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jeudi, 19 avril 2007

J'achève en ce jour ma trente-sixième année

medium_Lord_Byron_sur_son_lit_de_mort_c._1826.jpg

 

On This Day I Complete My Thirty-Sixth Year

 

’Tis time the heart should be unmoved,

Since others it hath ceased to move:

Yet, though I cannot be beloved,

Still let me love!

 

My days are in the yellow leaf;

The flowers and fruits of Love are gone;

The worm, the canker, and the grief

Are mine alone!

 

The fire that on my bosom preys

Is lone as some Volcanic isle;

No torch is kindled at its blaze—

A funeral pile.

 

The hope, the fear, the jealous care,

The exalted portion of the pain

And power of love, I cannot share,

But wear the chain.

 

But ’tis not thus—and ’tis not here

Such thoughts should shake my soul nor now,

Where Glory decks the hero’s bier,

Or binds his brow.

 

The Sword, the Banner, and the Field,

Glory and Greece, around me see!

The Spartan, borne upon his shield,

Was not more free.

 

Awake! (not Greece—she is awake!)

Awake, my spirit! Think through whom

Thy life-blood tracks its parent lake,

And then strike home!

 

Tread those reviving passions down,

Unworthy manhood!—unto thee

Indifferent should the smile or frown

Of Beauty be.

 

If thou regret’st thy youth, why live?

The land of honourable death

Is here:—up to the Field, and give

Away thy breath!

 

Seek out—less often sought than found—

A soldier’s grave, for thee the best;

Then look around, and choose thy ground,

And take thy Rest.

 

******************

J'achève en ce jour ma trente-sixième année

 

Il est temps pour ce cœur de cesser d'être ému

S'il lui est désormais refusé d'émouvoir.

Pourtant, si je ne suis plus l'aimé,

Que j'aime encore !

 

Mes jours ont leur feuillage jauni,

Fleurs et fruits de l'amour ont passé ;

Le ver, le chancre et la douleur

Sont pour moi seul !

 

Il a, ce feu qui ronge ma poitrine,

L'isolement d'une île volcanique ;

Nulle torche ne s'allume à sa flamme

Bûcher funéraire !

 

L'espoir, la peur, le souci jaloux,

La part enivrante des peines

Et du pouvoir de l'amour me fuient,

Je garde les chaînes !

 

Mais ce n'est pas le lieu ni le moment

Que des pensées de la sorte m'assaillent

Quand la Gloire orne la bière

Ou ceint le front !

 

L'épée, l'étendard, et le champ de bataille,

La Gloire et la Grèce les voient autour de nous !

Étendu sur son bouclier, le Spartiate

Ne fut pas plus libre !

 

Un sursaut (non de la Grèce, elle est debout !)

Un sursaut, oh mon âme ! Songe en qui

Ton flux vivant reconnaît sa source natale

Et n'hésite plus !

 

Étouffe en toi ces passions renaissantes,

Homme indigne. Que te laissent

Indifférent et le sourire et le dédain

De la Beauté !

 

Si tu as regret de ta jeunesse, à quoi bon vivre ?

Le lieu de la mort valeureuse

Est ici. Au combat ! Viens offrir

Ton dernier souffle !

 

Recherche, plus souvent rencontrée que voulue,

La tombe d'un guerrier ; elle te convient.

Regarde alentour, choisis bien le terrain,

Et gagne ton repos !

 

Par Lord Byron

 

 

 

Byron est mort le 19 avril 1824, à l'âge de 36 ans

 

23:50 Publié dans poèmes | Lien permanent | Commentaires (3) |  Facebook | |

È ridicolo credere

È ridicolo credere

che gli uomini di domani

possano essere uomini,

ridicolo pensare

che la scimmia sperasse

di camminare un giorno

su due zampe

 

é ridicolo

ipotecare il tempo

e lo é altrettanto

immaginare un tempo

suddiviso in piú tempi

 

e piú che mai

supporre che qualcosa

esista

fuori dall'esistibile,

il solo che si guarda

dall'esistere.

 

Eugenio Montale

(Satura; Satura II)

 

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mercredi, 18 avril 2007

Monsieur Cyclopède ...


podcast

Imaginons la France d'après !

