mardi, 12 juin 2007
couverts de bleus ...
Bleu saphir, safre, turquoise, aigue-marine, lapis-lazuli ...
bleu ciel, bleu azur, azuré, azurin, cérulé, céruléen, cæruleum, cyan,...
bleu bleuet, bleu barbeau, bleu pensée, bleu chardon, bleu pervenche, bleu lavande ...
bleu pastel, bleu guède, bleu indigo, bleu de méthylène ...
bleu canard, bleu sarcelle, bleu paon,...
bleu acier, bleu électrique, bleu ardoise, bleu faïence, bleu cobalt, bleu pétrole, plombé, ...
bleu horizon, bleu ciel, bleu nuit, marine, bleu outremer, bleu égéen ou des mers du Sud...
bleu de Prusse, bleu de Lectoure, bleu France, bleu de Delft, bleu de Nevers, bleu de Berlin, bleu de chine, bleu de Prusse, bleu Majorelle, bleu curaçao...
bleu Chagall, bleu Chardin, bleu Klein, bleu Matisse, bleu Nattier ou bleu de Vermeer...
bleu charrette, bleu charron, bleu turquin,...
bleu hussard, bleu roi, bleu gendarme,
bleu dragée, bleu givré, ...
livide, bleuâtre, bleui, bleuté, pers, ...
guide bleu, le petit bleu, l bleu, France-bleu ...
rêve bleu, maison bleue, train bleu, fleuve bleu, oiseau bleu, note bleue,......
planète bleue, pavillon bleu, le Grand bleu, ciel bleu ...
col bleu, bleu de chauffe, bluejeans ...
bleu de Bresse, bleu d'Auvergne, bleu des Causses, bleu de Gex, cordon bleu,
Barbe-bleue, Le Cavalier bleu, lotus bleu ...
ballet bleu, casques bleus, la bleusaille, sang bleu, enfant bleu, éléphant bleu,
bas-bleu, fleur-bleu, peur bleue, petit bleu, bleu de froid, bleu à l'âme, ...
se faire avoir comme un bleu, avoir le blues, voir la vie en bleu, bleuter, passer au bleu, rester bleu ...
morbleu, ventrebleu, palsembleu, corbleu, maugrebleu, parcorbleu, parbleu, sacrebleu, tubleu, vertubleu!
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samedi, 09 juin 2007
Haro sur le buveur d'eau claire !
"On n'est pas complètement d'accord, même dans le midi, sur les causes de la mévente du vin. La masse des viticulteurs ne les trouve que dans la fraude; la masse des négociants les trouve, surtout, dans la surproduction naturelle, et, conséquemment, ceux-ci font volontiers peser les responsabilités sur ceux-là… et réciproquement.
A la vérité, suivant certaines compétences, le sucre ne devrait pas être l'ennemi du vin, si le sucre était employé discrètement. En diverses régions viticoles, le vin qu'on récolte de bonne heure est faible.
Mais on peut le "remonter", et le sucrage légal intervient : cinq kilos de sucre par hectolitre donneront, à ce vin vert, la force qui lui manque… Mais, le malheur, c'est que, parfois, on abuse du sucre. Avec la même vendange on fait successivement une, deux, trois cuvées… Et alors il y a fraude réelle et, du même coup, surproduction. Et puis, il existe une cause qu'on paraît ignorer un peu trop. C'est celle résultant de la mode qui exile le vin de beaucoup de tables pour le remplacer par l'eau. Un médecin déclarait, l'autre jour, qu'il empêchait à lui seul, la vente de 150000 litres de vin par an. Supposons seulement que 2000 médecins sur 20000 fassent de même, cela fait 300 millions de litre de vin dont la vente est empêchée.
Le buveur d'eau paraît être, dans l'occurrence, un plus grand coupable que l'on ne croit généralement. Et c'est là le sens de l'originale composition qui orne notre première page. Le vin et le sucre lui-même souffrent de cet abus de l'eau. Que ne s'élèvent-ils pas contre lui ! la fraude existe, c'est entendu, et il appartient aux laboratoires de la signaler et à la loi de la punir. La production est considérable, c'est encore vrai, mais il n'est pas prouvé qu‘elle le soit trop. Ce qui est certain, c'est que la consommation a diminué dans des proportions inquiétantes. C'est cette diminution qu'il faut combattre. Et, pour cela, il importe que les médecins n'aient plus de raisons de conseiller à leurs patients de se priver de vin…
Qu'on nous donne donc du vin pur, du vin naturel et alors nous pourrons, en bonne justice, crier haro sur les buveurs d'eau claire."
