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dimanche, 27 mai 2007

Arènes sanglantes

16b4b936ff9730bf69ef62a465bf5f5f.jpg"Pendant que le public envahissait tumultueusement la place, et que le vaste entonnoir des gradins se noircissait d’une foule de plus en plus compacte, les toreros arrivaient les uns après les autres par une porte de derrière dans l’endroit qui leur sert de foyer, et où ils attendent l’heure de la funcion.

C’est une grande salle blanchie à la chaux, d’un aspect triste et nu. Quelques petites bougies y font trembloter leurs étoiles d’un jaune fade devant une image enfumée de Notre-Dame suspendue à la muraille ; car, ainsi que tous les gens exposés par état à des périls de mort, les toreros sont dévots, ou tout au moins superstitieux ; chacun possède une amulette, à laquelle il a pleine confiance ; certains présages les abattent ou les enhardissent ; ils savent, disent-ils, les courses qui leur seront funestes. Un cierge offert et brûlé à propos peut cependant corriger le sort et prévenir le péril. Il y en avait bien, ce jour-là, une douzaine d’allumés, ce qui prouvait la justesse de la remarque de don Andrès sur la force et la férocité des taureaux de Gaviria qu’il avait vus la veille à l’Arroyo, et dont il décrivait avec tant d’enthousiasme les qualités à sa fiancée Feliciana, médiocre appréciatrice de semblables mérites.

Il vint à peu près une douzaine de toreros, chulos, banderilleros, espadas, embossés dans leurs capes de percaline glacée. Tous, en passant devant la madone, firent une inclinaison de tête plus ou moins accentuée. Ce devoir accompli, ils allèrent prendre sur une table la copa de fuego, petite coupe à manche de bois et remplie de charbon, posée là pour la plus grande commodité des fumeurs de cigarettes et de puros, et se mirent à pousser des bouffées en se promenant ou campés sur les bancs de bois le long du mur.

Un seul passa devant le tableau révéré sans lui accorder cette marque de respect, et s’assit à l’écart en croisant l’une sur l’autre des jambes nerveuses que le luisant du bas de soie aurait pu faire croire de marbre. Son pouce et son index, jaunes comme de l’or, sortaient par l’hiatus de son manteau, tenant serré un reste de papelito aux trois quarts consumé. Le feu s’approchait de l’épiderme de manière à brûler des doigts plus délicats; mais le torero n’y faisait pas attention, occupé qu’il paraissait d’une pensée absorbante.

C’était un homme de vingt-cinq à vingt-huit ans. Son teint basané, ses yeux de jais, ses cheveux crépus démontraient son origine andalouse. Il devait être de Séville, cette prunelle noire de la terre, cette patrie naturelle des vaillants garçons, des bien plantés, des bien campés, des gratteurs de guitare, des dompteurs de chevaux, des piqueurs de taureaux, des joueurs de navaja, de ceux du bras de fer et de la main irritée.

Il eût été difficile de voir un corps plus robuste et des membres mieux découplés. Sa force s’arrêtait juste au point où elle serait devenue de la pesanteur. Il était aussi bien taillé pour la lutte que pour la course, et, si l’on pouvait supposer à la nature l’intention expresse de faire des toreros, elle n’avait jamais aussi bien réussi qu’en modelant cet Hercule aux proportions déliées.

Par son manteau entrebâillé, on voyait pétiller dans l’ombre quelques paillettes de sa veste incarnat et argent, et le chaton de la sortija qui retenait les bouts de sa cravate ; la pierre de cet anneau était d’une assez grande valeur, et montrait, comme tout le reste du costume, que le possesseur appartenait à l’aristocratie de sa profession. Son moño de rubans neufs, lié à la petite mèche de cheveux réservée exprès, s’épanouissait derrière sa nuque en touffe opulente ; sa montera, du plus beau noir, disparaissait sous des agréments de soie de même couleur, et se nouait sous son menton par des jugulaires qui n’avaient jamais servi ; ses escarpins, d’une petitesse extraordinaire, auraient fait honneur au plus habile cordonnier de Paris, et eussent pu servir de chaussons à une danseuse de l’Opéra.