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Sans commentaire ...

mercredi, 11 avril 2007

Primo Levi - Si C'est un homme

C'est à l'annexe ...

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LE TEMPS PERDU

Devant la porte de l'usine

Le travailleur soudain s'arrête

Le beau temps l'a tiré par la veste

Et comme il se retourne

Et regarde le soleil

Tout rouge tout rond

Souriant dans son ciel de plomb

Il cligne de l'œil

Familièrement

Dis donc camarade Soleil

Tu ne trouves pas

Que c'est plutôt con

De donner une journée pareille

À un patron ?

 

Jacques Prévert

mort le 11 avril 1977, il y a 30 ans

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dimanche, 08 avril 2007

les cloches reviennent de Rome

paques_cloches003.gifChez nous, pas de Pâques sans œufs. Les vitrines des pâtissiers, les rayons des grands magasins dégorgent leurs œufs en chocolat. Ou des cloches. Car chez nous ce sont les cloches de Pâques qui amène les œufs ...

paques_poule003.gif

 

 

 

Pour certains, la coutume des œufs de Pâques se rattacherait à l'établissement du Carême. La tradition de s'offrir des œufs à la fin du Carême remonte au IVème siècle après Jésus-Christ. A cette époque, le Pape veut rappeler à ses fidèles que le Carême est un moment de pénitence, il interdit la consommation des œufs pendant les 40 jours que durent cette période. Il était d'usage de consommer avant le jeûne tous les œufs et le lard en réserve. De là la tradition des crêpes et beignets le jour du Mardi gras, veille du Carême. Malgré cela, une grande quantité d'œufs se trouvait entassée dans les provisions de ménage, souvent conservés dans l'eau de chaux ou d'autres manières, et le moyen le plus expéditif de s'en débarrasser était de les donner aux enfants. Dès le jeudi saint, les enfants en commençaient la collecte. Ils allaient en bande, précédés des enfants de chœur et ramassaient dans des corbeilles les œufs qu'on leur donnait. Dans le Béarn, cette quête se faisait la veille de Pâques, appelée alors " le samedi des œufs ".Et le jour de Pâques, tous ces œufs étaient dégustés en omelette.

paques_oeufs057.gifEt puis les siècles passent, la coutume perdure. Dès le XIIème siècle, dans de nombreux pays européens, les gens du peuple prennent l'habitude de s'échanger des œufs tout simples, bénis à l'église. Au XVe siècle apparaît la coutume d'offrir ces œufs après les avoir peints en rouge. Certains chroniqueurs y voient la couleur du sang et le symbole de la résurrection. Bientôt les décorations deviennent de plus en plus sophistiquées. Dans certains pays, comme en Russie ou Pologne la décoration des œufs est même considérée comme un art. Les dessins sont tout d'abord tracés sur les œufs avec de la cire d'abeilles. Ensuite on trempe les œufs dans une teinture de couleur vive. La teinture colore la partie de l'œuf qui n'est pas recouverte par la cire. Les nobles vont eux s'adresser à des peintres, des orfèvres et des graveurs pour se faire faire des œufs-joyaux, c'est à dire décorés de peintures délicates, d'émaux ou de pierres précieuses.

medium_paques_cloches004.gifEt savez vous d'où vient la légende des cloches qui partent en voyage à Rome ? Le concile de Trente, au XVIe siècle, avait imposé que les cloches se taisent pendant le Carême. C'est ainsi qu'étaient nées des légendes enfantines selon lesquelles les cloches se rendaient à Rome pendant le Carême pour ne revenir qu'à Pâques ! de là à les charger d'œufs en chocolat ...

un coup de coeur, L'Œuf de Pâques, de Ludovic Massé


 