Article paru dans le supplément illustré du Petit Journal du 9 juin 1907
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vendredi, 08 juin 2007
The night of loveless nights
Il y a les mains terribles
Main noircie d'encre de l'écolier triste
Main rouge sur le mur de la chambre du crime
Main pâle de la morte
Mains qui tiennent un couteau ou un revolver
Mains ouvertes
Mains fermées
Mains abjectes qui tiennent un porte-plume
O ma main toi aussi toi aussi
Ma main avec tes lignes et pourtant c'est ainsi
Pourquoi maculer tes lignes mystérieuses
Pourquoi? plutôt les menottes plutôt te mutiler plutôt, plutôt
Écris, écris car c'est une lettre que tu écris a elle et ce moyen impur est un moyen de la toucher
Mains qui se tendent mains qui s'offrent
Y a-t-il une main sincère parmi elles
Ah je n'ose plus serrer les mains
Mains menteuses mains lâches mains que je hais
Mains qui avouent et qui tremblent quand je regarde les yeux
Y a-t-il encore une main que je puisse serrer avec confiance
Mains sur la bouche de l'amour
Mains sur le cœur sans amour
Mains au feu de l'amour
Mains à couper du faux amour
Mains basses sur l'amour
Mains mortes à l'amour
Mains forcées pour l'amour
Mains tenues sur l'amour
Mains hautes sur l'amour
Mains tendues vers l'amour
Mains d'oeuvre d'amour
Mains heureuses d'amour
Mains à la pâte hors l'amour horribles mains
Mains liées par l'amour éternellement
Mains lavées par l'amour par des flots implacables
Mains à la main c'est l'amour qui rôde
Mains pleines c'est encore l'amour
Mains armées c'est le véritable amour
Mains de maître mains de l'amour
Main chaude d'amour
Main offerte à l'amour
Main de justice main d'amour
Main forte à l'amour !
Mains Mains toutes les mains
Un homme se noie une main sort des flots
Un homme s'en va une main s'agite
Une main se crispe un coeur souffre
Une main se ferme ô divine colère
Une main encore une main
Une main sur mon épaule
Qui est-ce ?
Est-ce toi enfin ?
Il fait trop sombre ! quelles ténèbres !
Je ne sais plus à qui sont les mains
Ce qu'elles veulent
Ce qu'elles disent
Les mains sont trompeuses
Je me souviens encore de mains blanches dans l'obscurité étendues sur une table dans l'attente
Je me souviens de mains dont l'étreinte m'était chère
Et je ne sais plus
Il y a trop de traîtres trop de menteurs
Ah même ma main qui écrit
Un couteau ! une arme ! un outil !
Tout sauf écrire !
Du sang du sang!
Patience! ce jour se lèvera. [...]
Robert Desnos
Robert Desnos est mort le 8 juin 1945 au camp de concentration de Theresienstadt en Tchécoslovaquie
un autre poème de Robert Desnos à l'annexe
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jeudi, 07 juin 2007
Dialogue avec mon jardinier
Eh oui, j'ai décidé de prendre un jardinier, ou plutôt un couple de jardiniers. FF. me tanne pour que je prenne une femme de ménage car, dit-il, quand les enfants sont partis et qu'on vieillit, il faut penser à "fidéliser" quelqu'un qui vous rend des petits services quand on est malade, etc. ...
Oui, mais moi, quand je ne pourrais plus m'occuper de ma grande maison, j'irai m'installer en ville avec mon boucher et mon boulanger en bas de chez moi, alors "fidéliser quelqu'un maintenant ... en attendant je veux profiter de mes fleurs, prendre mon petit déjeuner l'été le sécateur à la main, sentir ma glycine le soir quand il a fait très chaud (ah le souvenir du jasmin de mon jardin romain ... certains soirs je ne pouvais même pas rester dehors tellement c'était fort !), installer ma chilienne dehors pour regarder les étoiles, ...
Mais la terre est de plus en plus basse, de plus en plus lourde, l'herbe de plus en plus dure à tondre, et si je ne veux pas que mon plaisir se transforme en corvée, il faut que je me fasse aider. Cette année je n'ai encore fait que 2 tontes, et mon petit bout de terrain ressemble à une jungle. J'ai donc téléphoné à un jeune couple recommandé par un voisin. 2 jeune sympathiques, lui blondinet un peu falot, elle magnifique brune sportive et bronzée par le travail toujours dehors (heureusement que FF n'aime que les blondes !!!). Nous discutons du travail à faire, de la fréquence de leurs passages, de mes absences de juillet et août, des tarifs et des chèques-emploi-service ... nous faisons le tour du jardin, je suis "boulimique" et j'ai amassé en 15 ans beaucoup de plantes que j'aime laisser pousser un peu follement, mais parfois il faut savoir "trancher dans le vif", il va falloir tailler, domestiquer un peu.
"oh, oui, ce viburnum a besoin d'être rabattu un peu !" raté, c'est un cotonéaster ! au fil de notre promenade, je me rends compte qu'en fait ils reconnaissent peu les arbustes pourtant relativement courants de mon jardin (bien que j'ai 2 ou 3 arbustes plus "rares", en particulier un viburnum plicatum 'Mariesii' magnifique au printemps, mais malheureusement planté trop au soleil et qui souffre de son exposition trop chaude en été), ils ne savent pas quels sont leurs besoins. Eh oui, nos jeunes jardiniers ont un diplôme mais ... ne connaissent rien des plantes !
