samedi, 16 septembre 2006
Une étrange attirance
"A 2 h du matin, c'était un cyclone ; maintenant calme plat ; nous nous disposons à partir dans la matinée après avoir reçu la météo... Nous allons partir. Que va être cette traversée?" C'est le dernier message qu'écrivait Jean-Baptiste Charcot il y a 70 ans avant que le Pourquoi-Pas? touche brutalement un rocher et se couche sur tribord le 16 septembre 1936 à 5 h 15.
"D'où vient donc l'étrange attirance de ces régions polaires, si puissante, si tenace qu'après en être revenu, on oublie les fatigues morales et physiques pour ne songer qu'à retourner vers elles ? D'où vient le charme inouï de ces contrées pourtant désertes et terrifiantes ?" (Jean-Baptiste Charcot en février 1905).
L'exploration polaire date de l'Antiquité. Le Grec Pythéas (IVème s. avant J-C) décrit dans ses textes les paysages glacés du Nord. Le Moyen Age accorde aux pôles encore inconnus, un mystérieux attrait, transmis pendant plusieurs siècles dans l'inconscient collectif. L'acceptation de la rotondité de la terre va lancer, sur les mers, les premières expéditions organisées, dans le but de commercer avec l'Asie. L'Arctique est l'obstacle à contourner par ces navires.
Qu'ils soient explorateurs, sportifs, scientifiques, philanthropes ou militaires, les aventuriers qui ont parcouru l'Arctique, l'Antarctique ou les zones sub-polaires, ont utilisé leur énergie à dominer la banquise, le blizzard, la mer et les déserts de glaces. Si beaucoup d'entre nous ne retiennent que quelques figures médiatiques de l'aventure polaire, l'exploration polaire ne s'est pas limitée à la conquête du Pôle Nord et du Pôle Sud.
Un site passionnant donne un aperçu de cette épopée sur plus 2.300 ans d'expéditions polaires, de Pythéas à nos jours!
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lundi, 04 septembre 2006
Rentrée, suite ...
J'ai aussi mis dans mon sac le luxueux cahier à la reliure cuir que FF m'a offert pour prendre des notes !
J'adore ces cahiers, où la première de couverture représente une enluminure du livre de Kells, ce chef d'œuvre médiéval irlandais dont on m'a dit que, chaque jour, une page est tournée afin que le public du Trinity College de Dublin puisse admirer les différentes sections du livre, et peut être aussi empêcher que les couleurs des pages exposées ne ternissent. Mon cahier représente la page la plus célèbre du manuscrit, le fameux "Chi-rho", ces deux premières lettres souvent entrelacées du mot Kristoz.
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dimanche, 03 septembre 2006
Moi aussi, lundi je rentre !!!
Eh oui, moi aussi, la semaine dernière j'ai fait un saut à Paris chez Laverdure pour acheter mes "fournitures", et cet après midi j'ai vérifié que mon sac était prêt : les madeleines (je ne connaissais pas ce nom pour ces pinceaux somme toute assez répandus … référence 136 pour ceux que ça intéresse), les brosses à apprêts, les rondins (ouah, les prix montent !!!), la queue de morue, la spatule "souple de préférence" qui étaient sur la liste que la prof a envoyée, la note est salée, et ce n'est pas fini ! Mais quand on aime, c'est bien connu, on ne compte pas ! Il va encore falloir acheter les brosses à mixtion, les brosses à assiette, les "mouilleux", les "appuyeux", le couteau à dorer, le coussin, la palette à dorer, les agates … sans compter l'or !
Car je commence demain des cours de dorure … j'y pensais déjà l'an dernier, mais je n'avais pas pu trouver de place libre. Avec l'encadrement, les cours de peinture décorative et d'enluminure, la politique et quelques créneaux que je veux garder pour mes 2 petites puces, je reprends un emploi du temps de "retraitée débordée". Fini le break de cet été … mais la boulimie reprend le dessus …
"Sont un peu artistes c'est déjà ça
[…]Ils fréquentent beaucoup les musées,
Les galeries d'art, les vieux bistrots
[…]Les bobos, les bobos
Les bobos, les bobos"
Oui, mais Renaud, y n'a pas toujours raison, nah !!!