Cependant Juancho, tel était son nom, n’avait pas l’air ouvert et franc qui convient à un beau garçon bien habillé et qui va tout à l’heure se faire applaudir par les femmes : l’appréhension de la lutte prochaine troublait-elle sa sérénité ? Les périls que courent les combattants dans l’arène, et qui sont beaucoup moins grands qu’on ne pense, ne devaient avoir rien de bien inquiétant pour un gaillard découplé comme Juancho. Avait-il vu en rêve un taureau infernal portant sur des cornes d’acier rougi un matador embroché ?"

Théophile gautier (Militona)


950600abc28da3a403970c8ff5d3ac53.jpgCe week-end, c'est la féria de Nîmes, véritable institution pour la ville : Pendant quelques jours la ville prend des accents espagnols et la fièvre s'empare de la population qui vit au rythme du flamenco, entraînée par la musique des penas ! On célèbre un animal élevé au rang d'un dieu, le Taureau que l'homme défie lors de courses effrénées et de corridas.

J'aime les animaux et la corrida devrait me révulser et pourtant j'avoue qu'elle me fascine depuis l'enfance. Sans doute le souvenir des arènes en bois du Bouscat, près de Bordeaux, qui furent détruites par un incendie en 1961, à quelques centaines de mètres de chez mes grands parents. Les camions, après avoir déchargé les taureaux, venaient se garer dans la rue, devant la maison, et je me souviens d'avoir vu (et senti !) les bêtes mortes mais encore chaudes que l'on ramenait vers l'abattoir. Ma ville natale avait d'ailleurs une forte tradition tauromachique puisqu'elle possédait aussi autrefois 2 autres arènes à La Benatte et à Talence, tradition glorifiée par Francisco Goya qui réalisa pendant son exil aquitain un recueil de lithographies intitulé Les Taureaux de Bordeaux.

be2f2b201d39662f977d675a00525800.jpgAutre souvenir qui m'a marquée, le premier film que j'ai vu au cinéma, 2 ou 3 ans avant l'incendie du Bouscat : j'étais en vacances au Pays basque, un petit village appelé Estérencuby, et c'était jour de fête : pelote basque, danses, chants... et le soir, pour finir en beauté, quelques parents avaient décidé d'emmener les enfants au cinéma à Saint Jean Pied de Port. Refus de mes parents qui estimaient que le film n'était pas pour les enfants, et déception de voir partir mes copains. J'ai dû pleurer à chaudes larmes, ce qui a dû amadouer mon père ! Alors course folle pour parcourir la dizaine de kilomètres et finalement j'ai rejoint mes copains; le film était déjà ancien et s'appelait Arènes sanglantes, je me souviens encore de Tyrone Power endossant l'habit de lumière …

samedi, 26 mai 2007

Le roi de la contrebande

8c1c451fafa4ba6a18b03f185510992b.jpgNous étions vingt ou trente,

Brigands dans une bande,

Tous habillés de blanc,

A la mode des...

Vous m'entendez ?

Tous habillés de blanc

A la mode des marchands.

 

La première volerie

Que je fis dans ma vie

C'est d'avoir goupillé,

La bourse d'un...

Vous m'entendez ?

C'est d'avoir goupillé

La bourse d'un curé.

 

J'entrai dedans sa chambre

Mon Dieu, qu'elle était grande !

J'y trouvai mille écus,

Je mis la main...

Vous m'entendez ?

J'y trouvai mille écus,

Je mis la main dessus.

 

J'entrai dedans une autre,

Mon Dieu, qu'elle était haute !

De robes et de manteaux

J'en chargeai trois...

Vous m'entendez ?

De robes et de manteaux,

J'en chargeai trois chariots.

 

Je les portai pour vendre

A la foire en Hollande.