C'est ce que j'avais constaté lorsque mon fils a fait ses études d'"aménagement du paysage". Certes il avait à son programme l'"analyse des végétaux et de leur environnement" ou des "études préalables à un aménagement paysager" mais en fait, il était bien incapable de reconnaître les iris des narcisses, les bégonias des dahlias. Des parcs, des parcs, rien que ça ! Alors il dessinait à tour de bras des perspectives, il mélangeait les hauteurs, les couleurs "harmonieusement", il faisait les plans d'un arrosage enterré, il digressait des heures sur la manière de remodeler un terrain plat pour lui créer des bosses, il élaborait des beaux devis, il connaissait tous les produits phytosanitaires du commerce, mais le lombric ou la coccinelles, ces alliés du jardinier, lui étaient inconnus ... et peu importait que tel arbre n'aime pas notre terre glaise, il suffisait d'amender avec des tonnes de sable. Ca ne tiendra pas 10 ans, mais c'est beau ! Enfin, selon les goûts stéréotypés que lui inculquaient ses professeurs ... Semer ? bouturer ? Non, on s'approvisionne en gros à Rungis ! pas étonnant que l'on voit partout les mêmes jardins, partout les mêmes forsythias ou conifères, et même des oliviers ou des callistémons que l'on trouve maintenant dans tous les Truffaut ou Jardiland du nord (chut, j'en ai un, mais j'ai des excuses, il était sur ma terrasse en Italie, je l'ai ramené et il a résisté au froid ... je le protège tout de même !)
16:44 Publié dans Bavardage | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
vendredi, 01 juin 2007
France-Infooooo...La radio qui rend dingooooo ... selon Jean-Christophe Averty !!!
France Info a 20 ans ... Qui aurait pensé à sa création que le succès serait au rendez-vous ?
Pour ma part j'écoutais France info en voiture quand je sortais de mon travail, pour avoir rapidement les nouvelles de la journée. Et, un peu par habitude quand j'ai arrêté de travailler, il n'y avait pas un matin sans écouter France info, certains jours je laissais parfois en fond tourner ... mais au bout de quelques temps, je me suis aperçue que je ne l'écoutais plus vraiment, juste un bruit de fond qui finissait par m'énerver, et j'ai changé de chaine ! c'était trop souvent du matraquage, des rabâchages ininterrompus, toujours les mêmes rubriques, pratiquement pas d'informations internationales ou nationales, seulement de simples reprises des dépêches de l'AFP déjà plus très fraiches, que je peux lire toute seule sur internet, même pas du sport, juste les interview et états d'âmes des entraineurs ou des sportifs qui ne nous intéressent pas, des cours de la bourse avec des analyses de " traders" ou de patrons toutes les 10 minutes... et puis une objectivité toute relative des journalistes gagnés à l'ultralibéralisme et à Napoléon le Petit !
Eh oui, à force de nous donner une radio d'info en continu avec pratiquement 0% d'info, à l'époque d'internet, de google news et autres infos sur le net, nous les passionnés d'info, désormais nous savons nous passer des chiens écrasés, du sport et du tiercé, des rubriques "vivre votre argent" que France Info nous ressasse de façon monocorde à longueur de journée. Désormais je peux aller chercher toute seule ce qui m'intéresse quand et où je veux! Et juste podcaster quelques rubriques ...
Eh oui, internet tue la radio quand celle-ci ne sait plus être de qualité !!!
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jeudi, 31 mai 2007
Le "Camp des Corbeaux"
Résistante de la première heure, opposante à la torture en Algérie, Germaine Tillion fêtait ce mercredi 30 mai ses cent ans. Engagée dans la résistance, elle est dénoncée et arrêtée à gare de Lyon le 13 août 1942. En 1943, la jeune résistante est déportée à Ravensbrück. Un an avant Granny ...
Une amie de ma grand-mère, Simone Rohner, avait écrit dès 1945 le récit de leur déportation (En enfer.- 9 Février 1944 - 8 Mai 1945), que j'ai retrouvé un jour par hasard sur internet. Ce récit, je l'ai relu hier soir quand j'ai réalisé brusquement que Madeleine R., ma grand-mère avait peut être croisé Germaine Tillion au Block réservé aux "politiques" avant d'être envoyée quelques semaines plus tard dans un autre camp, à Hanovre, pour travailler dans une usine d'armement ?
"[...] Après une marche assez longue, des pavés sonnèrent sous nos pas, nous distinguions dans la nuit étoilée de coquettes villas, des jardins, l'odeur des fleurs parvenait jusqu'à nous. Nous tournâmes à gauche et le portail de RAVENSBRÜCK brillamment illuminé apparut à nos yeux…
Il était environ minuit et nous étions le 18 Mai 1944.
RAVENSBRÜCK
**
Un grand portail de bois, genre rustique, violemment éclairé par des projecteurs, un bâtiment sur le côté gauche avec des marches, sur ces marches une quarantaine de S.S. hommes et femmes, la Commandante, calot sur l'oreille, chien dogue en laisse. Cela sentait l'effet organisé à notre intention, pour nous impressionner. J'ignore ce que ressentirent mes camarades, moi en toute sincérité, cela m'amusa, je trouvais cela grotesque.
Nous pénétrâmes sous le porche nous aperçûmes, car le camp intérieur était éclairé par des lampadaires électriques, de grandes bâtisses s'allongeant sur une sorte d'avenue. Nous n'eûmes pas le temps de voir grand chose, car nous faisant tourner sur la droite, nous pénétrâmes dans un bâtiment, par une entrée faiblement éclairée. Nos camarades s'engouffraient, poussées par des S.S. à l'intérieur d'une pièce obscure. Je fus saisie à la gorge par une atmosphère lourde, humide, n'y voyant rien, nous trébuchions les unes dans les autres, sur des valises, des sacs, le flot des camarades continuait d'entrer. Nous étions toutes debout, tassées, impossible de faire un mouvement.
