e997849cde30.jpgOu encore le château de Monte-Cristo, demeure et parc d'Alexandre Dumas, sur la colline de Port-Marly, entre Marly-le-Roi et Saint-Germain-en-Laye où ils pourront participer à une chasse au trésor organisée les mercredis 6 et 13 juin, à un spectacle "Contes de cape et d'effets" le mercredi 20 juin, un conte très animé, visuel et mouvementé où alternent suspense et humour, par Jean DONAGAN, conteur, ou enfin à un "spectacle en bac à sable" original et amusant avec une comédienne marionnette, des chansons , par la compagnie "le TOA", Théâtre d'Opération Ambulant, le mercredi 27 juin. Pour les plus grands, une balade dans le parc et une visite du château vous feront découvrir tout l'univers de l'écrivain à travers une collection de gravures, peintures et reproductions. Et le samedi 16 juin, danseurs aux costumes multicolores, musiciens orientaux, échassiers, bretteurs, comédiens... vous plongeront dans une atmosphère orientale dépaysante; la soirée se clôturera par un magnifique spectacle de feu, une création originale de la compagnie Nagarythe pour Monte-Cristo ....

 

4a6def7cd1478ea92e2e480c99432028.jpgLes 2 et 3 juin, ne ratez pas le programme spécial : « Magie de l’Eau à Versailles » : entre fontaines et bassins, au fil de ballades contées, de visites- conférences et d’autres animations, vous naviguerez du Grand Canal aux océans, sur les traces de Louis XIV et du corsaire Jean Bart.

 

Il y a encore plein d'autres lieux dont je vous reparlerai peut être ...

lundi, 21 mai 2007

En Juin, c'est le Mois MOLIERE à Versailles

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Depuis 12 ans, en Juin à Versailles, c'est le Mois MOLIERE !

Venues de toute la France, et parfois même de l’étranger, les meilleures compagnies de Commedia dell’Arte comme les jeunes troupes y trouvent un tremplin unique. Ce sera de nouveau le lieu de création de nombreuses pièces ou de reprises de pièces récentes.

La comédie sera partout présente, tous les quartiers étant investis, pour des spectacles de théâtre bien sûr, mais aussi de musique et de danse,.que l'on peut le plus souvent voir en famille ... et généralement gratuits dans les Grandes Écuries et dans les quartiers ! Pour ceux payants, les prix s’échelonnent entre 6 et 15 €, selon les spectacles. Et le dimanche à midi, vous pourrez même amener votre pique-nique pour profiter des parcs et jardins avant le spectacle !

Bien sûr, en contrepartie, il faudra admettre quelques contraintes : l’annulation en cas d’intempéries trop fortes, les éventuelles files d’attente et le fait que vous ne pourrez entrer que dans la limite des places disponibles ..., le fait aussi que ces spectacles ne présenteront jamais de vedettes médiatiques, trop chères. Mais au final la magie du spectacle qui permet de faire partager les richesses de notre culture au plus grand nombre.

Détail du programme sur http://www.moismoliere.com/ ou cliquez pour avoir accès au programme ou au dossier de presse

mercredi, 16 mai 2007

Ah que j'aime Victor Hugo !!!

medium_nicolas-sarkozy-et-laurence-parisot-le-14-mai-2007.jpg5 - CETTE NUIT-LÀ

 

Trois amis l'entouraient. C'était à l'Elysée,

On voyait du dehors luire cette croisée.

Regardant venir l'heure et l'aiguille marcher,

Il était là, pensif ; et, rêvant d'attacher

Le nom de Bonaparte aux exploits de Cartouche,

Il sentait approcher son guet-apens farouche.

D'un pied distrait dans l'âtre il poussait le tison,

Et voici ce que dit l'homme de trahison :

- « Cette nuit vont surgir mes projets invisibles.

Les Saint-Barthélemy sont encore possibles.

Paris dort comme aux temps de Charles de Valois ;

Vous allez dans un sac mettre toutes les lois,

Et par-dessus le pont les jeter dans la Seine. »

Ô ruffians ! bâtards de la fortune obscène,

Nés du honteux coït de l'intrigue et du sort !

Rien qu'en songeant à vous, mon vers indigné sort

Et mon cœur orageux dans ma poitrine gronde

Comme le chêne au vent dans la forêt profonde !