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dimanche, 27 août 2006
Saga rochelaise
23:35 Publié dans coup de coeur | Lien permanent | Commentaires (4) | Facebook |
samedi, 29 juillet 2006
Un fou, Van Gogh ?
[…] Un fou, Van Gogh ?
Que celui qui a su un jour regarder une face humaine regarde le portrait de Van Gogh par lui-même, je pense à celui avec un chapeau mou.
Peinte par Van Gogh extralucide, cette figure de boucher roux, qui nous inspecte et nous épie, qui nous scrute avec un œil torve aussi.
Je ne connais pas un seul psychiatre qui saurait scruter un visage d'homme avec une force aussi écrasante et en disséquer comme au tranchoir l'irréfragable psychologie.
L'œil de Van Gogh est d’un grand génie, mais à la façon dont je le vois me disséquer moi-même du fond de la toile où il a surgi, ce n’est plus le génie d’un peintre que je sens en ce moment vivre en lui, mais celui d'un certain philosophe par moi jamais rencontré dans la vie.
Non, Socrate n’avait pas cet œil, seul peut-être avant lui le malheureux Nietzsche eut ce regard à déshabiller l’âme, à délivrer le corps et l’âme, à mettre à nu le corps de l'homme, hors des subterfuges de l'esprit.
Le regard de Van Gogh est pendu, vissé, il est vitré derrière ses paupières rares, ses sourcils maigres et sans un pli.
C’est un regard qui enfonce droit, il transperce dans cette figure taillée à la serpe comme un arbre bien équarri.
Mais Van Gogh a saisi le moment où la prunelle va verser dans le vide, où ce regard, parti contre nous comme la bombe d'un météore, prend la couleur atone du vide et de l’inerte qui le remplit.
Mieux qu’aucun psychiatre au monde, c’est ainsi que le grand Van Gogh a situé sa maladie.
Je perce, je reprends, j'inspecte, j'accroche, je descelle, ma vie morte ne recèle rien, et le néant au surplus n’a jamais fait de mal à personne, ce qui me force à revenir au dedans, c’est cette absence désolante qui passe et me submerge par moments, mais j'y vois clair, très clair, même le néant je sais ce que c'est, et je pourrais dire ce qu'il y a dedans.
Et il avait raison, Van Gogh, on peut vivre pour l'infini, ne se satisfaire que d'infini, il y a assez d'infini sur la terre et dans les sphères pour rassasier mille grands génies, et si Van Gogh n'a pas pu combler son désir d’en irradier sa vie entière, c’est que la société le lui a interdit.
Carrément et consciemment interdit.
Il y a eu un jour les exécuteurs de Van Gogh, comme il y a eu ceux de Gérard de Nerval, de Baudelaire, d'Edgar Poe et de Lautréamont.
Ceux qui un jour ont dit :
Et maintenant, assez, Van Gogh, à la tombe, nous en avons assez de ton génie, quant à l'infini, c'est pour nous, l'infini.
Car ce n'est pas à force de chercher l'infini que Van Gogh est mort, qu'il s'est vu contraint d’étouffer de misère et d’asphyxie, c'est à force de se le voir refuser par la tourbe de tous ceux qui, de son vivant même, croyaient détenir l'infini contre lui; et Van Gogh aurait pu trouver assez d'infini pour vivre pendant toute sa vie si la conscience bestiale de la masse n’avait voulu se l'approprier pour nourrir ses partouses à elle, qui n’ont jamais rien eu à voir avec la peinture ou avec la poésie.
De plus, on ne se suicide pas tout seul.
Nul n’a jamais été seul pour naître.
Nul non plus n’est seul pour mourir.