La porte se referma.
Nos yeux s'habituant à l'obscurité, nous arrivâmes à distinguer vaguement des tiges pendant du plafond au-dessus de nos têtes et nous n'arrivions pas à saisir leur utilité. En tout cas, il était visible que l'exiguïté de la pièce n'était pas faite pour contenir 1 000 femmes et la chaleur devint suffocante, des femmes criaient, réclamant à boire, quelques-unes s'évanouirent, les autres se mirent à taper contre la porte afin de demander du secours, le bruit devint infernal, tout à coup, une femme cria d'une voix perçante :
- Nous sommes dans une chambre à gaz, ils vont nous asphyxier !
Imaginez la panique que ce cri déchaîna ? Des femmes se battaient, poussaient, hurlaient, sanglotaient, les coups redoublèrent dans la porte, c'était atroce. Brusquement nous fûmes inondées de lumière, nous nous aperçûmes à ce moment que nous étions dans les douches ; la porte s'ouvrit au même instant, la Commandante parut, suivie de femmes S.S. Une femme habillée en costume rayé gris et bleu, un triangle rouge et un numéro sur la poitrine, brassard jaune au bras, les accompagnait. C'était une prisonnière, elle s'adressa à nous en français :
- Mesdames, la Commandante vous fait dire que si elle entend un seul bruit, des sanctions seront prises, ici ne l'oubliez pas le règlement est sévère. Vous êtes priées de ne pas bouger et d'attendre les ordres. Défense absolue de toucher aux robinets, l'eau est contaminée. Je vous prie de vous abstenir de toutes protestations, c'est dans votre intérêt !
La Commandante avait écouté sans mot dire, elle s'avança vers nous, rompit le flot des femmes, nous dévisageant d'un œil froid, cruel, son chien la suivait, et nous nous écartions à son approche. C'était une femme d'une quarantaine d'années, aux cheveux blonds grisonnants, coiffure "Aiglon" son calot posé sur le côté, bottée, cravache à la main. Elle ressortit au bout d'un instant et tout retomba dans l'obscurité, un silence angoissant régnait, il semblait que personne n'osait plus espérer. Au bout d'un moment, les conversations reprirent à voix basse nous étions toutes arrivées à nous asseoir sur nos paquets. Tonio me dit :
- Je n'en puis plus, je dors !
- Tu as raison, répondis-je, j'en fais autant !
Je m'endormis presque aussitôt, lourdement, affalée sur des valises, terrassée par 5 jours d'insomnie. Lorsque je repris conscience, la lumière était allumée, Madeleine me dit :
- Comment as-tu pu dormir malgré cette angoisse ? C'est insensé, je ne le comprends pas ! Je vis qu'elle pleurait.
- Mais voyons qu'as-tu ? Reprends-toi, je t'en prie ! lui dis-je.
- Impossible ! Cette nuit m'a bouleversé ! me disait-elle et ses larmes coulaient lourdes de détresse, elle resta ainsi 8 jours sans pouvoir se ressaisir…
Enfin après un laps de temps assez long, la porte s'ouvrit et on nous pria de sortir.
C'était l'aube, un ciel gris et une petite pluie fine tombait.
On nous fit mettre en rang par dix et nous restâmes là, debout. Tout à coup, nous vîmes déboucher de l'avenue, une troupe de femmes marchant au pas cadencé, pelle ou pioche sur l'épaule. La vision était dantesque, car elles étaient toutes hâves, des yeux immenses dans des visages ravagés, un foulard sur la tête cachait mal des têtes presque toutes tondues. Nous les regardions venir vers nous, stupéfiées, le souffle court. Quoi ? C'était des femmes comme nous ? Ce troupeau aux robes rayées, la plupart pieds nus… J'eus à ce moment la révélation du bagne, de l'horreur, une désespérance me saisit pendant quelques minutes, je tournais les yeux vers mes camarades, toutes avaient les yeux embués de larmes ; non ce n'est pas possible, jamais nous ne deviendrions ainsi, jamais, d'ailleurs la délivrance est proche… et je secouais d'un coup d'épaule l'angoisse agrippée après moi, mais je la sentais sourdre en mon cœur. La colonne défilait devant nous, visages de détresse, nous regardant sans une lueur de vie dans les yeux ; en fin de convoi aux signes de têtes nous criâmes :
- Françaises !
Deux, trois voix s'élevèrent dans les rangs :
- Mangez toutes vos provisions, ils prennent tout !
Des S.S. bondirent dans la direction des voix et des coups s'abattirent sur des nuques, malgré tout, elles continuèrent à crier :
- Mangez tout, mangez tout…
Nous vîmes arriver des groupes de 4 femmes, sortant d'allées transversales, donnant sur le côté droit de l'avenue elles se dirigeaient toutes vers une large bâtisse en briques roses qui faisait suite aux bâtiments des douches. Elles en ressortaient avec de lourds bidons de 60 à 80 litres, nous les voyions ployer sous la charge.