J' les vendis bon marché,

Ils n' m'avaient rien...

Vous m'entendez ?

J' les vendis bon marché,

Ils n' m'avaient rien coûté.

 

Ces Messieurs de Grenoble

Avec leurs longues robes,

Et leurs bonnets carrés,

M'eurent bientôt...

Vous m'entendez ?

Et leurs bonnets carrés

M'eurent bientôt jugé.

 

Ils m'ont jugé à pendre,

Ah ! c'est dur à entendre !

A pendre et étrangler,

Sur la place du...

Vous m'entendez ?

A pendre et étrangler,

Sur la place du Marché.

 

Monté sur la potence

Je regardai la France,

J'y vis mes compagnons,

A l'ombre d'un...

Vous m'entendez ?

J'y vis mes compagnons,

A l'ombre d'un buisson.

 

Compagnons de misère,

Allez dire à ma mère,

Qu'elle ne me reverra plus,

Je suis un enfant...

Vous m'entendez ?

Qu'elle ne me reverra plus,

Je suis un enfant perdu !

 

La complainte de Mandrin

 

Il y a un peu plus de 250 ans, le 26 mai 1755, ce bandit de grand chemin qui volait les riches pour en faire profiter les pauvres, était exécuté sur une place de Valence. Depuis 1755, l’histoire de Mandrin a été colportée de génération en génération.

 

Cette complainte, datant de l'année même de sa mort, est chantée sur un timbre tiré d’un air de l’opéra comique de Favart, Acajou (1744) , qui est lui-même une parodie en mode majeur d’un intermède instrumental de l’opéra de Jean-Philippe Rameau, Hippolyte et Aricie (1733), et que ce dernier avait lui-même tiré de la musique traditionnelle ... Les paroles quant à elles, sont assez proche de d’autres chansons de brigands de la fin du XVIème siècle.

vendredi, 25 mai 2007

Le plus grand ensemble de percussions du monde

 

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Ce vendredi, un groupe de 10.000 tambours tente de battre le record du monde du plus grand ensemble de percussions du monde lors d'un festival de musique en Haïti à Jacmel, à 116 kilomètres au sud-est de Port-au-Prince dans le sud du pays. Des percussionnistes de ce pays des Grandes Antilles et au-delà doivent s'atteler à un record du monde inscrit dans le Guinness Book qui a été établi en Inde l'an dernier -7.951 personnes avaient joué sans interruption du tambour pendant cinq minutes. "Avec ces tambours", l'établissement d'un nouveau record "enverra au monde un nouveau message d'un Haïti uni", précisent les organisateurs du festival sur le site web.

Damian et Stephen Marley, les fils de la légende du reggae, Bob Marley, seront les têtes d'affiche de ce festival Mizik Jakmel qui se tiendra sur trois jours du 25 au 27 mai. 24 groupes de diverses tendances musicales vont également y participer, dont Les Nubians (Cameroun), Simbi (Suède), Les Reggae Cowboys (Dominique), Muta Baruka (Jamaïque), Bruce ‘SunPie’Barnes (New Orleans, USA), MC Red1 (Canada). "Cet évènement culturel sera l'occasion pour les mélomanes de tout horizon de venir savourer la diversité musicale d'Haïti", a indiqué Patrick Boucard, l'un des organisateurs du festival. "Nous voulons ainsi émanciper la culture haïtienne à travers la musique et reconnecter le pays avec le reste du monde", a t-il ajouté. "Nous voulons démontrer que Haïti peut réussir à être hôte d’un événement de cette envergure, d’un événement si ambitieux. Nous voudrions que ce festival commence à devenir une nouvelle voie positive pour Haïti". Les organisateurs de la manifestation espèrent en faire un rendez-vous annuel.

A noter qu'en 2005, dix percussionnistes, neuf Kenyans et un Nigérian, ont battu le tambour sans discontinuer pendant près de 100 heures, en se relayant par équipe de trois. C’était leur façon d’annoncer l’ouverture du festival de cirque acrobatique de Nairobi, au Kenya !