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samedi, 07 avril 2007

7 avril 1780 Inauguration du Grand Théâtre de Bordeaux

medium_plan_bordeaux_tourny.jpgA la fin du règne de Louis XIV, cinq kilomètres de remparts encerclaient encore Bordeaux et séparaient la cité des faubourgs en plein essor. Quarante ans plus tard, en 1755, quand le Maréchal de Richelieu (neveu du Cardinal) est nommé Gouverneur de Guyenne, la ville a connu une expansion économique, une explosion démographique et un embellissement qui impressionnent les visiteurs, elle sort peu à peu de ses murailles du XIVe siècle sous l'impulsion des intendants Claude Boucher (1720-1743), et Louis de Tourny (1743-1757) Avec les architectes Jacques-Ange Gabriel et André Portier, ils multiplient les opérations d’urbanisme pour rompre définitivement avec l’image d’une cité médiévale. Ces réalisations sont encore aujourd'hui primordiales dans la vie de la cité puisque l'architecture du XVIIIe siècle marque encore très fortement le centre ville : l'implantation de la place Royale (actuelle place de la Bourse), au droit des quais, et dont la construction, de 1730 à 1760, va représenter une ouverture sur le fleuve et donc sur le monde : « Il sera construit, suivant et conformément aux ordres donnés par le sieur Gabriel, d’autres bâtiments le long du port de Bordeaux depuis l’alignement des maisons qui font face sur la rue du Chapeau-Rouge et sur l’esplanade du château-Trompette, jusqu’au palais de la cour des Aides… dans lequel espace sera formée une place de soixante toises d’un sens, entre les pavillons de la tête de la dite place, sur quarante-cinq toises ou environ de l’autre, depuis le parapet de l’avance du mur du quai qui sera fait sur la rivière de Garonne, jusqu’au fossé de l’ouverture, dans le fond de la dite place qui servira de clôture à la ville laquelle ouverture aura dix-huit à dix-neuf toises de largeur sur quinze toises de profondeur ou environ, en sorte que l’alignement de la rue Saint-Rémy tombe obliquement au point de la statue équestre ».Ou encore la percée de cours (d'Aquitaine, d'Albret, ...) et d'allées conçus comme des promenades (Fossés de l'Hotel de ville, Fossés du Chapeau Rouge, Allées de Saint-Germain maintenant Tourny...), l’aménagement de places agrémentées de "portes", véritables arcs de triomphes, et de fontaines, la Place Saint-Julien (actuelle place de la Victoire) et sa porte monumentale d'Aquitaine achevées vers la fin des années 1750, la Place Dauphine dédiée à la jeune épouse du Dauphin, Marie Antoinette (aujourd'hui Place Gambetta), achevée en 1770.et sa Porte Dijeaux, terminée en 1748, et la Place Tourny, la Place de Bourgogne (Bir-Hakeim), les façades des quais, la réalisation du Jardin Royal (aujourd'hui Jardin Public), que Tourny surnomme "ses Tuileries", et de nombreux lotissements, le démantèlement du Château Trompette ... « Vers 1700, Bordeaux était un amas gothique de venelles. Le XVIIIe siècle métamorphose cette communauté en cité de pierre et d’axes glorieux. Cendrillon magnifiquement parée sort de sa citrouille girondine. L’ex-ville close du Moyen Âge devient l’ouverte agglomération bordelaise ; elle troue son anneau fortifié ; elle le troque pour une demi-ceinture de proto-boulevards ». (E. Leroy-Ladurie, Histoire de la France urbaine)

medium_Richelieu_marechal.jpgMais il manque à la ville un théâtre ! Les « théâtres de société », véritables scènes privées furent légion dans la France du 18e siècle ; ainsi que les salons particuliers qui dans le cadre de leurs activités littéraires mondaines firent représenter des pièces. Bordeaux ne pouvait échapper à la règle, et un assez grand nombre de salles de spectacle se sont succédées, mais elles ont été tour à tour incendiées, rue du chai-des farines, place de la mairie, Fossés de l'intendance, ... Les jurats ont bien fait construire en 1738 une salle en pierre dans les jardins de l'ancien l'hôtel de ville, alors situé à proximité de la Grosse-Cloche, sur les plans de l'architecte de la ville, Montégut. Mais ce théâtre d'une capacité de 1 500 places est détruit par un incendie dans la nuit du 28 au 29 décembre 1755. D'innombrables troupes de comédiens, baladins, danseurs de corde, et acteurs de foire se produisirent sur les places publiques, dressant des tréteaux pour quelques jours seulement. Dans l'attente de la reconstruction nécessaire bien qu'hypothétique de l'hôtel de ville qui devait intégrer une nouvelle salle de spectacle, un théâtre est aménagé en 1760, à l'entrée de la rue de la Corderie proche de la place Dauphine et du couvent des Récollets. Le Maréchal de Richelieu se passionne pour la Comédie ... et les comédiennes qui l'appellent "Papa maréchal" ... il sédentarise en 1761 une de ces troupes, qui obtient le monopole des spectacles. Le célèbre acteur Le Kain viendra jouer à plusieurs reprises dans la salle de la Corderie et y rencontrera un franc succès.