C'était la corvée des cuisines.
Des S.S. nous gardaient, ainsi que des prisonnières Polonaises ayant au bras un brassard vert. Le jour se leva, la pluie tombait toujours et nous transperçait petit à petit, nous étions toutes lasses infiniment, nous nous étions assises sur les valises, nous protégeant sous nos couvertures, nous ressemblions ainsi à un campement de Bédouins. Il était à peu près 4 h 1/2 lorsqu'une sirène sonna ; de tous côtés des femmes en rang de 5 arrivaient et vinrent se placer sur la large avenue. Nous assistâmes un premier appel du camp, celui-ci dura au moins 2 h. Puis elles repartirent, les unes vers les blocs, les autres vers la sortie, c'était les travailleuses qui se rendaient dans différentes usines entourant le camp (nous sûmes cela plus tard).
Vers 7 h des prisonnières nous apportèrent des bidons et des écuelles, la distribution d'un jus clair, dénomm é"café" nous fut faite. Cela nous parut bon tant la soif nous dévorait depuis 6 jours… c'était le premier liquide que nous absorbions et nous le bûmes goulûment.
L'attente continua.
Nous sentions la faim nous gagner et tranquillement, sous l'oeil des S.S. les provisions sortirent des sacs. Ce fut une véritable curée, car nous avions encore aux oreilles le cri des camarades : "Mangez vos provisions !". Boîtes de conserves, fromage, lait condensé, chocolat, gâteaux, sucre, confiture, tout y passa, dans un mélange hétéroclite, sardines après confiture, que nous importait, nous bâfrions… Malgré notre ardeur, bien des choses restaient, car beaucoup de camarades avaient cru bien faire en entassant des réserves.
La pluie tombait toujours… nous grelottions, Madeleine et moi malgré sa couverture de fourrure que nous avions sur le dos. Celle-ci remarqua les yeux admiratifs des S.S. :
- Les garces, dit-elle, si elles croient se l'approprier tu vas voir ce que j'en fais… Aide-moi !
Toutes deux nous nous mîmes à déchirer, dépioter les peaux, c'était du ventre de petits gris, puis elle l'étala sur le sol plein de boue et la piétina consciencieusement. J'aurai voulu que vous voyiez l'aspect de la couverture ! Je ne pouvais m'empêcher de rire aux larmes de ce vandalisme voulu.
[...]
Nous regardions les camarades entrer 10 par 10 par une porte, vêtues plus ou moins élégamment suivant leur condition et ressortant un quart d'heure après, par une autre porte, entièrement nues. Le contraste était frappant, nous ne pouvions nous empêcher de rire de certaines têtes entièrement rasées, lorsque les filles étaient jeunes, passe encore, mais nous vîmes venir de pauvres vieilles honteuses, ne sachant comment cacher la misère de leur nudité. C'était lamentable ! Quelques-unes étaient tondues et nous nous demandions pourquoi, exemple la Générale Audibert qui avait 73 ans !…
En ressortant, elles nous prévinrent que la fouille était complète… (j'avais camouflé la lettre de mon Jacques dans un papier cellophane, là où vous pensez !). Je me décidai la mort dans l'âme à la détruire, ce fut pour moi, un gros chagrin, car je tenais tellement à cette petite lettre, c'était tout ce qui me restait de lui…
Une de nos camarades, peu de temps après, nous prévint que nous pouvions nous arranger avec une Polonaise pour camoufler les choses auxquelles nous tenions le plus, contre de la nourriture. Trop tard, pour moi… Je lui remis à tout hasard, mon tricot, un petit porte-monnaie dans lequel j'avais mis mon mouchoir brodé en cellule. Celui-ci nous avait servi de drapeau pendant tout le voyage, nous l'agitions par la fenêtre au passage des gares.
Lorsqu'elles étaient au nombre de 40, elles s'installaient sous les douches et les S.S. les arrosaient d'eau bouillante ou glacée, suivant leur fantaisie… puis vous receviez un paquet de vêtements ficelé : 1 chemise, 1 culotte, 1 robe, 1 foulard, des claquettes.
Qu'importe la taille.
[...]
Le lendemain nous fîmes connaissance avec le premier appel.
Le jour se levait à peine et nous frissonnions dans nos robes de bois. Nous étions debout sur 10 rangs de 100 au garde-à-vous et cela durait de 1 h 1/2 à 2 h environ. Une fois même à la suite d'une évasion nous restâmes 5 h ainsi. Lorsque le"Achtung !" retentissait, nous nous immobilisions toutes, tête droite, yeux fixés devant nous. 4 ou 5 S.S. nous comptaient, nous examinaient, puis signaient le cahier du bloc que leur présentait la Blokowa,. Sitôt le signal de la sirène nous nous ruions toutes vers l'entrée du bloc. Pendant notre attente, nous regardions le jour se lever, et suivions des yeux la course des nuages dans le ciel. Je dois dire qu'à RAVENSBRÜCK celui-ci était d'une grande luminosité, était-ce la réverbération des marais, du sable dans la plaine ou le peu d'éloignement de la BALTIQUE ? Je l'ignore, mais les jours et les nuits étaient merveilleux de pureté, il semblait que rien n'altérait l'air outre la terre et le ciel. Seul, parfois un brouillard venant de cheminées du camp, recouvrait celui-ci, nous avions remarqué l'odeur étrange qui s'en dégageait, un soir même une camarade nous fit la réflexion suivante, en regardant une lueur rouge s'élevant de celle-ci :
- Qu'est-ce qu'ils font comme cuisine !