 

 

photo http://www.azurs.net/

 

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jeudi, 24 mai 2007

Les femmes qui lisent sont dangereuses (suite)

Samedi dernier, visite dans une galerie rue Quincampoix où Pierre, un ami, expose ses sculptures. L'artiste est absent pour un petit moment et nous décidons de faire quelques emplettes dans le quartier avant de repasser à la galerie. Arrêt au "Comptoir aux écritures" pour acheter du fiel de bœuf que j'utilise en enluminure, puis retour par les boutiques à touristes en face de Beaubourg. Qui sait, peut être vais-je trouver une photo marrante à encadrer pour mes 2 puces ? Non, rien que des "merdouilles" et pourtant dans une de ces boutiques, un présentoir de cartes postales attire mon attention. Eh oui, rien que des reproductions de tableaux de femmes en train de lire ! Oui, vous savez, de ces femmes dangereuses dont parle le livre de Laure Adler et Stefan Bollman et dont j'avais fait une note en janvier ... et comme ces tableaux ne figurent pas dans le livre, je vous en fais profiter aussi.

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La liseuse de Félix Vallotton,

 

 

 

 

 

 

 

 

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La liseuse au guéridon de Matisse

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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et, trois siècles plus tôt, une vieille femme lisant, de Rembrandt.

 

 

 

 

 

 Ces trois peintres ont déja également peint d'autres femmes lisant, qui figurent dans le livre ...

mercredi, 23 mai 2007

Les enfants n'aiment rien tant que les tartines de beurre, si ce n'est les tartines de confitures.

c8755dc77c7f5857d6233585985a5b51.jpg"Werther a rendu le beurre poétique ; c'est en voyant Charlotte faire des tartines pour les enfants qu'il prend cet amour fatal, qui se termine par un coup de pistolet. Goethe a raison : les enfants n'aiment rien tant que les tartines de beurre, si ce n'est les tartines de confitures." (Alexandre Dumas, Dictionnaire de cuisine (collection " 10/18 "))

Depuis que j'ai habité à Rome, je remplace souvent le beurre sur mes légumes par de l'huile d'olive. Mais pour mon petit déjeuner, rien ne remplace les tartines de beurre, sans confiture, que je préfère manger à part, à la cuillère. Depuis quelques temps je me suis mise à manger du beurre salé, et délaisse de plus en plus le beurre "doux". Résultat, plus d'une fois il m'a fallu jeter une plaquette à peine entamée, mais qui avait ranci. Pourtant il existe des méthodes pour conserver le beurre plus longtemps : l'envelopper dans un linge trempé dans de l'eau vinaigrée ou citronnée, le recouvrir d'un pot en terre cuite trempé dans l'eau ... On peut même redonner sa fraicheur à du beurre rance en le mettant dans un saladier rempli d'eau glacée additionnée de bicarbonate de soude et en le malaxant vigoureusement. Le bicarbonate détruit les germes responsables de la fermentation et neutralise le goût rance.

Mais c'est encore Alexandre Dumas, dans son Dictionnaire de cuisine qui donne la méthode la plus originale pour ne jamais manquer de beurre. "Dans quelque pays que j'aie voyagé, j'ai toujours eu du beurre frais du jour même. Je donne ma recette aux voyageurs, elle est bien simple et en même temps immanquable.

Partout où je pouvais me procurer du lait soit de vache, soit de chamelle, soit de jument, soit de brebis, et particulièrement de brebis, je m'en procurais, j'en emplissais une bouteille aux trois quarts, je la bouchais, je la suspendais au cou de mon cheval, et je laissais mon cheval faire le reste ; en arrivant le soir, je cassais le goulot et je trouvais à l'intérieur un morceau de beurre gros comme le poing qui s'était fait tout seul. En Afrique, au Caucase, en Sicile, en Espagne, cette méthode m'a toujours réussi. ". De nos jours, gageons que nous aurons du mal à suivre cette consigne.