Le Maréchal de Richelieu entreprend donc de construire un "vauxhall" près du Château Trompette, à l'instar de Lyon ou Montpellier. Refusant un premier projet présenté par François Lhote, il fait venir Victor Louis, qui travaille déjà à restaurer son hôtel parisien rue Neuve Saint-Augustin. En 1173, celui-ci présente des plans que le Maréchal Richelieu fera modifier pour l'embellir. Le théâtre, dont la façade est orientée vers les Allées de Tourny, est construit en partie sur les glacis du château Trompette à l'emplacement du forum gallo-romain où se trouvait le temple des Piliers de Tutelle (du nom de la déesse Tutela protectrice de la ville). Il faut également couper 200 arbres que Tourny venait juste de planter le long du Chapeau-Rouge, malgré la réticence des jurats!

medium_victor_louis.jpgLes banquiers génois prêtent 600 000 livres, et l'état vend, mal, l'Îlot Louis pour financer les travaux, mais cela ne suffit pas. Pendant les 6 années de construction, Victor Louis dirige son chantier, jongle avec les créanciers pour payer ses ouvriers et se brouille finalement avec les jurats. Un jour que Beaumarchais, de passage à Bordeaux pour l'aider à trouver des fonds nécessaires à l'achévement, était venu le voir au milieu de ses échafaudages, le pauvre architecte lui confia ses chagrins et ses découragements. "Allons, lui dit-il en riant, faisant allusion aux appareils de toutes sortes qui l'environnaient, allons, en élevant cet édifice à ta gloire, ne t'attendais-tu pas à être encombré de grues ?". Mais lors de l'inauguration, le 8 avril 1780, une foule immense se bousculait devant les portes du nouveau bâtiment. Certes, on vint assister à Athalie de Racine et au Jugement d'Apollon de Blincourt mais on vint surtout admirer la construction. C'est un triomphe et le cousin du Roi, Philippe d'Orléans, confiera à Victor Louis la rénovation du Palais-Royal.

 

medium_theatre_bordeaux_1778.jpgLa façade de 47 mètres est ornée, réminiscence de l'Antiquité, de 12 colonnes corinthiennes surmontées de statues de pierre représentant les neuf muses (Euterpe, Uranie, Calliope, Terpsichore, Melpomène, Thalie, Polymnie, Érato, Clio) et trois déesses (Junon, Vénus, Minerve) imaginées par le sculpteur Burrer. Elle s'ouvre sur deux galeries latérales longues de 88 mètres, décorées de pilastres encadrant les arcades destinées à recevoir des boutiques, mais aussi un café et sa terrasse. Le théâtre abrite également une salle de concert, un corps de garde, des appartements et même des caves louées comme chais à des négociants.

A l'intérieur, le vestibule, avec ses 16 colonnes doriques et sa voûte à caissons et à rosaces, a très peu évolué depuis 1780. On y retrouve la blondeur nue des pierres Le grand escalier en T (le premier dans ce style) est surmonté d'une coupole de 19 m de hauteur, et donne accès à la salle de spectacle dont la porte principale est gardée par 2 cariatides, l’une représentant la comédie, l’autre la tragédie. 

medium_coupe_theatre_bordeaux.jpgL’escalier se divise en deux pour donner accès au deuxième étage paré, lui, de 8 colonnes ioniques, et au Grand Foyer, le foyer d'été et celui d'hiver. Le foyer des artistes est l'une des pièces les plus flamboyantes du Grand Théâtre. Il occupe en fait l'emplacement de l'ancienne salle de concert.