En effet, curieuse cuisine que celle des corps de nos camarades qui s'envolaient ainsi en fumée et que nous prenions pour du brouillard… mais nous étions nouvelles et nous ne sûmes que plus tard ce macabre détail."
Durant sa détention, Germaine Tillion écrit une opérette-revue, "Le Verfügbar aux enfers", texte stupéfiant écrit dans un seul but, survivre à la barbarie nazie. A sa vision ironique et distanciée d'un quotidien infernal se mêle le souvenir musical d'airs d'opéra ou d'opérette, de chansons légères ou nostalgiques des années folles. Le "Verfügbar aux Enfers" illustre le pouvoir subversif et salvateur de la légèreté sur le tragique, que j'ai également retrouvé dans le récit de Simone Rohner ...
L'œuvre n'a jamais encore été jouée. Elle est adaptée pour la première fois à la scène par de jeunes artistes habités du devoir de mémoire et de transmission, et jouée au Théâtre du Châtelet (Paris) du 02 Juin au 03 Juin 2007
Les dessins qui illustrent cette note ont été fait à Ravenbruck (http://www.chgs.umn.edu/Visual___Artistic_Resources/Women... ). voir aussi un article sur "l'art et les camps" http://perso.orange.fr/d-d.natanson/art_et_camps.htm#prem...
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Etranges étrangers
reprise de la note du 28 février 2006
Étranges étrangers
Kabyles de la Chapelle et des quais de Javel
hommes des pays loin
cobayes des colonies
doux petits musiciens
soleils adolescents de la porte d'Italie
boumians de la porte de Saint-Ouen
Apatrides d'Aubervilliers
brûleurs des grandes ordures de la ville de Paris
ébouillanteurs des bêtes trouvées mortes sur pied
au beau milieu des rues
Tunisiens de Grenelle
embauchés débauchés
manoeuvres désoeuvrés
Polacks du Marais du Temple des Rosiers
cordonniers de Cordoue soutiers de Barcelone
pêcheurs des Baléares ou du cap Finisterre
rescapés de Franco
et déportés de France et de Navarre
pour avoir défendu en souvenir de la vôtre
la liberté des autres
Esclaves noirs de Fréjus
tiraillés et parqués
au bord d'une petite mer
où peu vous vous baignez
Esclaves noirs de Fréjus
qui évoquez chaque soir
dans les locaux disciplinaire
avec une vieille boite à cigares
et quelques bouts de fil de fer
tous les échos de vos villages
tous les oiseaux de vos forêts
et ne venez dans la capitale
que pour fêter au pas cadencé
la prise de la Bastille le quatorze juillet
Enfants du Sénégal
dépatriés expatriés et naturalisés
Enfants indochinois
jongleurs aux innocents couteaux
qui vendiez autrefois aux terrasses des cafés
de jolis dragons d'or faits de papiers plié
Enfants trop tôt grandis et si vite en allés
qui dormez aujourd'hui de retour au pays
le visage dans la terre
et des bombes incendiaires labourant vos rizières
On vous a renvoyé
la monnaie de vos papiers dorés
on vous a retourné
vos petits couteaux dans le dos
Étranger étrangers
Vous êtes de la ville
vous êtes de sa vie
même si mal en vivez
même si vous en mourez.
Jacques PREVERT
(La pluie ou le beau temps)
01:05 Publié dans chronique à gauche, poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
mercredi, 30 mai 2007
Vendredi, n'oubliez pas que le mois Molière débute à Versailles
Tout d'abord des animations musicales !!!
On commence avec les Pastorales italiennes de Marc-Antoine Charpentier à 19h à l'Hôtel-de-Ville (gratuit). Marc-Antoine Charpentier à écrit 9 pastorales dont la plus célèbre est Actéon, pastorale en six scènes (H 481), composée vers 1684. Ses pastorales "italiennes" ont pour nom Amor vince ogni cosa,"pastoraletta" pour cinq voix (H 492) qui met en scène deux couples de bergers, Linco (haute-contre) et Filli (haut-dessus) d'une part, Silvio (ténor) et Eurilla (dessus) d'autre part (la date et la destination de la composition ne sont pas connues) et Cupido perfido dentr'al mio cor.