Par contre nous pouvons peut être essayer sa recette de Beurre rôti à la Landaise : "Salez d'abord la bille de beurre, cassez quatre oeufs entiers, battez-les en omelette, préparez de la mie de pain blanche bien séchée, ajoutez un peu de sel fin, roulez votre bille de beurre dans vos oeufs et saupoudrez de mie de pain, recommencez l'opération jusqu'à l'absorption des oeufs ; mettez votre beurre en broche ; à la cuisson, la croûte devient ferme et vous en formez une croustade que vous servez en place de pain pour les huîtres. Buvez du vieux Barsac, mais n'arrosez pas avec. Formule de M. Vuillemot."

mardi, 22 mai 2007

Et si votre ordinateur détectait le lointain murmure d'une civilisation extraterrestre ?

36566e4d1e0d3a168aa5dcb9a6564a7e.jpg"D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours cherché à savoir pourquoi nous sommes ici - ce que nous faisons ici, qui nous sommes ? S'il y a une chance de découvrir même une petite partie de cette réponse, je pense que cela vaut une vie humaine, non ?" (Dr. Ellie Arroway (Jodie Foster) dans le film Contact)

 

343d4f1566f4376eab91be789e963f83.jpgCe mardi, début des travaux de peinture sur le plus grand radiotélescope du monde, à Arecibo, Porto-Rico, sur le côté Nord de l’île. Les travaux devraient couter environ 3,9 millions de dollars (2,89 millions d'euros) et durer 3 mois, le temps de nettoyer la corrosion sur la plateforme et d'éliminer la peinture au plomb ...

Construit en 1963, il est toujours le plus grand radiotélescope du monde, avec 305 m de diamètre. C'est la plus grande antenne convergente incurvée du monde, ce qui lui donne la plus grande capacité de collecte d'ondes électromagnétiques. La surface de l'antenne est faite de 38 778 panneaux d'aluminium perforés, chacun mesurant environ 1 m sur 2 m, supportés par un maillage de câbles en acier. Le radiotélescope collecte des données pour les scientifiques mondiaux dans les domaines d'études ionosphériques, dans l'étude des galaxies, et l'astronomie des pulsars. La localisation de Porto Rico près de l'équateur permet à Arecibo d'observer toutes les planètes du système solaire.

acaa0f0714148d0df4485da5076a765f.jpgLe télescope d'Arecibo a déjà fait plusieurs découvertes importantes, comme déterminer la période de rotation de la planète Mercure le 7 avril 1964, peu après son inauguration, ou la première image d'un astéroïde, Castalia, en août 1989, ou, l'année suivante, l'observation d'un pulsar qui permettra de découvrir les premières planètes extrasolaires jamais découvertes.

Mais surtout l'antenne d'Arecibo a adressé le 16 novembre 1974, l'un des premiers messages de l'humanité destiné aux éventuels extra-terrestres vers l'amas globulaire M13, qui se trouve à environ 25 000 années-lumière. Une réponse est envisagée pour dans ... plusieurs dizaines de milliers d'années! Et elle participe à des programmes d'écoute de possibles signaux extraterrestre, d'abord le projet Phoenix, puis le projet SERENDIP, en collaboration avec l'expérience SETI@home (Search for ExtraTerrestrial Intelligence).

640d77fa37b99a479614b9f78cce9e9b.jpgC'est pourquoi le rediotélescope est la vedette de plusieurs films de science-fiction : c'est en effet à Arecibo qu'est situé le film Contact, où Jodie Foster joue Ellie Arroway, jeune fille animée depuis son plus jeune âge par un désir passionné de connaître l'univers et d'entrer en communication avec d'autres mondes. Devenue une jeune et brillante astronome, Ellie guette avec une équipe de chercheurs un signe d'intelligence extraterrestre... Après de longues recherches, Ellie et ses compagnons captent enfin un signal en provenance de l'étoile Vega. Commence alors une bataille où la scientifique devra tout faire pour être choisie comme exploratrice, malgré son image d'excentrique.