medium_garonne.jpgJean-Baptiste Robin reçut en 1774 la commande du plafond entièrement en bois et en forme de coupole de la salle de spectacle, qu'il peignit en 5 mois 1/2 en 1777. Avec ses sur 193 m2, c'était le plus grand plafond peint depuis celui du salon d'Hercule à Versailles. Robin orna "à la détrempe" en peignant directement sur ce matériau. Cette fresque représente la ville de Bordeaux offrant le nouveau théâtre à Appolon et aux Muses. Dans les angles, en pendentifs, il peignit Molière, Corneille, Rameau et Quinault portés par les génies tenant les attributs de leur art. Le plafond disparut dans un incendie en 1798. Pierre Lacour, qui avait été écarté 25 ans auparavant peignit un nouveau plafond. Mais en 1917 le peintre bordelais, Roganeau, reproduisit à l’identique le plafond initial. Les autres ornements furent peints par Taconnet, qui mourut d'une chute dans la salle alors qu'il venait d'en achever le décor

Pendant quelques années, en particulier sous la Révolution, les représentations furent orageuses, et au commencement de 1795, l'acteur Louis Compain, qui fut directeur du Théâtre de la Monnaie à Paris, est même massacré en plein théâtre ! un écrivain chroniqueur, Charles Monselet en fait une description pleine de gaieté et de naturel en 1874 dans "Les souliers de sterne" A la fin du XVIIIe puis au XIXe siècle, le théâtre  accueille les artistes les plus célèbres : Dauberval, Kreutzer, Liszt, Cinti-Damoreau, Falcon, Viardot, Talma, Nourrit, Duprez, Rubini, Petipa... Plus tard, il est aussi le cadre de fêtes. Dans son écrit "Souvenirs d'un voyage à Bordeaux en 1804", qu'il écrit avec sa mère Johanna, Arthur Schopenhauer évoque les bals masqués qu'on donnait "durant toutes les soirées du carnaval et même pendant les quatre semaines qui lui succèdent, et ceci pendant le carême, et ils ne désemplissent pas".

medium_victorhugo.jpgLe 28 janvier 1871, l'armistice est signé avec la Prusse. Le 8 février, aux élections législatives, Paris vote à gauche, la province à droite à une grosse majorité. Victor Hugo est élu à Paris. Le 13 février, l'Assemblée nationale se réunit à Bordeaux. Hugo y arrive le 14 et siège le 15. Le 26 février, les Parisiens s'emparent des canons de la garnison et les installent à Belleville et à Montmartre. Le 28 février, Thiers a soumis à l'Assemblée les préliminaires du traité de paix, comportant notamment la cession de l'Alsace et d'une partie de la Lorraine. Le 1er mars 1871, l'assemblée Nationale est réunie au Grand Théâtre de Bordeaux. Les députés défilent à la tribune pour condamner la paix honteuse dont Thiers a demandé la ratification. Victor Hugo, alors député, y prononce un discours "J'ai parlé contre le traité de paix qui nous coûte deux provinces ( Alsace Lorraine) et cinq milliards". Le même jour, l'assemblée ratifiera les préliminaires de paix, malgré la protestation des députés alsaciens et lorrains, par 546 voix contre 107. "Aujourd'hui séance tragique. On a exécuté l'empire, - puis la France, hélas ! On a voté le traité Shylock-Bismarck. J'ai parlé (1). Louis Blanc a parlé après moi et supérieurement parlé. J'ai eu à dîner Louis Blanc et Charles Blanc. Le soir, je suis allé à la réunion rue Lafaurie-Monbadon, que j'ai cessé de présider. Schœlcher présidait. J'y ai parlé. Je suis content de moi." (Carnets Intimes de Victor Hugo 1870 – 1871). Les troupes allemandes entrent dans Paris, qu'elles quitteront le lendemain. Les 6 et 7 mars, Victor Hugo tente de faire venir à l'Assemblée un projet de décret prorogeant les députés d'Alsace et Lorraine dans leurs sièges « jusqu'au jour où ils pourront rendre à leurs commettants leur mandat dans les conditions où ils l'ont reçu ».Mais, le 8 mars, à l'occasion d'un incident concernant la validation du mandat de Garibaldi élu en Algérie, Victor Hugo démissionne en séance. Le 10 mars, l'Assemblée vote son transfert à Versailles par 427 voix contre 154.