Pour mieux connaître Marc-Antoine Charpentier , voir
le site "officiel" très complet sur Marc-Antoine Charpentier, le musicien du baroque : http://www.charpentier.culture.fr/intro_flash.htm
l'espace " Marc-Antoine Charpentier " sur le site de la Musique Baroque de l'Ecole Versaillaise http://www.baroque-versailles.com/Charpentier/Espace_Marc...
la fiche du ministère des affaires étrangères, où on peut aussi écouter quelques extraits sur http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/actions-france_830/polit...
le site http://perso.orange.fr/jean-claude.brenac/CHARPENTIER.htm
On continue avec L'ensemble de clarinettes Clar'Yvelines, regroupant une quinzaine d'instrumentistes amateurs du département, sous la direction de Philippe Pate, nous propose une version originale de la pratique amateur. En réunissant exclusivement des instruments de la famille des clarinettes (clarinette Mib, clarinette Sib, cor de basset, clarinette basse et contrebasse, ...), ils désirent approfondir et faire découvrir aux autres, un répertoire spécifique, varié et de qualité. Pour cette soirée ils joueront Mozart, Rossini, Grieg, Villa Lobos, Cesarini, Bligny ... à 20h45 au Carré à la Farine (gratuit)
Au passage, on a entendu quelques notes de jazz Place Charost (une super place piétonnière avec plein de bons restaurants où diner en écoutant la musique et le 1er c'est à 20h30 et c'est gratuit) avec le Mique Mac Band. Créé autour de l'école de la rue Richard Mique à Versailles dans le but d'animer la kermesse scolaire, le Mique Mac Band, ensemble à géométrie fortement variable, a très vite fait l'école buissonnière pour animer les soirées versaillaises. Cet ensemble cultive la joie de vivre en jouant de la musique. La devise du Mique Mac Band est "FAUX FORT ET LONGTEMPS". Ne vous laissez pas abuser par cette devise racoleuse : elle n'a pour objet que d'affirmer le caractère ubuesque de l'association. En vérité les musiciens du Mique Mac Band jouent longtemps, mais surtout juste et tout en nuances (enfin... disons qu'ils jouent en général juste et avec nuances). Enfin, c'est ce que dit leur site ...
Mais si vous préférez le théatre, de Molière à Ionesco, en passant par Feydeau, disputes, réconciliations, les malheurs de la vie à deux envahissent la scène ...
Avec d'abord Léonie est en vacances (je connaissais la pièce Léonie est en avance ou le mal joli ... sans doute Feydeau a-t-il fait grandir la petite ... à moins qu'il y ait une erreur dans le programme ?) & On va faire la cocotte, de Feydeau, pièce en deux actes, restée inachevée, jouées par l'atelier théâtre de l'université inter-âges, (à l'université inter-âges, 6 impasse des gendarmes, 20h30, gratuit).
"Feydeau était un grand comique. Le plus grand après Molière... Les pièces de Feydeau ont la force, la progression et la violence des tragédies. Elles en ont l'inéluctable fatalité. Devant les tragédies, on étouffe d'horreur. Devant Feydeau, on étouffe de rire." (Marcel Achard).
Georges Feydeau (1862-1921) domine le théâtre de Boulevard de la fin du XIXe siècle, et donne au vaudeville français ses lettres de noblesse en le portant à son point de perfection. Ce fin observateur de la bonne société parisienne d'il y a cent ans donne à son théâtre une précision d'horlogerie, un rythme vertigineux. La noble institution du mariage paraît bien fragile sous sa plume incisive et cruelle, un simple malentendu, un petit mensonge inoffensif et la machine à scandales démarre. Par sa verve comique, son imagination et sa lucidité, il provoque le rire tout en mettant en lumière les failles et les contradictions de ses personnages. Son sens du quiproquo et sa capacité à transformer une situation banale en délire scénique, ont fait dire de lui que c'est un Molière moderne, qui annonce le théâtre burlesque et l'absurde de Ionesco.
On peut télécharger quelques pièces de Feydeau (mais pas celle jouée le 1er juin à Versailles ...) sur http://jydupuis.apinc.org/feydeau/index.htm
Vaudeville encore avec Il ne faut jurer de rien d'Alfred de Musset par le Théâtre des Deux Rives (salle Delavaud, 20h30, 8€50). Valentin est un beau jeune homme qui vit aux crochets de son oncle; il est persuadé que les femmes sont toutes les mêmes : elles finissent toujours par vous tromper ! Son oncle lui a pourtant trouvé une jeune fille, Cécile, qui pourrait devenir sa femme. Valentin, qui ne veut en aucun cas se marier, va entrer chez Cécile sous une fausse identité pour, ainsi, prouver à son oncle qu’il a raison. Les choses se passeront-elles comme prévu ? c’est… qu’il ne faut jurer de rien ! Avec cette comédie en trois actes écrite en 1836, Alfred de Musset reprend le genre du « proverbe » (intrigue dont la morale est un proverbe). Le personnage central, Valentin, illustre bien le style romantique de l’époque et reflète également le tempérament dépensier, insouciant et libertin de son auteur au même âge.
La compagnie versaillaise des Deux Rives, a été créé en 1994 par Daniel Annotiau sur les conseils de Marcelle Tassencourt, alors Directrice du Théâtre Montansier, et son objectif est de mettre en avant de jeunes talents; elle est composée d'acteurs professionnels et amateurs.
Télécharger intégralement la pièce au format PDF sur http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/IMG/pdf/Jurer.pdf
La flûte enchantée, d'après l'œuvre de Mozart, sur un livret d’Emanuel Schikaneder, par la troupe Comédiens et Compagnie de Paris (grandes écuries à 21h, gratuit) dans une mise en scène de Jean-Hervé Appéré et une direction musicale de Samuel Muller.