Dans un épisode de X-Files intitulé Petits Hommes Verts, Fox Mulder, envoyé par le Sénateur Matheson, a 24 heures pour se rendre à Arecibo, avant que la Brigade d'Intervention Ufologique n'entre en action et ne détruisent le radiotélescope. Les lieux sont déserts depuis longtemps, privés de courant, pourtant les lampes des instruments sont toujours allumées. Sur les enregistrements du radiotélescope, Mulder découvre un signal clair, émis régulièrement. Soudain, les instruments se mettent en route, enregistrant un signal indiscutablement artificiel. Des lumières vives et des vibrations envahissent le local – dans l'encadrement de la porte, une silhouette humanoïde apparaît, auréolée de lumière. Mais Mulder doit fuir devant l'arrivée de la Brigade d'Intervention Ufologique. Mulder a à peine le temps d'emporter avec lui l'un des enregistrements ...

Dans Species, les scientifiques ont la grande surprise de recevoir une réponse au messages transmis dans l'espace depuis Arecibo, à destination d'éventuels extraterrestres. D'où l'idée du projet Omega : injecter ce génome extraterrestre dans un oeuf humain.

43c71ad01d1a23d01401985e38a7f985.jpgEt puis ... dans le film GoldenEye, où James Bond enquête sur le vol d'un hélicoptère "Tigre" qui a la faculté d'être protégé contre n'importe quelle forme d'ondes électroniques et sur celui du satellite secret GoldenEye, Alec Trevelyan, agent du MI-6 qui conspire contre sa chère Angleterre, communique avec le satellite russe qui devait détruire Londres grâce à une antenne géante, celle d'Aricebo. On se souvient de James Bond tenant Alec par un pied et le lâchant dans le vide. Ce dernier va alors s'écraser en bas de la parabole !!!

Au fait, connaissez vous SETI@home ? Comme elle avait besoin d'énormes capacités de calcul, l'université de Berkeley a développé un logiciel nommé SETI@home en 1999, qui permet d'utiliser les processeurs de milliers d'ordinateurs connectés à internet pour analyser ces données. Ces ordinateurs peuvent être ceux des milliers de blogueurs comme vous et moi ! Eh oui, vous pouvez participer vous aussi à ce programme en installant sur votre machine un logiciel "écran de veille" gratuit qui chargera et analysera les données collectées par le radiotélescope.

Et qui sait, un jour votre ordinateur détectera peut être le lointain murmure d'une civilisation hors de notre planète Terre.

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lundi, 21 mai 2007

Le fuyard, le shérif et le tueur, un désert au sud du Texas, des cadavres, des voitures, de l'héroïne et de l'argent, la vie et la mort ...

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"J'ai envoyé un homme à chambre à gaz à Huntsville. Un seul et rien qu’un. C’est moi qui l'ai arrêté et il a été condamné sur mon témoignage. Je suis allé là-bas et je lui ai rendu visite deux ou trois fois. Trois fois. La dernière c'était le jour de son exécution. Je n'étais pas obligé mais j'y suis allé. Sûr que ça ne me disait rien. Il avait tué une gamine de quatorze ans et je peux dire et il n'y a aucun doute là-dessus que je n'avais pas tellement envie d'aller le voir et encore moins d'assister à son exécution mais je l'ai fait. Les journaux parlaient de crime passionnel et lui voilà qu'il me dit que ça n'a rien à voir avec la passion. Il sortait avec cette gosse. Une jeunesse. Lui il avait dix-neuf ans. Et il m'a dit qu'il avait prévu de tuer quelqu’un depuis plus longtemps qu'il pouvait s'en souvenir. II disait que si on le relâchait il recommencerait. Il disait qu'il le savait qu'il irait droit en enfer. C'est ce qu'il m'a dit je l'ai entendu de sa propre bouche. Je ne sais pas comment il faut comprendre ça. Bien sûr que je n’en savais rien. J’ai pensé que je n'avais jamais vu quelqu’un de pareil et je me suis dit que c'était peut-être une nouvelle espèce. J'ai regardé quand ils l'ont attaché sur le siège et qu'ils ont refermé la porte. Il avait peut-être l'air un peu nerveux mais c’était à peu près tout. Je crois vraiment qu'il savait qu’il allait se retrouver un quart d'heure après en enfer. J’en suis persuadé. J'ai beaucoup réfléchi là-dessus. C'était facile de lui parler. Il m'appelait Shérif. Mais je ne savais pas quoi lui dire. Quoi dire à un type qui de son propre aveu n’a pas d'âme?À quoi bon lui parler?J’ai pas mal réfléchi à tout ça. Mais lui c'était rien comparé à ce qui allait nous tomber dessus.