Mais, dans le cas du suicide, il faut une armée de mauvais êtres pour décider le corps au geste contre nature de se priver de sa propre vie.
Et je crois qu'il y a toujours quelqu'un d’autre à la minute de la mort extrême pour nous dépouiller de notre propre vie.
Ainsi donc, Van Gogh s'est condamné, parce qu'il avait fini de vivre et, comme le laisse entrevoir ses lettres à son frère, parce que, devant la naissance d'un fils de son frère, il se sentait une bouche de trop à nourrir.
Mais surtout Van Gogh voulait enfin rejoindre cet infini pour lequel, dit-il, on s’embarque comme dans un train pour une étoile, et on s’embarque le jour où l’on a bien décidé d’en finir avec la vie.
Or, dans la mort de Van Gogh, telle qu’elle s’est produite, je ne crois pas que ce soit ce qui s’est produit.
Van Gogh a été expédié du monde par son frère, d’abord, en lui annonçant la naissance de son neveu, il a été expédié ensuite par le docteur Gachet, qui, au lieu de lui recommander le repos et la solitude, l’envoyait peindre sur le motif un jour où il sentait bien que Van Gogh aurait mieux fait d'aller se coucher.
Car on ne contrecarre pas aussi directement une lucidité et une sensibilité de la trempe de celles de Van Gogh le martyrisé.
Il y a des consciences qui, à de certains jours, se tueraient pour une simple contradiction, et il n’est pas besoin pour cela d’être fou, fou repéré et catalogué, il suffit, au contraire, d’être en bonne santé et d’avoir la raison de son côté.
Moi, dans un cas pareil, je ne supporterai plus sans commettre un crime de m’entendre dire : "Monsieur Artaud, vous délirez", comme cela m’est si souvent arrivé.
Et Van Gogh se l'est entendu dire.
Et c’est de quoi s’est tordu à sa gorge ce nœud de sang qui l’a tué. […]
Antonin Artaud, Van Gogh, le suicidé de la société, 1947
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vendredi, 21 juillet 2006
Identité
Inscris !
Je suis Arabe
Le numéro de ma carte : cinquante mille
Nombre d'enfants : huit
Et le neuvième... arrivera après l'été !
Et te voilà furieux !
Inscris !
Je suis Arabe
Je travaille à la carrière avec mes compagnons de peine
Et j'ai huit bambins
Leur galette de pain
Les vêtements, leur cahier d'écolier
Je les tire des rochers...
Oh ! je n'irai pas quémander l'aumône à ta porte
Je ne me fais pas tout petit au porche de ton palais
Et te voilà furieux !
Inscris !
Je suis Arabe
Sans nom de famille - je suis mon prénom
« Patient infiniment » dans un pays où tous
Vivent sur les braises de la Colère
Mes racines...
Avant la naissance du temps elles prirent pied
Avant l'effusion de la durée
Avant le cyprès et l'olivier
...avant l'éclosion de l'herbe
Mon père... est d'une famille de laboureurs
N'a rien avec messieurs les notables
Mon grand-père était paysan - être
Sans valeur - ni ascendance.
Ma maison, une hutte de gardien
En troncs et en roseaux
Voilà qui je suis - cela te plaît-il ?
Sans nom de famille, je ne suis que mon prénom.
Inscris !
Je suis Arabe
Mes cheveux... couleur du charbon
Mes yeux... couleur de café
Signes particuliers :
Sur la tête un kefiyyé avec son cordon bien serré
Et ma paume est dure comme une pierre
...elle écorche celui qui la serre
La nourriture que je préfère c'est
L'huile d'olive et le thym
Mon adresse :
Je suis d'un village isolé...
Où les rues n'ont plus de noms
Et tous les hommes... à la carrière comme au champ
Aiment bien le communisme
Inscris !
Je suis Arabe
Et te voilà furieux !