Sarastro a enlevé Pamina, la fille de la Reine de la Nuit. Tamino, prince téméraire épris de la princesse, part à sa recherche Tamino se voit offrir par la Reine. une flûte enchantée, tandis que Papageno, l'oiseleur au corps couvert de plumes multicolores qui l'accompagne, reçoit un carillon magique. Ces instruments les aideront à triompher des épreuves qui les attendent ... Voyage initiatique au terme duquel les héros triomphent du mal, La flûte enchantée ressemble à un conte de fées traditionnel : le jeune héros, après une suite d'obstacles, retrouve et délivre sa bien-aimée. L'amour et la recherche de la sagesse sont deux points essentiels dans La flûte enchantée. Pour traiter ces thèmes, l'œuvre opère un incessant va et vient entre gravité et comique ...
Ce spectacle qui a déjà tourné dans plusieurs villes de Saône & Loire sera donné ensuite dans le cadre du XVIIIème Festival « Théâtre Côté Cour » de Salon-de-Provence, du 3 au 11 juillet. En 1974, j'avais aimé l'adaptation de Bergman !
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mardi, 29 mai 2007
Fête des parcs et jardins en Yvelines
Et si vous voulez enchanter vos enfants, inscrivez-les à la ferme de Gally, où la "ferme ouverte" leur offre un parcours didactique, écolo, rigolo ou gourmand... avec entre autre son "Jardin des 5 sens", aménagé dans un décor paysager de 400 m² au fond de la pépinière de la jardinerie de Saint Cyr l'Ecole. Vos petits naturalistes pourront découvrir les traces des pattes d'animaux de la ferme, et ramener un moulage en plâtre d'une trace d'un animal, découvrir la passionnante organisation de la société des abeilles et le métier d'apiculteur en fabricant des bougies ou extrayant du miel, transformer la riche crème en beurre dans la baratte.
Et le dimanche 10 juin à Sartrouville, lors de la Fête du potager, vous apprendrez avec eux à semer et repiquer les légumes puis découvrirez comment pousse une plante, planterez votre fraisiers ou votre aromatique, dans un pot biodégradable, découvrirez le compostage des déchets verts, l’intérêt du paillage et des engrais verts, observerez les insectes des bois et ceux utiles au jardin et fabriquerez du papier recyclé
Emmenez-les au château de Breteuil, où un jeu de piste pour les enfants leur fera découvrir les contes de Charles Perrault, et, où, le 10 juin, Mousquetaires du Roi et Grenadiers de Napoléon de la troupe Dauphin Dauphine donneront un spectacle d'enfants, avec calèches, poneys, maquillage, conteuse et gourmandises. Entrée gratuite pour tous les enfants costumés en personnage de conte.
Vous en profiterez pour arpenter le parcours balisé à travers son parc de 75 ha classé "Jardin Remarquable" par le Ministère de la Culture et ses "arbres remarquables", du cyprès chauve au tulipier de Virginie, en passant par le cèdre du Liban ou les châtaigniers plantés sous Louis XIV; neuf de ces arbres sont eux même classés "arbres remarquables" et font partie des 210 plus beaux arbres de France. L'autre nouveauté de l'année est le
Ou encore le château de Monte-Cristo, demeure et parc d'Alexandre Dumas, sur la colline de Port-Marly, entre Marly-le-Roi et Saint-Germain-en-Laye où ils pourront participer à une chasse au trésor organisée les mercredis 6 et 13 juin, à un spectacle "Contes de cape et d'effets" le mercredi 20 juin, un conte très animé, visuel et mouvementé où alternent suspense et humour, par Jean DONAGAN, conteur, ou enfin à un "spectacle en bac à sable" original et amusant avec une comédienne marionnette, des chansons , par la compagnie "le TOA", Théâtre d'Opération Ambulant, le mercredi 27 juin. Pour les plus grands, une balade dans le parc et une visite du château vous feront découvrir tout l'univers de l'écrivain à travers une collection de gravures, peintures et reproductions. Et le samedi 16 juin, danseurs aux costumes multicolores, musiciens orientaux, échassiers, bretteurs, comédiens... vous plongeront dans une atmosphère orientale dépaysante; la soirée se clôturera par un magnifique spectacle de feu, une création originale de la compagnie Nagarythe pour Monte-Cristo ....
Les 2 et 3 juin, ne ratez pas le programme spécial : « Magie de l’Eau à Versailles » : entre fontaines et bassins, au fil de ballades contées, de visites- conférences et d’autres animations, vous naviguerez du Grand Canal aux océans, sur les traces de Louis XIV et du corsaire Jean Bart.
Il y a encore plein d'autres lieux dont je vous reparlerai peut être ...
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lundi, 28 mai 2007
L'air de rien !!!
Chanter ce n'est pas seulement se servir de sa voix et de son corps, c'est aussi interpréter, faire partager au public les émotions.
Et de l'émotion il y en avait la semaine dernière quand 180 enfants de CM1 et CM2 du Mesnil Saint Denis (Yvelines) ont interprété ensemble "l'arbre chanson", un conte musical d'Etienne Daniel.
Pensez donc, ils étaient même accompagnés d'un vrai orchestre !!! Et ils recommencent le samedi 2 juin à l'église du Mesnil ...
Ils ont un site très bien fait, on peut même écouter la chorale à l'œuvre !
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