On dit que les yeux c'est les fenêtres de l'âme. Je me demande de quoi ces yeux-là étaient les fenêtres et je crois que j'aime mieux ne pas le savoir. Mais il y a un peu partout une autre vision du monde et d'autres yeux pour le voir et on y va tout droit. Ca m'a amené à un moment de ma vie auquel j'aurais jamais pensé que j'arriverais un jour. Y a quelque part un prophète de la destruction bien réel et vivant et je ne veux pas avoir à l'affronter. Je sais qu’il existe. J'ai vu son œuvre. Je me suis trouvé une fois en face de ces yeux-là. Et je ne recommencerai pas. Et je ne vais pas pousser tous mes jetons sur le tapis et me lever pour le défier. Ce n'est pas seulement à cause de mon âge. Je voudrais bien que ce soit ça la raison. Je ne peux même pas dire qu’il s'agit de savoir à quoi on est prêt. Parce que j'ai toujours su qu’iI faut être prêt à mourir rien que pour faire ce métier. Ça a toujours été vrai. Ce n'est pas pour me vanter ni rien mais c'est comme ça. Si t'es pas prêt ils le sauront. Ils le verront. En un clin d'œil. Je crois plutôt qu'il s'agit de savoir ce qu'on accepte de devenir. Et je crois qu’il faudrait jouer son âme. Et ça je ne le ferai pas. Je pense à présent que je ne le ferai sans doute jamais."

Cormac McCarthy - Non, ce pays n'est pas pour le vieil homme (Editions de l'Olivier)

 

Décernés en avril dernier, les prix Pulitzer doivent être remis aujourd'hui à l'Université de Columbia, dans différents domaines, allant du journalisme à la musique. En journalisme, ce prix est considéré parmi les plus prestigieux.

Parmi ses bénéficiaires les plus célèbres en littérature, citons Margaret Mitchell pour Autant en emporte le vent (1937), John Steinbeck pour les Raisins de la colère (1940), Tennessee Williams pour Un tramway nommé Désir en 1948 et pour La Chatte sur un toit brûlant en 1955, Ernest Hemingway pour le Vieil Homme et la mer (1953), William Faulkner pour Parabole (1955) et Les larrons (1963) ...

Mais cette année Columbia rejoint Cannes puisque Ethan et Joel Coen y présentent leur dernier film adapté du roman "No Country For Old Men", de Cormac McCarthy qui a obtenu le prix Pulitzer 2007 pour un autre de ses romans, "the road".

En Juin, c'est le Mois MOLIERE à Versailles

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Depuis 12 ans, en Juin à Versailles, c'est le Mois MOLIERE !

Venues de toute la France, et parfois même de l’étranger, les meilleures compagnies de Commedia dell’Arte comme les jeunes troupes y trouvent un tremplin unique. Ce sera de nouveau le lieu de création de nombreuses pièces ou de reprises de pièces récentes.