Inscris
Que je suis Arabe
Que tu as raflé les vignes de mes pères
Et la terre que je cultivais
Moi et mes enfants ensemble
Tu nous as tout pris hormis
Pour la survie de mes petits-fils
Les rochers que voici
Mais votre gouvernement va les saisir aussi
...à ce que l'on dit !
DONC
Inscris !
En tête du premier feuillet
Que je n'ai pas de haine pour les hommes
Que je n'assaille personne mais que
Si j'ai faim
Je mange la chair de mon Usurpateur
Gare ! Gare ! Gare
À ma fureur !
Mahmoud Darwich (1964)
Traduit de l’arabe par Olivier Carré.
© Les éditions du Cerf, 1989. Ce poème a été publié avec d’autres dans un volume intitulé Chronique de la tristesse ordinaire, suivi de Poèmes Palestiniens.
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jeudi, 13 juillet 2006
ah mais !!!
Ce soir,
Si j'écrivais un poème
pour la postérité ?
fichtre la belle idée
je me sens sûr de moi
j'y vas et à la postérité
j'y dis merde et remerde
et reremerde
drôlement feintée
la postérité
qui attendait son poème
ah mais
Raymond Queneau
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dimanche, 28 mai 2006
Peintre et truand
« Que d’inexactitudes, de fantaisies, de sottes conjectures ou de mensonges ai-je lus sur mon compte ! Ma mort surtout a enflammé les spéculations et donné lieu à des erreurs grossières. Reprenons les choses dans un semblant d’ordre. Après le meurtre de Ranuccio et ma condamnation à mort par le pape, fuite vers le Sud. De Rome à Paliano, de Paliano à Naples, de Naples à l’île de Malte. A La Valette, affaire du chevalier de Wignacourt et de son page, d’où nouvelle fuite, nouveaux vagabondages forcés. Syracuse, Messine, Palerme. Second séjour à Naples. Enfin, au bout de quatre années d’errances, espoir de retourner à Rome. Certaines personnes influentes intriguent auprès de Paul V pour obtenir ma grâce. La felouque sur laquelle j’emporte mes deux derniers tableaux, rançon de ma liberté, me dépose sur la plage de Porto Ercole, en Toscane, à une vingtaine de lieues au nord de la frontière avec les Etats du pape. La Toscane appartenant à la couronne de Madrid, une forte garnison espagnole stationne à Porto Ercole. Et là, tandis que j’attends le décret qui me permettra de rentrer à Rome, Dieu dispose de moi autrement. »
Dominique Fernandez
La course à l'abîme
© éditions Grasset 2002
Célèbre, même si controversé, le Caravage gagne beaucoup d’argent et en dépense sans doute beaucoup. Sa vie va changer radicalement le 28 mai 1606. Ce jour-là, sur le Champ de Mars, il assassine Ranuccio Tomassoni , aussi dissolu que lui. Ils ont partagé une maîtresse, Filipe Melandroni, qui posa d’ailleurs pour Caravage. Duel, bataille rangée ? Le prétexte en tout cas est une dette de jeu. Le peintre s’enfuit de Rome, il est hébergé dans le Latium par le duc Marzio Colonna, il apprend là qu’il est condamné à mort par contumace et banni de Rome. Commence pour lui une cavale jusqu'à Malte, durant laquelle il exécutera ses plus troublants chefs d'oeuvre...