 

medium_vincent-bollore.jpgComme ils sortaient tous trois de la maison Bancal,

Morny, Maupas le Grec, Saint-Arnaud le chacal,

Voyant passer ce groupe oblique et taciturne,

Les clochers de Paris, sonnant l'heure nocturne,

S'efforçaient vainement d'imiter le tocsin ;

Les pavés de Juillet criaient à l'assassin !

Tous les spectres sanglants des antiques carnages,

Réveillés, se montraient du doigt ces personnages ;

La Marseillaise, archange aux chants aériens,

Murmurait dans les cieux : Aux armes, citoyens !

Paris dormait. hélas ! et bientôt, sur les places,

Sur les quais, les soldats, dociles populaces,

Janissaires conduits par Reybell et Sauboul,

Payés comme à Byzance, ivres comme à Stamboul,

Ceux de Dulac, et ceux de Korte et d'Espinasse,

La cartouchière au flanc et dans l'œil la menace,

Vinrent, le régiment après le régiment,

Et le long des maisons ils passaient lentement,

À pas sourds, comme on voit les tigres dans les jongles

Qui rampent sur le ventre en allongeant leurs ongles ;

Et la nuit était morne, et Paris sommeillait

Comme un aigle endormi pris sous un noir filet.

 

medium_alain-juppe-et-michele-alliot-mari.jpgLes chefs attendaient l'aube en fumant leurs cigares.

 

Ô Cosaques ! voleurs ! chauffeurs ! routiers ! Bulgares !

Ô généraux brigands ! bagne, je te les rends !

Les juges d'autrefois pour des crimes moins grands

Ont brûlé la Voisin et roué vif Desrues !

 

Eclairant leur affiche infâme au coin des rues

Et le lâche armement de ces filous hardis,

Le jour parut. La nuit, complice des bandits,

Prit la fuite, et traînant à la hâte ses voiles,

Dans les plis de sa robe emporta les étoiles,

Et les mille soleils dans l'ombre étincelant,

Comme les sequins d'or qu'emporte en s'en allant

Une fille, aux baisers du crime habituée,

Qui se rhabille après s'être prostituée !

 

Victor Hugo

Châtiments

Livre I

mercredi, 18 avril 2007

Monsieur Cyclopède ...


podcast

mardi, 03 avril 2007

Quatrième Conseil des Ministres du BloGouvernement !

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Samedi, avait lieu le quatrième Conseil des Ministres du BloGouvernement au Sénat !

medium_PepeB_et_Gaston_Monnerville.jpgNous étions réunis dans la salle Gaston Monnerville. Coincidence émouvante pour moi puisque ce dernier était un ami de ma belle-famille! J'ai dans ma "boite à chaussure" une photo du Pépé B....., petite figure de la politique locale quercynoise dans les années 50 : le Pépé vient de recevoir une décoration et il est assis à coté de Gaston Monnerville lors du repas en son honneur. Nous avions gardé le contact avec une partie de sa famille, installée dans les Yvelines comme nous, mais avec le temps les liens se sont peu à peu perdus ...

J'avais également retrouvé ses traces lors de mes séjours en Guyane, où un quartier de Kourou porte son nom. Je connaissais bien sa vie, et pourtant j'avais oublié qu'il avait défendu Jean Galmot ...

Mais revenons à notre BloGouvernement !

medium_IMG_3003_small.jpgRetrouvailles à la fois festives avec un clin d'œil littéraire, des saveurs épicées et très parfumées, des mélanges culinaires inattendus (comme par exemple en dessert un tiramisu d'endive, ou une glace au persil ...) dans l'excellent restaurant de Marc et Philippe Delacourcelle, le Pré Verre (merci Uu pour cette adresse et la liste des BlogMinistres !!).

 

medium_senat_escalier_honneur.jpg Puis après midi studieuse mais pas ennuyeuse au Sénat. Etant donnée la qualité des intervenants, certes les Gardes Républicains ne nous ont pas fait la haie d'honneur, mais Le Monde était là, et a même parlé de nous dans son journal ... j'ai même été citée, eh oui, la Dominique de son article, c'est moâhhh. La gloire, quoi !

 

Des podcasts sur le conseil des ministres et ses participants Avenue Jean Moulin et chez Actu bien pris tes comprimés et… prochain Conseil des Ministres du BloGouvernement cet été chez Fraise des Bois  ...

 

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jeudi, 01 mars 2007

Pique-assiette

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Mardi, retour de vacances.

 

13h15, pique nique sur l’autoroute ... le sandwich était appétissant !