La comédie sera partout présente, tous les quartiers étant investis, pour des spectacles de théâtre bien sûr, mais aussi de musique et de danse,.que l'on peut le plus souvent voir en famille ... et généralement gratuits dans les Grandes Écuries et dans les quartiers ! Pour ceux payants, les prix s’échelonnent entre 6 et 15 €, selon les spectacles. Et le dimanche à midi, vous pourrez même amener votre pique-nique pour profiter des parcs et jardins avant le spectacle !

Bien sûr, en contrepartie, il faudra admettre quelques contraintes : l’annulation en cas d’intempéries trop fortes, les éventuelles files d’attente et le fait que vous ne pourrez entrer que dans la limite des places disponibles ..., le fait aussi que ces spectacles ne présenteront jamais de vedettes médiatiques, trop chères. Mais au final la magie du spectacle qui permet de faire partager les richesses de notre culture au plus grand nombre.

Détail du programme sur http://www.moismoliere.com/ ou cliquez pour avoir accès au programme ou au dossier de presse

dimanche, 20 mai 2007

La Proclamation des Gueux

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Qui sommes-nous ?

Nous sommes ceux qui travaillent et qui n'ont pas le sou.

Nous sommes les proprios décavés ou ruinés, les ouvriers sans travail ou peu s'en faut, les commerçants dans la purée ou aux abois. Nos sommes ceux qui crèvent la faim.

Nous sommes ceux qui ont du vin à vendre et qui ne trouvent pas toujours à le donner ; nous sommes ceux qui ont des bras à louer et qui ne peuvent guère les employer ; nous sommes ceux qui ont des boutiques dont les clients paient sans argent. Nous sommes ceux qui crèvent de faim.

Nous sommes ceux qui sont endettés, les uns jusqu'au cou, les autres par dessus la tête : tous ceux qui paient mal et tous ceux qui ne paient plus. Nous sommes ceux qui ont quelque crédit, ceux qui n'en ont guère et ceux qui n'en ont pas. Nous sommes ceux qui crèvent de faim.

Nous sommes ceux qui doivent partout : au boulanger, à l'épicier, au percepteur et au cordonnier; ceux qu'éconduisent les prêteurs, que relancent les huissiers et ceux que traquent les collecteurs d'impôts. Nous sommes ceux qui voudraient vivre en honnêtes gens et qui sont acculés aux expédients et à la misère. Nous sommes ceux qui crèvent de faim.

Nous sommes ceux qui aiment la République, ceux qui la détestent et ceux qui s'en foutent, nous sommes ses ardents défenseurs ou ses adversaires déclarés : radicaux ou conservateurs, modérés ou syndicalistes, socialistes ou réactionnaires, nous sommes ceux qui ont leur jugeote et aussi leurs opinions. Mais nous avons un ventre et nous sommes ceux qui crèvent de faim.

Nous sommes ceux enfin dont chaque espoir s'est traduit par plus de misère. Nous sommes ceux qui, rivés au sol, demandent à ce sol leur pitance; c'est par nous que la terre est belle et verdoyante; par nous elle produit plus qu'en tout autre temps. Nous sommes ceux qui la fécondent par leurs soins, leurs efforts, leur travail et leur peine. Hélas, parmi les gueux, nous sommes les plus gueux. Nous sommes ceux qui crèvent de faim.

Nous sommes enfin des miséreux, des miséreux qui ont femmes et enfants et qui ne peuvent pas vivre de l'air du temps. Nous sommes ceux qui ont des vignes au soleil et des outils au bout des bras, ceux qui veulent manger en travaillant et ceux qui ont droit à la vie. Nous sommes ceux qui crèvent de faim.

 

Ce texte a été publié par le journal "le Tocsin" le dimanche 21 avril 1907 lors de la révolte des vignerons de l'Aude. L'auteur en est-il Marcellin Albert ?

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Devinette

medium_cafe.jpgSavez vous d’où vient le nom de "moulins" donné aux moteurs des automobiles puis des avions ?

 

Allez, je vous aide !

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