 

medium_messaline.jpgA la fin de l'année 1900, Lautrec, malade, passe l'hiver à Bordeaux. Le Grand théâtre programme le 14 décembre la première représentation en France de Messaline, tragédie lyrique sur la musique de d'Isidore de Lara. Lautrec assiste à ce spectacle avec Paul Berthelot. . Dès l'apparition de Mademoiselle Ganne qui tient le rôle de Messaline, il en fera six tableaux appelés Messaline, il ne cesse de s'écier "Que c'est beau!" "Elle est divine!". Puis, quittant brusquement le théatre, peint pendant plusieurs jours fiévreusement des esquisses, il en fera six tableaux appelés Messaline, qui immortalise la comédienne.

 

 

 

 

medium_kokoschka_bdx_theatre.jpgEn 1925, Oskar Kokoschka en voyage à Bordeaux, consacrera une de ses toiles au Grand théâtre de Bordeaux

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mardi, 03 avril 2007

Quatrième Conseil des Ministres du BloGouvernement !

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Samedi, avait lieu le quatrième Conseil des Ministres du BloGouvernement au Sénat !

medium_PepeB_et_Gaston_Monnerville.jpgNous étions réunis dans la salle Gaston Monnerville. Coincidence émouvante pour moi puisque ce dernier était un ami de ma belle-famille! J'ai dans ma "boite à chaussure" une photo du Pépé B....., petite figure de la politique locale quercynoise dans les années 50 : le Pépé vient de recevoir une décoration et il est assis à coté de Gaston Monnerville lors du repas en son honneur. Nous avions gardé le contact avec une partie de sa famille, installée dans les Yvelines comme nous, mais avec le temps les liens se sont peu à peu perdus ...

J'avais également retrouvé ses traces lors de mes séjours en Guyane, où un quartier de Kourou porte son nom. Je connaissais bien sa vie, et pourtant j'avais oublié qu'il avait défendu Jean Galmot ...

Mais revenons à notre BloGouvernement !

medium_IMG_3003_small.jpgRetrouvailles à la fois festives avec un clin d'œil littéraire, des saveurs épicées et très parfumées, des mélanges culinaires inattendus (comme par exemple en dessert un tiramisu d'endive, ou une glace au persil ...) dans l'excellent restaurant de Marc et Philippe Delacourcelle, le Pré Verre (merci Uu pour cette adresse et la liste des BlogMinistres !!).

 

medium_senat_escalier_honneur.jpg Puis après midi studieuse mais pas ennuyeuse au Sénat. Etant donnée la qualité des intervenants, certes les Gardes Républicains ne nous ont pas fait la haie d'honneur, mais Le Monde était là, et a même parlé de nous dans son journal ... j'ai même été citée, eh oui, la Dominique de son article, c'est moâhhh. La gloire, quoi !

 

Des podcasts sur le conseil des ministres et ses participants Avenue Jean Moulin et chez Actu bien pris tes comprimés et… prochain Conseil des Ministres du BloGouvernement cet été chez Fraise des Bois  ...

 

Pour les photos en haute définition, cliquez là !

dimanche, 01 avril 2007

Les poissons d'avril ... et leur maman !!!


podcast
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Poisson

Les poissons, les nageurs, les bateaux

Transforment l'eau.

L'eau est douce et ne bouge

Que pour ce qui la touche.

Le poisson avance

Comme un doigt dans un gant,

Le nageur danse lentement

Et la voile respire.

Mais l'eau douce bouge

Pour ce qui la touche,

Pour le poisson, pour le nageur, pour le bateau

Qu'elle porte

Et qu'elle emporte.

 

Paul Eluard

 

   

 

podcast

 

La baleine

Plaignez, plaignez , la baleine

Qui nage sans perdre haleine

Et qui nourrit ses petits

De lait froid sans garantie

La baleine fait son nid

Oui, mais petit appétit

Dans le fond des océans

Pour nourrissons géants

Au milieu des coquillages

Elle dort sous les sillages

Des bateaux , des paquebots

Qui naviguent sur les flots.

 

Robert Desnos

 


podcast
 

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