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dimanche, 14 mai 2006
Le rêve brisé
Si j'étais maître de la foudre, je m'en servirais pour défendre la patrie
Il est encore en Europe un peuple capable de législation, l'île de Corse. J'ai quelque pressentiment qu'un jour cette petite île étonnera l'Europe (J-J. Rousseau)
En novembre 1755, Pasquale Paoli, "Capo Générale", dote la Corse d’une Constitution, inspirée à la fois des traditions politiques insulaires et des préceptes de Montesquieu. Elle bénéficie des réfléxions de Jean-Jacques Rousseau, à qui Paoli avait demandé la rédaction du document. Cette constitution, extrêmement moderne, introduit la souveraineté du peuple et la séparation des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. Elle accorde aussi le droit de vote aux citoyens et citoyennes de plus de 25 ans. Elle prévoit un exécutif de trois Primats et une Assemblée populaire (Consulta) formée par les élus des 90 cantons (pièvi). Rédigée par l'avocat ajaccien Sebastianu Costa, cette Constitution - la première de l'Histoire - n'entra jamais vraiment en application mais elle inspira quelques décennies plus tard les Insurgents d'Amérique et les révolutionnaires de Paris. Par la même occasion, les insurgés corses se donnent un hymne national. C'est le «Dio vi Salvi Régina». Ce ne sera qu’en 1761 que la Cunsulta de Viscuvatu décidera de frapper monnaie.
Mais le 15 mai 1768, Louis XV achète l'Ile à la République de Gênes, ou plutôt Gênes, en proie à des difficultés extérieures grandissantes et trop heureuse de se débarrasser d'une île en permanence insoumise, lui permet, par le traité de Versailles, de l’occuper militairement et d’y exercer sa souveraineté contre un subside de 200 000 livres par an jusqu’à ce que la Sérénissime soit en mesure de la reprendre! La France qui venait de perdre le Canada se devait d'empêcher l'Angleterre de s'installer en méditerranée. Ce traité nie complètement l’existence de l’Etat national décrété par Paoli et les Corses : La France admet que les peuples puissent changer de souverains mais pas qu’ils s’en émancipent … et le 9 mai 1769, au terme d'une bataille de plusieurs jours, les indépendantistes corses sont défaits par l'armée française à Ponte-Novo.
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samedi, 13 mai 2006
" J'ai refait tous les calculs...notre idée est irréalisable. Il ne nous reste qu'une chose à faire : la réaliser! "
Le 13 mai 1930 Jean Mermoz Mermoz, accompagné du navigateur Jean Dabry et du radio Léopold Gimié, achève la première traversée commerciale de l'Atlantique Sud, reliant Saint-Louis-du-Sénégal à Natal au Brésil (3.160 kilomètres) avec 200 kg de courrier. A bord d'un "Late 28-3", le Comte-de-la-Vaulx, équipé d'un moteur Hispano-Suiza de 600 chevaux, de 2 flotteurs qui le transforment en hydravion, et de réservoirs de 2.400 litres d'essence, ils établissent ce jour là le record mondial de distance sans escale. La traversée est effectuée en 21 heures et 15 minutes, à la vitesse moyenne de 158 km/h ce qui est remarquable pour l'époque, avec des pointes à plus de 220 km/h. Le voyage est difficile, particulièrement dans la zone du Pot-au-Noir. Mermoz doit voler entre 30 et 200 m d'altitude sans se relâcher pendant la durée du parcours. Latecoére, redoutant de possibles problèmes, a posté sur le trajet 4 avisos. Et au retour, le 8 juin, une fuite d'huile contraint l'appareil à se poser auprès d'un de ces dépanneur de "la ligne", le "Phocée", à 700 km des côtes africaines, pression d'huile à zéro, alors que la traversée est presque achevée. Si l'équipage et le courrier peuvent être sauvés, l'appareil ne peut être remorqué et est abandonné.
C'est l'époque glorieuse des chevaliers du ciel : Mermoz, Guillaumet, Saint-Exupéry, Vanier, Vachet,... Mais malgré les succès, la grande aventure s'achève lorsque impératifs politiques et financiers prendront le pas sur les défis techniques et humains : l'Aéropostale sera mise en liquidation judiciaire le 31 mars 1931 …
Le 30 août 1933 naîtra la compagnie Air France suite au regroupement de diverses compagnies dont l'Aéropostale. Ce 13 mai 1930, Marcel D., adolescent toulousain qui rêvait sûrement de devenir un de ces héros du ciel, devinait-il déjà qu'il travaillerait un jour à Air France pour lequel il passerait une partie de sa vie au Brésil ?
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